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Un visiteur
4,0
Publiée le 21 mars 2012
Alejandro Amenabar livre ici un vrai bon film qui mérite sa place dans ma DVD-Thèques. Il mélange avec beaucoup de justesse, le film a grand spectacle, avec une autre partie plus basé sur la réflexion sur l'homme et sur la religion. Le scénario met en avant une vrai critique de la religion et des folies que cela provoque, la croyance en un ordre supérieur très surfait selon moi, et qui poussent les hommes a s’entre tué pour rien, de plus ces guerres sont dévastatrice pour la connaissance. L'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie que l'on voit dans le film, est une catastrophe pour la perte de ses archives. Rachel Weisz joue son personnage avec une grande classe et apporte beaucoup de sensibilité au film. Les décors magnifiquement reconstitué, m'ont donné l’impression de me baladé pendant 2h en plein milieu d'Alexandrie. L'histoire est passionnante et la réalisation brillante tout est excellent dans ce film. Agora est une œuvre que je juge injustement sous-estimée et qui mérite d'être reconsidérée, tant sa qualité est grande.
Le sujet est ambitieux, le message de fond est loin de manquer d'actualité, la mise en scène surprend par son ampleur et Rachel Weisz prouve encore une fois qu'elle est une des actrices les plus talentueuses et originales de sa génération. Et le résultat est inégal. Amenábar est ambitieux, c'est super, Amenábar fait montre parfois de prétention, ça c'est moins super. Les plans aériens ne servent à rien, les plans de la planète Terre non plus, les premiers donnent l'impression d'être là pour faire hollywoodien, les seconds pour au contraire faire plus intellectuel. De plus certaines séquences sont beaucoup trop bavardes et l'ensemble manque de point de vue. Par exemple, se concentrer un peu plus sur celui d'Hypatie aurait rendu le film plus passionnant. Reste que certaines scènes sont très puissantes, surtout dans le dernier quart du film, et réussissent à faire un peu pardonner les défauts de cette oeuvre au final intéressante ne serait-ce donc que par son ambition.
C'est un excellent film historique qui nous permet de voir comme rarement une partie de notre histoire et un coté sombre de la religion. Rien à redire sur le décors, le jeu des acteurs, ... mais c'est un peu long.
Agora retrace sur fond de fanatisme religieux une grande partie de la vie d'Hypathie d'Alexandrie, philosophe et mathématicienne grecque. Les talents de réalisateur d'Amenabar sont indéniables mais ce n'est pas ce qui nous frappe ici. Entre ces conflits religieux que l'on ne peut s'empêcher de transposer à notre époque et cette histoire de triangle amoureux entre Hypathie, son élève Oreste et son esclave Davus, le film vaut surtout par son personnage central, parfois délaissé par le récit mais très bien interprété par Rachel Weisz. Une interprétation et un sujet qui donnent envie de s'intéresser à cette femme tout en nous permettant de passer un agréable moment de cinéma. On pardonnera une certaine liberté historique prise par Amenabar et Gil car certaines zones d'ombres planent sur cette femme et sans cela, malgré quelques très beaux plans et les recherches astronomiques passionnantes de notre héroïne au milieu de ses tensions politiques et religieuses, le film donne un peu l'impression de s'étirer en longueur. Loin d'être une leçon de cinéma maitrisée, Agora reste une tentative intéressante qui permet de changer du péplum habituel, bien souvent limité par les histoires de pouvoir et de maîtres/esclaves caractéristiques des plus grands films de ce genre.
Le thème du film était intéressant, mais je n'ai pas accroché au film lorsque que je l'ai visionné. Enième film historique avec son lot de morales, de dénonciations...déçu.
Je pensais voir un film sur la vie d'une philosophe/mathématicienne qui cherche les lois de l'Univers sur fond de guerre religieuse. J'ai plutôt vu un film sur les guerres religieuses sur fond de découverte scientifique ! La chrétienté ne sort pas grandie de ce film très sombre. J'ai encore du mal a comprendre le personnage de Davus et ses motivations. Donc finalement film moyen.
Alors, pour quoi noter une étoile à ce film? peut-être pour la réalisation? Et encore, ce péplum abuse de l'infographie, pour le climat du film mais on regrettera tout de même avoir visité Alexandrie de cette façon et on préfèrera largement visiter le Rome de John Milius !
Quelle bonne surprise que ce film! Entre le péplum traditionnel et un film beaucoup plus profond plus intellectuel qui traite d'une question qui est aujourd'hui toute aussi sensible, à savoir la religion. Jetez un oeil à ce manifeste de la tolérance vous en aurez pour votre temps! A noter la belle B.O.!
Le film finit par poser plus de questions qu'il n'en résout... Rachel Weisz convainc, mais pas le scénario. Est-ce réellement Hypathie qui a compris ces problèmes, avant les physiciens plus connus ? Les décors, somptueux, n'empêchent pas à la mise en scène d'être trop... occidentale ?!
Ce film est une pure (le mot est bien employé) merveille! Agora est beaucoup plus qu'un film de guerre de religion. Certes, ce contexte de guerres religieuses à Alexandrie est omniprésent. Mais ce que ce film nous montre est la détermination et l'attachement que possède cette femme à ses valeurs et ses propres croyances. D'aucuns diront que ce film est une controverse à la religion chrétienne. Mais il ne faut pas oublier que toute religion s'est "installée" en faisant couler le sang. N'y voyez pas d'acharnement sur le christianisme. Agora est très bien réalisé, les graphismes sont splendides, on en prend plein la vue. Même la romance est bien écrite, un amour dramatique qu'il faut absolument regarder au moins une fois. Personnellement ce film est un coup de coeur!
Il n'est pas dans mon habitude de faire référence à des critiques de professionnels de la critique, mais je ne peux m'empêcher de relever le grotesque de celle des Cahiers du cinéma : "teinté à l'occasion d'érotisme Obao". C'est quand même fort d'écrire cela sachant que de tout le film on ne devine la nudité de l'héroïne qu'à la toute fin... et que cela n'a franchement rien d'érotique. Enfin passons, et voyons qu'"Agora" est un objet rare qui allie l'histoire antique (sans les divagations d'un "Gladiator"), l'aventure scientifique, la philosophie, le romantisme, le tout baigné d’un souffle épique fait de fureur et de massacres. La reconstitution historique est visuellement de qualité et certaines scènes impressionnent, comme l'attaque de la bibliothèque. On y croit. Tout au plus pourrait-on reprocher à Amenàbar d'en faire un peu trop, mais ce rythme proche du film d'action à gros budget n'altère jamais la clarté et la profondeur de l'histoire, ces plans vertigineux donnent l'impression d'être à la place d'un dieu qui observerait de tristes créatures qui s'affrontent telles de misérables fourmis. Et c'est bien là toute la réussite d'"Agora" : mettre en opposition la grandeur de l'âme de l'héroïne qui s'élève pour comprendre les merveilles des mécanismes de l'univers, et la petitesse des esprits des fanatiques de tous bords qui se massacrent au nom d'un créateur d'un univers qu'ils ne cherchent même pas à comprendre.
Le principal intérêt du film, c'est qu'il explore un créneau espace/temps complètement délaissé ou presque par le cinéma. Le scénario est donc super prometteur, il brasse début du christianisme, fin de l'antiquité, philosophie, astronomie, biographie...Malheureusement, la réalisation ne suit pas : filmé avec le sang froid d'un reptile centenaire, pas très bien joué, et monté de façon complètement erratique, on n'accroche jamais vraiment. On est plus dans la docu-fiction type Arte que dans un long-métrage épique avec le souffle et l'émotion qui vont bien avec. Le fond du propos n'a pas déplu à l'anticlérical primaire que je suis, et contient au moins sans doute une part de vérité : 1) l'antijudaïsme est un pilier du christianisme et 2) le christianisme a certes condamné l'esclavage (pour mieux tolérer son héritier, le servage...) mais a surtout bousillé les sciences et les humanités antiques et a ralenti l'histoire d'un bon millénaire. A l'heure où un certain courant de pensée de moins en moins complexé prône la supériorité intellectuelle "innée" du christianisme sur l'islam, (en répétant généralement le mantra sensé clore la discussion, "il faut rendre à césar, etc...) cela remet un peu les pendules à l'heure, au prix certes d'un manichéisme tout sauf subtil. Les paléo-chrétiens ont des gueules de Taliban, ce qui n'est pas un hasard... Il est toujours bon de rappeler que c'est surtout la redécouverte des sages de l'Antiquité qui a permis de secouer la tutelle de l'Eglise et permis l'éclosion de la philosophie moderne, sans qui l'Occident ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui.