La fille du RER relate tout le poids du mensonge, toute la dureté de la chose une fois que la connerie est faite et que les médias s'en sont emparée. De même, tout est relaté avec une grande finesse, loin des clichés hollywoodiens. Les acteurs restent quant à eux égaux à eux-même. Une douleur palpable dans une douceur du jeu, impec.
Téchiné et son verbe, c’est quand même quelque chose. Un film d’une durée d‘1h30 en paraît ici une de plus. Il n’y pas, ou très peu, de plans morts, que j’ai l’habitude de nommer fioritures indigestes. On va à l’essentiel, on se consacre au récit. Dans son précédent opus, «Les témoins», André, pour les intimes, avait établit un rapport de force en faisant passé un sujet tabou tel que l’homophobie et le VIH, qui étaient des sujets centrales, passé au second plan derrière, avant tout, une histoire de coeur. Sauf que dans «La fille du RER», l’idée de base est certes bonne, mais trop friable.
Dieu que c'est mauvais... La pente est rude pour Téchiné dont le film précédent était déjà pathétique. Le voilà entraîné dans un cycle de reconstitutions temporelles et lorsque dans "Les roseaux sauvages", censé se passer en 1961, on entendait "Barbara Ann", sorti 4 ans après, on trouvait ça drôle. Dans "Les témoins" il y avait trop de Twingos pour un film censé se passer dans les années 80. Ici, tout fait toc, l'intrigue que l'on parsème de pépites de réel pas vraiment triés sur le volet, les acteurs déconfits.. Le pire est que le ton est doctoral, professoral presque, et rapidement pédant. Désagréable et non avenu.
Passer un fait divers au grand écran c'est un paris risqué. André Téchiné l'a fait, avec cette histoire qui a secoué les médias en plein été 2004 rebaptisé par la presse "La fille du RER". La jeune fille affirme à la police avoir été victime d'une agression à caractère antisémite sur la ligne du RER Deux jours plus tard, la jeune femme avoue avoir tout inventé. Le fil conducteur est le même, dans le film comme dans le fait divers. Scénariste et réalisateur ont prit la décision de détourner l'histoire, probablement par respect de la vie privé de cette fille, et peut-être aussi par manque d'informations. Toujours est-il que cela donne une bonne histoire, une romance dramatique. Intéressante avec ses rebondissements, Tout se suit très bien, c'est plutôt réaliste, les causes du mensonges sont intelligemment trouvés. Mais voilà le film est irrégulier. Certains plans sont trop long, d'autres ne servent à pas grand chose, notamment les scènes entre le fils de l'avocat et son ex-femme, je ne voit pas en quoi cela fait avancer le film. Les scènes ne sont pas forcément bien enchaînés... d'autres complètement "tordus" ( par exemple la scène de la conversation msn).Enfin, bref ont dirait un peu que c'est fait brouillon. La bande son c'est un peu pareil, des morceaux de musiques pas forcément très bien choisis ( enfin ce n'est que mon avis ) Certains ne sont là que pour dramatiser les scènes... Vous allez me dire, bien sûr c'est un des buts de la musique au cinéma, mais là c'est tellement flagrant que ça fait vraiment nul. La mise en scène frise par moment le ridicule, notamment dans certaines échanges entre les personnages. Du côté des acteurs en revanche il n'y a rien à dire. Ils sont très bon. Aucun commentaires à faire, si ce n'est souligner les prestation de Emilie Dequenne et Nicolas Duvauchelle. La jeunesse française et pleine de talent. "Les vieux sont aussi très bon surtout Michel Blanc. Donc, malgré une déception au niveau de la réalisation, l'histoire à tout pou
Au lieu d’enrichir le sujet connu de tous par une vision personnelle, André Téchiné s’est trop effacé et n’en donne jamais une vraie lecture. Les ajouts romanesques sont risibles, réduits au plus extrême des schématismes. Reste l’interprétation, inégale : Deneuve est une grande Catherine ; Michel Blanc excelle dans le rôle désormais bien rodé de Michel-Blanc-jouant-chez-Téchiné ; mais Emilie Dequenne est laborieuse comme hésitant sur la direction à prendre ; et Roni Elkabetz exaspère à force de compenser le vide de son personnage par un abus de grimaces (grotesques, les scènes de l’entretien d’embauche et de la réconciliation). Un film à l’ambition mal assumée, appliqué, mais tout juste.
«La Fille du RER» d'André Téchiné est un film inspiré d'un fait divers réel qui s'est déroulé en juillet 2004: une jeune femme a prétendu avoir été victime d'une agression due au fait qu'elle est de confession juive, dans un métro de la banlieue parisienne. Une affaire qui mobilisa pleins d'associations, qui enflamma la presse, l'opinion publique remontant jusqu'a l'Elysée. Cette agression, devenue une vraie affaire d'état n'était qu'une invention, un odieux mensonge. Mais pourquoi un tel mensonge? Quelles étaient les motivations de la plaignante? Etait-ce pour se faire aimer? Pour faire parler d'elle? Ou cet acte cache t'il tout simplement un malaise profond? Rien n'est sûr et les interprétations de cette attitude seront multiples. Ici, c'est Emilie Dequenne qui joue le rôle de la menteuse, une jeune fille dont la vie bascule complètement après que son petit ami eut reçu un coup de couteau dans le ventre. Même si l'ensemble est un peu brumeux, brouillon, André Téchiné arrive tant bien que mal à faire passer un message de société. En revanche, une fouille un peu plus approfondie de la personnalité de Jeanne aurait été nécessaire...
Souvenez vous de ce fait divers de 2004. Une jeune fille se fait agressé tôt le matin dans le RER. Ces agresseurs la croyant juive, la lacère de quelques coups de couteaux et lui dessine des croix gammées sur le ventre. En pénurie de faits divers, la presse s'en saisit et fait ses choux gras de cette enième agression antisémite. Le double problème est que la jeune fille n'est pas de confession juive et surtout qu'elle n'a jamais été violenté; elle a simulée toute cette histoire sordide. Pourtant issue d'une famille structurée, on se penche sur les quelques semaines qui ont précédée cet acte. On constate une crise d'identité, une fille fragile et embourbée dans des petits mensonges; une fille qui se cherche. De ce petit fait divers tenant en quelques lignes, Téchiné sublime le sujet en posant des questions de société, de construction personnelle,...On est captivé de bout en bout. La rollergirl, la fausse victime, jouée par Emilie Dequenne, cheveux au vent aère le film et fait très éprise de liberté. Elle porte magnifiquement le film; une des meilleures actrices francaises de sa génération. Ensuite la distribution générale du film est époustoufflante: Blanc, Deneuve, Devauchelle, Demy,... A voir absolument pour découvrir l'immense talent d'une actrice qui fera assuremment parlée d'elle: Emilie Dequenne.
Le film aurait pu être bien mais il est très plat. L'histoire principale passe presque au second plan et c'est dommage. spoiler: J'ai bien aimé la scène avec la valise au départ, elle m'a bien fait rire.
Le contage est précis, la psychologie de l'origine du mensonge est minutieuse, les acteurs sont pertinents mais le film s'attarde défois sur des personnes secondaires, sans intérêt réel. Au milieu de ce fait divers captivant s'entrelasse donc des informations inutiles, faisant tirer le film en longueur ...
1 étoile pour le jeu des acteurs et encore Deneuve n'est pas trop crédible en nounou habitant en banlieue ;le fait que ce soit tiré d'un fait divers nous met ds l'attente d'une histoire touchante , cruelle, une histoire quoi ! mais rien de tout ca ,il ne se passe pas grand chose , on ne comprend pas où ce scénario veut aboutir! donc sans grand interet...
D'abord, contrairement à ce que laisse croire le titre, l'affaire inventée par cette mythomane n'est que le prétexte de ce film. André Téchiné nous déroule donc une histoire brodée autour de ce fait divers qui n'a pris de l'importance que par l'emballement des médias et des politiques. Raconter l'histoire de cet emballement aurait été intéressant mais ce n'est pas ce qu'André Téchiné fait ; la dessus, il se contente de faire dire quelques platitudes à ses acteurs. Mais que nous raconte alors ce metteur en scène : pas grand chose et mal, seulement l'histoire d'une jeune fille qui rencontre un mauvais garçon ; le mensonge, l'agression inventée y sont à peine abordés et l'histoire flotte sans amarre, bercée seulement par des dialogues irréels et des personnages inconsistants. C'est le secret de André Téchiné : donnez-lui les meilleurs acteurs (et il y a deux grands à l'affiche) et il vous fera une histoire en toc avec des dialogues qui sonnent creux prononcés par des acteurs qui jouent faux. Mais pour ce cinéma-là, il y a toujours des preneurs ; c'est affaire de goût.
beau film ou la caméra toujours aussi sensitive et ciselée de Téchiné tourne autour d'une emilie duquenne parfaite en ado qui s'invente des histoires pour mieux exister... pas de jugement, ni de bons sentiments non plus. Seule la fin est un peu trop rapide par rapport aux nombreux problèmes soulevés.