Derniers Avis : Agora - Page 3

Nous sommes 4 siècles après Jésus Christ à Alexandrie ou une femme donne des cours d'astronomie à l'université. Encore du grand Amenabar avec la sublime Rachel Weisz. C'est une période cruciale ou les romains règnent encore mais une fracture nait entre les les maitres et les esclaves, les romains et les chrétiens, le monde ancien défenseur de certains enseignements et un monde nouveau. La réalisation comme toujours est magnifique, mais avec des moyens apparemment considérables, si l'on en juge aux reconstitutions historiques. C'est le film d'un humaniste lucide, pas édifiant ou donneur de leçon, qui parviendra à intéresser tous types de publics.

Un excellent péplum intelligent et visuellement impressionnant avec un casting cinq étoiles et un scénario bien écrit.

Un film historique où chrétiens et juifs se partagent Alexandrie, sous domination romaine alors que la révolte gronde. La bibliothèque d'Alexandrie est dans le viseur des chrétiens. Pendant ce temps, une jeune femme enseigne l'astronomie à ses élèves et cherche à comprendre les étoiles, le mouvement le tout avec le soleil et la lune. Bien interprété avec de vrais faits historiques dans les décors, dans les lieux jusqu'aux latrines et à la fameuse brosse éponge, on sent le travail minutieux des décorateurs et du réalisateur pour rendre crédible son oeuvre bien conçu et suffisamment rythmée pour aller au bout et comprendre le monde en construction et la diplomatie romaine dont l'Empire touche à sa fin.

Un péplum brillant, moderne, actuel, politique surtout, porté par la performance impériale de Rachel Weisz.
Une critique plus détaillée et d'autres sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr

« Agora » est un film somptueux, intense, profond qui fait réfléchir sur les débuts du christianisme, le fanatisme religieux et la barbarie humaine. Tiré de faits réels (les personnages ont vraiment existé), ce film est un petit chef-d'œuvre. Mêlant à la fois science et religion, « Agora » nous transporte dans l'antiquité romaine à Alexandrie où commencent la révolte des chrétiens, la destruction de la bibliothèque d’Alexandrie et les travaux d'une femme philosophe : Hypatie. Les acteurs sont excellents surtout Rachel Weisz mais aussi Max Minghella, Oscar Isaac, Ashraf Barhom. La ville d'Alexandrie est bien reconstituée, (la bibliothèque, les monuments, les costumes...), l’image est léchée et les décors éblouissants. Il n'y a pas de longueurs et les dialogues sont de qualité. Enfin la musique est sublime et colle parfaitement au film, un régal pour les oreilles. La fin est particulièrement émouvante.

Malgré quelques longueurs notamment au début et à la fin du film,Agora reste tout de même un bon divertissement qui relate une partie de la vie d'Hypatie,une philosophe,dans un contexte religieux assez tendu.Les costumes et les décors sont de qualité,et le film est surtout apprécié lors du second acte.Ca reste néanmoins un péplum plutôt correct.

Très beau film, j'ai vraiment adoré! et surtout Rachel Weiz! quelle beauté! quelle fraicheur! quel charisme!
En plus, l'histoire est touchante, je me suis pris toute suite d'amour pour l'héroine, qui nous emporte dans sa passion pour les maths et le philosophie, le tout dans un univers hostile où des évènements perturbateurs s'enchainent.
Pour avoir lu un peu, la vraie histoire, j'étais impatient de voir comment se concocterait le scénario final...Résultat: de la tension, de l'émotion, même si je reste légèrement sur ma faim, car j'ai trouvé la scène un peu trop rapide...Pour le reste tout y est...Une mention spécial pour le personnage d'Oscar ISAAC que j'ai aussi apprécié dans sa façon de jouer le personnage tiraillé entre sa passion pour Hypathie et sa nouvelle religion..
Film que je recommande!!.

Autant j'ai apprécié la qualité des décors et de la lumière, autant le reste m'a profondément ennuyée. C'est froid, impersonnel, très moyennement interprété et ça manque terriblement d'émotion
A oublier très vite, trop pompeux

Moi qui aime l'histoire j'ai adoré ce film!! C'est une ode à la tolérance et pour une fois c'est dirigé contre les premiers chrétiens extrémistes même ça peut s'extrapoler aux extrémistes de tous bords. Rachel Weisz est sublime comme d'habitude

Reconstitution historique forcément très approximative car on n'a que peu de documents sur cette période reculée par exemple on sait que l'héroïne faisait de l'astronomie mais il ne reste aucune trace de ses travaux, spoiler: sa découverte de l'orbite elliptique dans le film n'est pas crédible car les mesures du diamètre du soleil n'étaient pas suffisamment précises à l'époque pour déceler une variation de distance
. Le comportement des chrétiens, surtout au début, illustre bien pourquoi les romains avaient dans un premier temps rejeté cette religion, eux qui, d'habitude, les acceptaient toutes sans problème en les ajoutant simplement à la leur...

Avec son précédent film, Mar Adentro, Alejandro Amenabar signait déjà un film militant, en faveur de l'euthanasie. Mais il le faisait avec intelligence et sensibilité, et son film, discutable, pouvait nourrir un débat rationnel. Ici, on n'a qu'un brûlot de style pompier, aux ficelles énormes, dont l'antichristianisme ne semble avoir d'autre objet que de réveiller de vieilles haines. Tirant tous les faits historiques sur lesquels se fonde son récit vers la caricature, son portrait d'un christianisme primitif, aux forts relents de charlatanisme, qui ne s'impose que par la démagogie, la violence et le meurtre, décourage la discussion, comme le portrait de Cyrille (le saint Cyrille des chrétiens) présenté comme une brute sanguinaire et manipulatrice. On souffre de voir le très catholique Michael Lonsdale embringué dans une mauvaise action.

J'ai adoré le côté graphique de ce film, une très belle histoire d'amour mêlée à la passion des sciences.
La destruction de la bibliothèque d'Alexandrie est terriblement bien jouée.
Un moment plongé au coeur de la révolution chrétienne !

"Agora" est un magnifique film, un péplum sans en être un, intelligent et surtout avec un très bon scénario à la clé. Ses acteurs excellents (Rachel Weisz, Oscar Isaac...) et sa réalisation hors norme viennent combler le tout. Son sujet philosophique, intelligent et traitant directement de la liberté de pensée est très intéressant, et nous remet en question sur notre société actuelle.

Pour conclure, je dirais que "Agora"est un très bon film, truffé de personnages très bien écrits, et d'émotion, à vous faire, oui, pleurer.

Pas de scénario, pas de mise en scène structurée en dépit d'un effort sur les costumes et les décors, une musique envahissante qui couvre les paroles d'une post synchronisation déjà étouffée, sans relief, des scènes sans lien les unes avec les autres, une confusion généralisée, film pompeux, grandiloquent ou lyrique, on ne sait pas qui fait quoi, qui est qui, qui veut quoi. J'arrête là. L'ambition de traiter de façon éclairée un thème intéressant échoue par manque de maîtrise cinématographique, hélas car on aurait aimé bénéficier d'une réalisation de qualité.

Film particulier que cet Agora, qui tire à mes yeux paradoxalement son défaut principal de la marque de fabrique singulière qui lui donne un certain intérêt : une prise de recul étonnante avec son matériau. Jamais manichéiste, puisque tout le monde tape indifféremment sur tout ce qui n'est pas soi dans les limites requises par le pragmatisme, Agora se borne à dérouler une vision contrite de l'histoire d'une philosophe qui se heurte au fanatisme des foules et à la marche forcée de l'Histoire. La distanciation opérée par cette image aux couleurs froides, cette mise en scène discrète (qui sert parfois plus de tampon que de procédé d'emphase) et l'absence d'une figure héroïque nette évite au propos de devenir lourd. Cette figure, beaucoup la verront dans Hypatie, mais c'est justement en refusant de faire de son personnage principal une martyre qu'Agora se sort de l'ornière qui s'offrait à lui. Hypatie est une victime, certes, mais ne s'en plaint que peu, aussi vrai qu'elle ne lutte pas pour des raisons sociales ou doctrinales mais reste plutôt à l'écart, dans une bulle anachronique grignotée petit à petit par la montée en puissance du christianisme. Sans jamais brandir l'étendard du "bien" ou de la "vérité" et de pleurer lourdement ce qu'ils sont bafoués, Agora donne plutôt l'impression d'écrire une sorte de complainte inaudible destinée à tous ceux qui sont restés en marge, balayés aveuglément par le mouvement de l'Histoire. Voir les regrets émis par le récit passer de faits précis non seulement au fanatisme (ce qui l'aurait limité à un lieu commun agaçant) mais à quelque chose de plus vaste lui donne une saveur particulière, en décalage avec la conviction qu'on met d'ordinaire à lire l'Histoire autant qu'à l'écrire. Parfois, cette volonté de transcender les limites ordinaires de la relecture historique dans une forme de conscience plus étoffée n'évite pas d'énormes maladresses, comme la multitude de plans en plongée surplombant une Alexandrie devenue fourmilière humaine, le numérique enlevant de lui-même aux corps en déplacement leur humanité dans une symbolique qui manque de finesse. Mais quand même, cette marque de fabrique se justifie, et demandait à être creusée. Le problème qu'elle me pose, c'est la distance qu'elle nécessite : pour ne jamais prendre l'allure d'un pamphlet, Agora se maintient dans une retenue qui évite globalement la grandiloquence. Cela enlève aux personnages toute dimension tragique, et les replace à échelle humaine. Pourquoi pas, après tout, si on désire de ce récit qu'il touche par sa singularité, comme cela parait également être le cas ? Parce que en l'état, cette retenue ramène les personnages à trop de réalisme, non pas à un réalisme absolu (qui serait celui d'atteindre la réalité telle que les gens la vivaient à l'époque) mais un réalisme de façade qui perçoit la vie de l'époque à l'aune de celle que nous vivons aujourd'hui. Les personnages paraissent alors aimer, sentir, et vivre comme nous, les costumes et le contexte en plus. Hors, cela ma procure la même sensation de gêne que celle que je ressens devant tout film historique qui ne s'assume pas comme une vision forte, artistique, qui utilise l'Histoire comme un moyen d'apporter un éclairage sur le présent, puisqu'on ne peut réellement la prendre comme fin, détachée à jamais qu'elle est de nous par des siècles de modifications culturelles et humaines dont nous saisissons sans doute mal l'ampleur. Je veux dire par là qu'on peut mentir sur l'Histoire sans le faire, à condition d'en avoir conscience et de l'admettre sans broncher. Je n'ai pas le sentiment qu'Agora sait le faire pleinement, et cela le condamne à un anachronisme qui tue dans l’œuf son ébauche de propos. Oscar Isaac est tout de même très bon, comme toujours.