Une éducation nous emmène dans l'Angleterre du début des années 1960, où l'on va suivre le parcours de Jenny, jeune fille de 16ans vivant dans les beaux quartiers de Londres et prête à aller à Oxford. Tout le long du film la reconstitution est vraiment bien faite, c'est une belle image de l'Angleterre, que ce soit rural ou citadin, en plus on a une belle photographie donc de ce point de vue-là c'est parfait. Après le film se divise en deux parties, celle avant le voyage à Paris et après. Avant ce voyage, c'est impeccable, on évite toutes caricatures et clichés, les personnages sont bien étudié et intéressant, et le récit se suit sans aucune longueur. Malheureusement, après ce fameux voyage, c'est moins bien, c'est à dire, les moments où on est censé ressentir des émotions, ça ne prend pas, il y a un manque d'intensité dramatique. Le film devient aussi moins intéressant, plus lent, moins captivant. Ils ont voulu miser pour une fin plus modeste (d'un point de vue scénaristique aussi la fin est un peu décevante, notamment les discours, les morales...), et ce manque d'ambition se fait ressentir. Tout le long la mise en scène est sobre et classique, mais toujours bien faite. Les acteurs sont plutôt bon, les deux rôles principaux déjà, Carey Mulligan (parfaite, rien à lui reprocher) et Peter Sarsgaard, mais j'ai plus retenu les seconds rôles, Rosamund Pike en cruche est parfaite, tout comme Dominic Cooper (que l'on ne voit pas assez malheureusement) et Alfred Molina. Inégal, mais ça reste sympathique.