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Charles R
51 abonnés
424 critiques
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5,0
Publiée le 6 avril 2009
"Au coeur du mensonge" : c'est le titre d'un des plus beaux films du Chabrol de ces dernières années. Ce pourrait être aussi le sous-titre de "La fille du RER". Le mensonge qui donne une raison d'exister, celui de cette fille un peu paumée qui va alerter les médias pour un événement qui ne s'est jamais produit. Mais aussi le mensonge social, le mensonge religieux (une Bar Mitsva qui perd tout son sens), ces innombrables mensonges que des familles ont accumulés au cours des ans et qui conduisent les personnages de Jeanne et de Nathan à s'unir dans une même révolte contre la société adulte. Splendides acteurs : Catherine Deneuve, Michel Blanc, Emilie Dequenne... sans oublier le très jeune Jérémy Quaegebeur à l'indéniable présence.
Un thriller sous des airs de mélo. "La Fille du RER" est un film sombre mais haut en couleur ce qui créé une ambiance exquise et inhabituel dans ce genre de cinéma. Bonne mise en scène. Le bémol est peut-être le jeu des acteurs qui est à certains et je dis bien certains moment pitoyable (sauf pour Nicolas Duvauchelle qui est admirable). Alors, est-ce extrêment bien joué ou éxagéré? C'est la question à se poser. Mais si on se la pose, c'est sûrement que la réponse est négative.
Certes ce n'est pas le meilleur film d'André Téchiné néanmoins la pléiade de stars ( Catherine Deneuve, Michel Blanc, Emilie Dequenne et Nicolas Duvauchelle...) ne déçoit pas et la mise en scéne est soignée. Une réflexion intérressante sur le mensonge , la tromperie.
La fille du RER, bien qu'un film mineur d'André Téchiné (et moins abouti que Les témoins), n'en reste pas moins attachant grâce à une certaine fluidité de la mise en scène qui rattrape en grande partie un scénario hésitant entre plusieurs directions (la quête de l'identité via Louise, jeune fille en attente de faire le deuil des images parentales, la notion de culpabilité, le problème du mensonge, la question de la shoah et de la mémoire, le problème de la destructuration de la cellule familiale à travers deux familles en crise...) Certaines scènes sont brillantes. Le long dialogue par mail et webcam entre les deux jeunes qui rappelle Be with me de Cédric Khoo, la très drôle scène où Nicolas Duvauchelle berne le vendeur et la fuite dans la forêt de la jeune mythomane qui rappelle le cinéma muet expressionniste sont inoubliables. Emilie Dequenne est très bien comme Catherine Deneuve à la voix émouvante dans un rôle à contre emploi. Nicholas Duvauchelle et Michel Blanc sont peut être bons mais leur personnage est mal calibrés. Quand à Ronit Elkabetz, elle est vraiment belle et troublante. Téchiné filme aussi avec brio le cadre naturel à qui il donne un certain naturalisme. Un film imparfait mais troublant et assez personnel.
La fille du RER, c'est cette fille paumée tellement actuelle qui vit chez sa mère (étonnante Catherine Deneuve dans ce rôle)dans un pavillon au bord des voies du RER. Le film met en évidence ce qui va pousser le personnage d'Emilie Dequenne à commettre ce mensonge, sans en mesurer les conséquences médiatiques terribles. Ce mensonge, dans le film, est comme une demande d'amour adressée au monde par cette jeune femme fragile. Elle va utiliser l'émotion de l'opinion publique au sujet des agressions qu'ont subis les juifs à travers l'histoire pour que ces proches lui montrent de l'intérêt sans penser à mal. Emilie Dequenne nous montre superbement la maladresse et la souffrance de ce personnage. Le film illustre, me semble t'il, un conflit générationnel parents / enfants à travers la famille de l'avocat célébre (Michel Blanc) mais aussi entre la mère (Catherine Deneuve) très protectrice, un peu étouffante et sa fille. C'est aussi la rencontre innattendue entre des parisiens très aisés et une mère et sa fille qui vivent modestement en banlieue. Et le RER reliant Paris et sa banlieue le trait d'union. Analyste fin, Téchiné met en scène des personnages forts et touchants dans un film qui pose des questions auxquels il est difficile d'apporter des réponses toutes faites.
Ce film est une nullité!!!(je le précise d'emblée au cas ou mes prochaines lignes ne l'expliquerais pas clairement !!!=D ) ,je ne l'ai pas apprécié du tout car on prevoit tous ce qui va se passer à l'avance,zéro suspense,d'un ennui mortel,zéro sentiment.Il n'ya aucun attachement au personnages.Michel Blanc très bon acteur dans "je vous trouve très beau" montre bien que la "qualité d'acteur" ,donc la qualité du film, dépend enormément du scénario !!!(dans tous "les bronzés" le scénario etait donc nul,conclusion!;) .Voilà ,ce fut donc une forte déception ,(liée au moment inoubliablement soporifique de ce film !) comme le montre le nombre de ligne que j'ai dédier a cette critique !=D
On se demande où Téchiné veut en venir à force de filmer le quotidien d'une jeune femme un peu naïve et influençable. La première partie du film est lente, n'amène que peu d'enjeu, on s'ennuie assez vite. Elle est censée expliquer le geste de cette femme avant une deuxième partie plus intéressante, plus psychologique et pertinente. On retient du film les sublimes interprètations d'Emilie Dequenne et de Nicolas Duvauchelle, parfaitement secondés par Deneuve et Blanc (mais c'est un peu la routine pour eux...). L'étoile va pour les acteurs. Un film très dispensable.
La bande annonce était prometteuse, de grands acteurs, un fait divers qui avait ému le pays; malheureusement le résultat reste très moyen. Une mise en marche longue, et finalement un survol de l'affaire; on ne comprend pas pourquoi Jeanne tombe à ce point dans la mythomanie. Dommage.
Long, et rien de trépidant ! Si l'idée de départ était sympa, le résultat nous laisse à penser que Téchiné n'a pas compris le sujet... Ce qui faisait l'intérêt du film, c'est toute la dramaturgie et l'emballement médiatique, malheureusement cela a été éclipsé par des histoires de familles juives sans grand intérêt. Quant à Deneuve en nounou des quartiers, j'ai pouffé de rire...
A première vue, pas facile de passer du fait divers à l’introspection agrandie d’une jeune femme en manque de repères. C’est pourtant le pari entrepris, un pari pas si étonnant d’ailleurs. Car tous les ingrédients sont réunis pour aborder intelligemment un mal de toujours en dénonçant les failles d’un malaise actuel : s’appuyer sur les stigmates de l’histoire antisémite à travers une jeune fille moderne et fana de roller, qui se les appropriera pour répondre à son propre malaise. En effet, tout le travail du film est d’aborder la difficulté à trouver sa place, quand a priori toutes les chances sont réunies. Une idée de départ astucieuse – au regard de son dernier film (Les Témoins) dans lequel Téchiné mêle avec brio la grande et la petite histoire – mais hélas inégale. Si le réalisateur revendique son exclusif parti-pris d’observateur, ce qu’on ne peut lui reprocher, toutefois il ne parvient pas à trouver l’équilibre qui lui aurait permis de tirer le meilleur de son sujet. Il veut nous peindre le malaise d’une jeune femme au-dessus de tout soupçon sur fond de drame social, mais le film n’arrive pas à dépasser son propos. Si la première partie (découpage du film en deux chapitres qui à l’évidence saute aux yeux) est très réussie, distillant suspens, flou psychologique et mise en scène entraînante, elle ne tient néanmoins pas ses promesses. Car dès que le drame attendu tombe, toute la première partie semble tomber avec. Et au lieu d’éclairer le suspens présenté depuis le début, le film s’enfonce dans un flou contradictoire, et laisse s’échapper l’occasion de tirer l’essentiel de cette histoire. Même la direction des acteurs devient le reflet de l’imprécision de la ligne directrice que Téchiné se refuse à prendre. La mère (monocorde Catherine Deneuve) ainsi que l’entourage peuplant la jeune femme après l’incident, ne font que graviter autour de son drame sans y prendre part, et lui refusent ainsi l’intensité qu’on attend de voir s’échapper d’elle. Le film atten
C'est en prenant pour sujet un fait réel que Téchiné nous livre un film d'une grande sensibilité grâce à une galerie de personnages au caractère complexe et au milieu social diamétralement opposé. Une plongée dans l'esprit d'une jeune femme emplie de solitude et de mal de vivre en même temps qu'une dénonciation des pratiques des médias et du pouvoir dans le traitement d'un fait divers. Les comédiens sont excellents avec en tête une Emilie Dequenne sublime. A noter aussi une très belle bande-son.
Une histoire bien rythmée et bien jouée sur la base de plusieurs scènes contribuant au tableau final. Mais le fait divers qui a inspiré cette "fille du RER" n'est pas le sujet principal du scénario, juste une accessoire ou plutôt une conclusion. On n'est ni dans l'enquête policière, ni dans l'analyse des ressorts qui font l'opinion publique. Dommage car le choix d'un scénario davantage en phase avec ce fait divers aurait sans doute mieux répondu à l'attente du public.