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Un visiteur
2,0
Publiée le 13 novembre 2014
Un film ennuyeux, où rien ne dépasse. Les acteurs ne montrent rien, sont en roue libre, pour ne pas dire "jouent mal", et déroulent leur texte. Je suis sorti perplexe de ce film, qui n'apporte strictement rien pour moi à ce fait divers. Faut-il faire un film de tout?
Inspiré du fait divers qui avait défrayé la chronique en 2004 lorsqu’une jeune femme avait fait croire à une agression antisémite dans le RER D. Le film est surtout adapté du roman RER, écrit par Jean-Marie Besset (lui-même inspiré du fait réel, mais qui a rajouté toute une histoire autour de ce fait divers). Si le film de Téchiné convainc à moitié, c’est à cause de son scénario, avec un découpage en chapitre, avec les prémices du mensonge et ensuite, les conséquences de celui-ci. L’histoire s’éloignant beaucoup du sujet principal, on se demande réellement l’intérêt du cinéaste. Car d’une part, il y a cette amourette qui se termine bizarrement et ensuite, le fameux fait divers qui empiète sur la première partie. L’ensemble captive grâce à la prestation de Emilie Dequenne & Catherine Deneuve, mais au final, on aurait espéré que le réalisateur se concentre sur un seul sujet et non deux histoires totalement différentes.
Comme presque toujours chez Téchiné, il y a quelques moments intéressants en matière de cinéma, mais surtout, par ailleurs, beaucoup de déchet et de moments creux. Téchiné n'est vraiment pas un grand cinéaste !
Ce film au départ me plaisait,puis au fur à mesure je me suis embêté et je les même trouver long. Surtout lorsque la deuxième partie commence. De même,j'ai pas trop compris le lien entre la première et la deuxième partie.
Ce film est ni trés bon ni trés mauvais.Son montage est poussif et fort découpé.Les scénes s'enchaînent parfois sans coller à l'histoire.Quand à l'histoire de la fille du RER d'où doit être tirée le film, elle est expédiée en moins de 20 minutes.Au final un drame sous fond de mauvaise intrigue politico judiciaire psychologique.Les acteurs sont cependant bons, malgré cette réalisation calamiteuse.
Avec La Fille du RER, André Téchiné renoue avec une certaine simplicité, et c'est tant mieux. Sans prétention, son film aime à donner de l'épaisseur à une floppée de personnages empli d'humanité et d'amour pour son prochain. Bon certes, l'histoire est cousue de fil blanc mais on aime à regarder la belle Emilie Dequenne évoluer dans la peau d'une femme nommé désir. Un joli film.
Inspiré d'un fait divers réel, André Téchiné en a tiré un film que personnellement je trouve un peu plus intéressant que la moyenne de son oeuvre. Préférant laisser l'ambiguïté que son agaçant côté "dispute de famille" habituel, le réalisateur donne lieu à des personnages intéressants, même si pas tous pleinement aboutis à l'instar du celui joué par Mathieu Demy, et à de belles interprétations, Emilie Dequenne, Catherine Deneuve et Michel Blanc en tête, tout en évitant d'être moraliste. Sans être un grand film, "La Fille de RER" sait parfois se faire étonnant et prenant.
Une rame de RER filant derrière une roller-skateuse à la démarche chaloupée, deux lignes (de vie) se croisent dès les premiers plans du film. L'une plus sinueuse que l'autre, c'est celle de Jeanne (Emilie Dequenne, totalement opaque, lumineuse et géniale !) jeune femme un peu désoeuvrée,en quête de tout, d'un job, d'un mec, d'elle même, sans doute... et puis il y a le monde autour, celui du RER, qui file droit vers un but inexorable, celui de sa mère (Deneuve émouvante) dont le destin semble tracé et inébranlable... Il y a deux temps dans le cinéma de Téchiné, celui des 20 premières années, magnifique dans son manièrisme lyrique et sa force d'émotion. et puis, celui des dernières années (depuis Les roseaux sauvages) semblant rechercher davantage l'épure et touchant ainsi plus souvent à une grâce inouie.
La fille du RER appartient sans conteste à cette deuxième façon et pousse même cette fois l'épure jusqu'au mystère: le film se joue en deux temps intitulés "Les circonstances" et "les conséquences" mais jamais Techiné ne tente de "psychologiser" les raisons de l'invraisemblable mensonge. La première partie est absolument magique et l'on y retrouve le génie de l'auteur des Témoins ou des Voleurs. La deuxième n'en est pas moins réussie mais certains personnages me paraissent totalement inutiles dans leur volonté justement à expliquer, condamner ou politiser les faits. Matthieu Demy et Ronit Elkabetz sont parfaits mais leurs personnages font tache dans ce beau mystère tissé dans la première partie. C'est mon seul bémol sur le film. Heureusement Techiné parvient à réintroduire de la grâce en écartant de nouveau le film de toute analyse théorique avec le personnage de Nathan (Jeremy Quaegebeur, charismatique et nonchalant) adolescent mature qui replongera le film dans le mystère de l'âme humaine, du simple mensonge à la mythomanie, Le film revenant alors à la lumineuse opacité d'Emilie Dequenne et s'achevant comme il avait commencé: en beauté !
Il est certain que l'étrange rythme instauré par cette "Fille du RER" ne plaira pas à tout le monde et qu'ainsi il sera difficile à toutes les sensibilités de s'y retrouver. Pourtant, pour celui qui saura apprécier cette manière toujours très personnelle de tourner de la part de Téchiné, l'oeuvre saura tout de même se faire d'une grande beauté et en aucun cas laisser indifférent. En effet, on trouve dans ce film cette touche, cette élégance, cette intelligence dans le récit qu'il est devenu si rare de rencontrer aujourd'hui au cinéma. Que ce soit par certains plans, une lumière toute particulière et vraiment remarquable ainsi que la présence d'Emilie Dequenne, le film se fait fascinant à plusieurs reprises, d'autant plus que Téchiné ne filme en rien ce fait divers comme un thriller classique et sans originaliré. Il se consacre au contraire à ses personnages, prend le temps de les présenter, de poser les bonnes questions quant à l'aboutissement d'un tel projet, la grande solitude de chacun n'aidant en rien. Dommage alors que le réalisateur se regarde parfois réaliser, car il faut reconnaître qu'on a par ailleurs une légère tendance à décrocher lors de certaines scènes, des longueurs se faisant même parfois ressentir. Reste que l'oeuvre a de quoi marquer les esprits à bien des égards : elle n'en demeure donc pas moins réellement digne d'intérêt. Etonnant.
Tout l'univers de Téchiné servi avec talent par de grands acteurs. Catherine Deneuve, une nouvelle fois, avec cette complicité qui semble réunir l'actrice et le réalisateur. Michel Blanc également, sobre et élégant. Ronit Elkabetz, Nicolas Duvauchelle, sont excellents. La vraie surprise, Emilie Dequenne, vraie, juste, touchante. "je voulais juste qu'on m'aime" dit-elle, pour tenter de justifier son geste. On t'aime Emilie !
Certes ce n'est pas le meilleur film d'André Téchiné néanmoins la pléiade de stars ( Catherine Deneuve, Michel Blanc, Emilie Dequenne et Nicolas Duvauchelle...) ne déçoit pas et la mise en scéne est soignée. Une réflexion intérressante sur le mensonge , la tromperie.
"La fille du RER" commence comme un Téchiné classique ; agité, décousu, rapide et frustrant. La construction en chapitres (Circonstances-Conséquences) relève aussi d'une habitude pour le cinéaste français qui, sur un sujet douteux et dangereux, a opté pour un radicalisme surprenant de sa part. Pour les habitués et les admirateurs de Téchiné, l'évolution de son langage à chaque film a tout d'une passionnante participation à travers le récit, admirablement actif. Il faut louer à ce vétéran du beau cinéma français qui dure, l'audace d'un renouvellement apaisant, et riche, à chaque nouvelle évènement, de porter plus haut encore le sujet concerné. Pourtant ici, le point de vue adopté n'est pas convaincant. L'agression et le mensonge dissimulé d'un côté (en la personne solitaire de la fille), la quête de vérité et la théorisation de l'antisémitisme de l'autre (à travers ce qui l'entoure), n'aboutit qu'à une toile de fond sur laquelle se développera les thématiques du couple, de la famille disloquée et du paraître, sans que ceux-ci n'aient d'autres inventions qu'à l'accoutumée, visibles de la même manière dans n'importe quel drame français. A force de recul face à son sujet, à force d'une certaine pudeur, André Téchiné s'éloigne et abandonne l'histoire véridique à un résumé fastidieux et dénué d'enjeux dramatiques (quelle place l'antisémitisme occupe-t-il encore aujourd'hui dans notre société? Quel machination médiatique a voulue que ce fait divers soit porté aux premières pages alors même qu'aucune preuve ne le soutenait?). En revanche, à l'intérieur de l'histoire, Téchiné magnifie ses thèmes de prédilection ; les relations amoureuses de la première partie sont d'une beauté poignante, et l'évolution du rapport mère/fille assez juste. La fiction prend plus d'importance que la réalité, comme si la crainte de mettre en scène un sujet si brusque avait envahi Téchiné au point de n'en faire qu'un vague fond politique dont même la cause initiale est d'une minceur anorexique. Là
Présenté (à tord) comme une adaptation/explication d'un des bobards les plus relayé de notre ère médiatique (la fausse agression antisémite d'une non juive par une bande de racaille imaginaire),La fille du RER de Techiné n'est en vérité qu'un petit film soporifique à des années lumières du fait divers d'origine. Pourvu d'une structure narrative étonnement découpée en segments, supposés analyser les causes puis les faits (renforçant par là même la sensation de rigueur de la démarche) le métrage dépeint avec une précision chirurgicale (c'est à dire très lentement pour être sûr de ne pas se tromper) les tourments d'une jeune fille de banlieue (version pavillon jardin piscine,pas version lotissement miteux du 9-3) bien opportunément incarné par une Emilie Dusquesne amaigrie pour l'occasion (ben ouais quoi,un boudin mythomane et pauvre de surcroit ça suscite tout de suite moins d'empathie!!) et affublée de l'irréductible Nicolas Duvauchelle en guise de boyfriend rebelle qui pourra ajouter cette dernière à sa liste d'actrice cinématographiquement culbuté! Ajoutons à cela les déboires d'une famille juive fort sympathique certes mais pour le coup totalement fictive et dont on se demande au final si sa présence à l'écran n'est pas tout simplement faite pour renvoyer au spectateur les bases d'une réalité républicaine égalitaire et fraternelle,superbement ignorée pourtant,l'existence même de ce film étant le résultat d'un dysfonctionnement évident du système politico-médiatique pris en flagrant délit de clivage inter communautaire. C'est dire alors s'il eut été pertinent de s'intéresser aux faits (les vrais ceux là pas ceux imaginé par des spécialistes en communication) et notamment les raisons qui ont poussé indépendamment deux ministères distincts à faire remonter par des mécanismes internes une dépêche AFP pour ensuite s'en faire les gorges chaudes (politiques,journalistes et intellectuels confondus) sur fond "du retour de la bête immonde",occasionnant une Logorrhée sans précédent de la part des champions de l'indignation à géométrie variable et dont on se demande quand même où ils vont bien chercher leur rage incommensurable puisque les faits sur lesquels ils s'appuient pour justifier leurs propos sont faux!! Balayé d'un revers de la main,ces pistes se noient dans un flot de bons sentiments sur fond d'intrigue finalement pas si éloigné que ça d'un des meilleurs épisodes de Navarro,laissant par là même le spectateur dans l'incompréhension la plus totale,la supercherie étant dévoilée in extremis par un petit texte explicatif indiquant que l'ensemble des faits exposés sont fictifs! Ce qui me fait penser que quelque part,ça m'étonnait aussi que le dos de Nicolas Duvauchelle soit si large que ça!!