En général, on attend peu de ces films là ; et pourtant, par moments, tombent de petites surprises. Pas bien grandes c'est sûr, mais des surprises quand même. Cette fois, le postulat de la comédie française type, populaire et vulgairement analytique, porte sur l'échange des rôles conjugaux. Ainsi l'homme prend la place de la femme, et la femme celle de l'homme. Au final, ils seront heureux, épanouis, à l'écoute l'un envers l'autre, etc, etc... L'originalité n'est donc pas tant la finalité ou la mise en images de cette comédie décontractée et simple, mais plutôt dans cette idée savoureuse de l'échange des 'rôles'. On ne sait pas tout à fait où est la vérité? Ne cherchez pas à comprendre si, comme il semble être dit dans le film, la femme dort plus que l'homme, si cette dernière conduit une voiture rose et qu'elle est en quête de beau mâle alors que l'homme est irresponsable et fermé, et ouvert à toutes propositions adultérines. La singularité de l'idée de base ne repose pas sur l'entière vérité et l'analyse approfondie d'une majorité de couples ; le film est même, par moments, un peu misogyne sur les bords. Mais pour la comédie annoncée, la plupart des fonctions sont assumées ; faire rire, réfléchir sur l'entente conjugale, la prise de conscience des devoirs de chacun... sans être une grande comédie, "De l'autre côté du lit" se révèle assez rigolo dès qu'il profite de son ingénieuse histoire (tirée d'un roman rappelons-le), et donne lieu à de savoureuses situations échangées. A ce jeu-là, Dany Boon est efficace, et Sophie Marceau carrément formidable (et c'est une des rares fois où elle l'a été). Et si l'on ne fait même plus attention à la mise en scène (preuve de l'efficacité, ou banalisation du cinéma?), qui, si l'on y regarde de plus près, n'est pas d'une extrême finesse, malgré quelques inventions plutôt réjouissantes, "De l'autre côté du lit" se pose comme une comédie souriante sur le couple, jamais hilarante mais plutôt bien vue, soutenue par de bons seconds rô