Bien que l'on reconnaisse plutôt bien le style et le visuel très rythmé de James McTEIGUE à l'image de son épique "V pour Vendetta" et qu'il y applique de façon encore plus acerbe son goût pour le sens premier de l'art martial, l'ensemble de ce film n'est qu'une pure démonstration de tout cela ainsi qu'une simple exposition des deux piliers de ces arts de combat: la philosophie et l'affrontement à proprement parlé. Sauf que contrairement à "V pour Vedetta", tout ce qui est exposé à ce sujet semble simplement lié au genre, et pas du tout justifié avec conviction, dans le sens ou le parallèle que le film dresse tout du long entre son enseignement et sa mission suprême semble se faire écho l'un l'autre, mais sans rien amener de plus que des combats et autres massacres certes très bien exécutés, mais pas suffisant pour tenir tout un film. C'est sûr que l'on se régale devant la chorégraphie de la grande majorité des affrontements mis en image, osant défier les lois physiques et autres effets que l'on retrouve souvent dans le gens du film de ninja sans jamais tomber dans le défaut très occidental que l'on peut trouver aux œuvres asiatiques du même acabit, c'est le manque de réalisme et l'aspect souvent loufoques des coups donnés par les combattants, ici ce n'est clairement pas le cas. Pas contre, ce qui à tendance à gâcher la plupart des scènes d'actions, c'est l'utilisation à outrance des effets spéciaux numériques, ne serait que pour les effusion de sang ou autres mutilations un temps soit peu stylisés qui dénotent clairement, et surtout étant intégré à l'image donnant une vrai sensation de travail bâclé. Côté scénario, l'ensemble est assez basique en tant que tel puisque le genre traite de genre d'histoire souvent de la même manière afin de créer un certain affecte pour le héros ainsi qu'une pointe de poésie, propre à la culture cinématographique asiatique, néanmoins la transposition de lieu vers les Etats Unis et ses codes apportent un peu d'intérêt, notamment pour quelques scènes de combats plus terre à terre, se jouant justement sur l'opposition en brutalité pure et technique d'art martiaux. Mais en dehors de tout cela, et peut-être aussi un personnage principal qui parvient à créer l'empathie, entre sagesse et une pointe d'humour très occidental encore une fois, mais qui fonctionne, il n'y a que peu de chose à réellement dire ci ce n'est que le divertissement fonctionne, mais contrairement à ce que l'on pourrait croire aux premiers abords, se sont surtout les scènes qui illustres les différents flashbacks qui fonctionnent le mieux, et où l'action débridée des combats s'exprime sans limites, ces moments d'apprentissages et plus explicatifs apportent bien plus de nuances et amènent son lot de messages pas inintéressant, et donc l'écho donne un peu plus de force à certains passages, même si parfois cela une fois de plus fait dans l'outrance, donnant lieu à des passages plus qu'attendus, et dont les gimmicks deviennent parfois indigestes, mais sans cet aspect, pas évident que l'ensemble du film tienne la route. Un divertissement comme un autre, n'apportant pas une pierre mémorable à l'édifice de l'Histoire du 7e art, mais qui à le mérite de se vouloir avant tout beau visuellement pour régaler les yeux, et même s'il est évident que les erreurs de goûts sont légions tout du long, on ne pas dire que l'on s'ennuie, puis le rythme très pulsé fait tout de même son effet.