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Un visiteur
4,0
Publiée le 9 mai 2012
Jack Burridge n’est pas né sous une bonne étoile. Sans être un mauvais garçon, il tombe dans les pièges de la vie. Sans être dans la misère, il est délaissé par son père alcoolique et par sa mère qui se meurt d’un cancer. Son seul ami, Philip Craig, n’est pas non plus protégé par la providence, violé à répétition par son frère, il développe une hyper agressivité de bête blessée . Ils ont pourtant l’air de mignons petits garçons, avec leurs uniformes scolaires et on se demande comment ils peuvent en arriver à assassiner leur odieuse petite camarade. Dualité maléfique ou reflexe malheureux ! Le sort va continuer à s’acharner et fera pencher la balance du mauvais coté. Philip est pendu par ses camarades de prison et Jack, qui bénéficie d’un répit en tentant avec succès de se réinsérer, est dénoncé par le fils de celui qui le parraine. On aurait vraiment voulu y croire tant on est séduit de prime abord par l’apparence physique des personnages, mais la cruauté de leur environnement va tout emporter. Le mal est plus fort que le bien et la mort plus forte que l’amour, c’est sûrement ce qui donne à ce film son coté bouleversant et désespérant.
l'adaptation d'une nouvelle, une évocation de la rédemption, d'un exemple de l'école de la 2ème chance pour une jeunesse parfois en perte de repères et abandonnée. l'aspect psychologique est ici bien évoqué mais certains aspects ou interactions auraient pu être davantage développés. finalement, on n'échappe jamais vraiment à son passé et ce drame, sur une réalisation un peu rétro mais avec quelques jolis plans caméra, se veut sincère et honnête.
L'ambiance est trop glauque malgré des moments qui sont sensés relever l'atmosphère. Petit hic aussi: l'essentiel du film se trouve dans la synopsis, dommage...
Adaptation du roman "Jeux d'enfants" de Jonathan Trigell qui est lui-même inspiré d'un fait divers qui avait défrayé la chronique en 1993, à savoir, la torture et le meurtre d'un enfant de 2 ans par deux autres de 10 ans ; un crime qui fut filmé par caméra-surveillance et dont les deux coupables furent libérés à 18 ans avec de nouvelles identités... Le réalisateur John Crowley prend le parti, casse-gueule, de comprendre ce type de décision, il tente ainsi denous faire adhérer à une certaine compassion pour le jeune homme du film, nous emmener vers le pardon et une certaine idée de la justice. Outre la présence de l'excellent Peter Mullan John Crowley offre le premier rôle à un jeune acteur jusqu'ici inconnu, Andrew Garfield... Ce dernier est depuis devenu un acteur qui monte notamment avec "The Amazing Spider-Man" (2012) de Marc Webb... Dès le début on nous place en témoin de l'émancipation du meurtrier, jeune adulte, à qui on donne une nouvelle identité et un travail, auquel son tuteur (Peter Mullan) explique la démarche et ses espoirs. Le jeune homme est touchant, trouve un travail, se fait des amis, trouve une copine... Bref tout va bien, on va jusqu'à une certaine empathie pour le monstre qu'il est ou qu'il a été (?! là it's the question !) avant, évidemment, le grain de sable... Réaliste ce film est, malgré le message de rédemtion et d'espoir, d'un pessimisme fort, Crowley ne semblant pas croire à son message, ou ne pas croire au changement dans l'opinion publique. Si Andrew Garfield trouve là son premier et vrai rôle (encore aujourd'hui son meilleur rôle) il surjoue pourtant un peu trop le psychotique fragile (grimaces et tics faciaux). Par contre l'excellence de Peter Mullan nous emporte, son personnage plein d'espoir, qui croit au pardon ultime et à la reconstruction d'un monstre en être humain est renversant... Bon point sur l'absence des gros sabots larmoyants... Dans la grande tradition des drames sociaux britanniques "Boy A" est donc une belle réussite, salutaire même si Crowley demande beaucoup...
J'ai aimé ? Assez oui, mais avec une frustration. J'en attendais un petit peu plus. Sinon je nie absolument pas la prestation d'Andrew Garfield impeccable. Puis j'ai hâte de le voir dans la peau de Peter Parker. (Spiderman). Après ca manque de rythme et la fin va un peu trop vite. Ca manque d'intensité également même si la sensibilité est présente. Le gars qui à aider Jack (Garfield), les scènes avec son fils m'ont rien apporter, juste a m'alourdir mon suivi du film, je m'en serai bien passer. Pour ce qui est de la relation qu'à Jack avec la nana, tout est efficace. J'ai posé beaucoup d'attention dessus. Boy A est à voir pour son sujet et la sensibilité qui procure.
Un nouveau drame social qui se prétend européen mais ne rassemble que la pure banalité hollywoodienne. Chasser le naturel, il revient au galop ! En 2009, John Crowley sortait "Boy A" primé à tout va à travers le monde. Celui-ci aborde le thème déjà vu et revu du garçon au passé sordide, en quête de rachat, finissant cependant par être rattrapé par les circonstances. Le comble, c'est que le cinéaste ne fait rien pour se décaler de ce sujet éculé. Andrew Garfield s'en sort bien mais sa prestation se trouve desservie par le traitement du sujet. On prend un chemin que l'on pourrait qualifier de la facilité. Le scénario, foncièrement prévisible, nous dévoile ses grosses ficelles très vite. On frise souvent le caricatural dans cet opus résolument banal, sorte de sous Ken Loach lassant et alourdi. Rien de marquant.
Deuxième long métrage, première immersion drama de John Crowley. Deux révélations, celle d'un réalisateur accompagnée d'une carrière naissante d'un jeune comédien prometteur, Jack Burridge. Laissant le casting version grande largeur de son premier film, Crowley s'attache à suivre le parcours troublé et troublant d'un jeune homme sortie de prison après des années de réclusion, pour meurtre. Accompagné à l'écran comme dans la trame narrative du film par Peter Mullan (parfait comme à son habitude dans ce genre de rôle), père de substitution ou "guide" de réinsertion. Le traitement est des plus âpre, au plus près des corps laissant souvent libre court à l'interprétation de Burridge, irréprochable dans un rôle ne flirtant pas avec la démesure, l'expression explosant alors beaucoup plus dans le choix de la retenue. Non "cloîtré" pour autant, le personnage ainsi interprété ressort aux yeux du monde, comme fragile et inaccessible. Fragile de son intérieur, fort dans son extérieur, les corps se permettent alors d'exploser lorsque des enjeux amicaux (seuls repères) sont en jeu. C'est donc une réalisation subtile, où le tire larme facile laisse place à des enjeux plus importants, conter ce qui peut se passer face à un tel scénario, suggérer plutôt que montrer, laisser le libre arbitre d'un jugement d'un enfant il y a des années opérer à nouveau dans la fiction même. Double lecture intéressante et point de vu plus juste pour un sujet délicat, amené en bout de parcours par une fin des plus fine et subtile à souhait. Crowley fait le choix d'une photo claire, angélique comme porteuse de l'avenir d'un être qui n'aurait pas choisi. Il en ressort ce bel objet, plein d'émotions, de remise en questions; au final le don de soi, afin de protéger les autres, reste seul face à la cruauté, du hasard de la vie. Film sur la rédemption quand celle-ci nous a été infligée. Quand un réalisateur sait clore un film de la sorte (que reste t-il ((de physique))après un départ?), on ne peut qu'attendre
Magnifique film au sujet difficile. Les moments de la réinsertion de jack Burridge sortant de prison sont hallucinants de réalisme. Le jeune acteur est impressionnant face à Peter Mullan, fidèle à lui-même, engagé. La réalisation, pudique, accompagne le héros dans sa reprise de contact avec la vie, dans sa découverte du monde extérieur, des sentiments. Mais finalement, c'est peut-être lui qui en sait le plus sur la nature de l'homme. A l'heure où certains veulent rabaisser l'age d'incarcération des mineurs, un film à voir.
John Crowley est un bon réalisateur mais qu’il brille surtout sur par sa qualité à diriger ses acteurs. Sa mise en scène est de bonne facture, on est au plus proche des personnages, les flashbacks sont efficaces à chaque fois…J’ai apprécié également les beaux plans dans la seconde partie du film comme ceux de la fuite, de l’accident ou encore lors de la scène de fin. Je trouve que le réalisateur est plus intéressant dans les scènes lumineuses que sombres.
La photographie nous montre belles choses mais parfois cela reste assez brouillon.
Au niveau du scénario, Mark O’Rowe a très bien adapté le roman. C’est une histoire à l’impact puissant qui aborde plusieurs thématiques de façon cohérente et surtout cela ne tombe jamais dans le cliché de base. Les personnages leurs environnements sont très bien aboutis et on le ressent à travers les performances des acteurs.
Andrew Gardield est clairement la révélation de ce film mais il livre aussi l’une des plus belles prestations de sa carrière. Pour un premier rôle au cinéma, il se montre excellent et habité par son personnage. On croit à son personnage du début à la fin, il est vraiment attachant, touchant et même bouleversant.
La critique complète et détaillée est disponible sur le blog =)
Un très beau film! Andrew Garfield interprète très bien le jeune homme perdu et qui ne sait pas quoi faire de sa vie, l'atmosphère est nostalgique et les flash-backs aident beaucoup à comrpendre l'histoire. A voir!
Un film toujours juste dans le scénario, les images, la musique et l'ambiance. Il traite de la culpabilité, et de la rédemption, du regard des autres et de la possibilité de vivre avec son passé. Formidable interprétation d'Andrew Garfield qui prend aux tripes. Ce film est une réussite, même si la fin est un peu convenue.
Mouif… ça fait quand même très cinéma d’auteur européen ce « Boy A ». alors je dis pas que c’est un mal en soi, je dis juste que quand ça frise la caricature comme c’est le cas ici, ça peut devenir très chiant. On s’attarde sur des plans, on ne dit rien, on tourne les choses crument. Très bien… mais après ? …et surtout tout ça pour quoi ? Le problème à vouloir prendre des histoires qui font authentiques, qui font « vrais gens de la vraie vie », c’est qui on ne leur donne pas de l’aspérité, de la singularité, eh bah c’est juste banal. Moi, désolé, mais c’est comme ça que j’ai vécu ce film : une histoire banale racontée dans une forme lassante parce qu’exagéremment épurée. Alors après, on a le droit d’aimer… Mais bon, si vous vous reconnaissez un temps soit peut dans mes autres critiques, vous voila prévenus si vous comptiez vous y risquer…
Voilà sans doute l'un des plus beau film de l'année, en tout cas l'un des meilleurs anglais. L'histoire déchirante d'une impossible rédemption vite transformée en une nouvelle descente aux enfers. Le scénario nous fait souvent balancer entre l'horreur et l'espoir mais, contre toute attente, on s'attache bien vite au personnage. On arrive parfaitement à croire à ses bonnes intentions, et on espère que tous les efforts déployés porteront leur fruit. Toute la problématique de la réinsertion est parfaitement décrite, toutes les rancunes et ressentiments des autres aussi. Un enfant meurtrier d'un autre enfant restera toujours un monstre aux yeux de la société, quoi qu'il fasse. Écrit de façon très réaliste, ça souffle le chaud et le froid en permanence. Sorte de mélange de Ken Loach et des frères Dardenne, on voit une fois de plus le savoir faire des jeunes cinéastes britanniques d'aujourd'hui. Le casting est tout simplement parfait. Le jeune Andrew Garfield (Lions et agneaux, Deux sœurs pour un roi) est juste excellent, une vraie révélation. A ses côtés le non moins formidable Peter Mullan (My name is Joe, The magdalene Sisters...) est une nouvelle fois juste et convaincant. A l'instar de sa direction d'acteurs, la mise en scène de John Crowley ne souffre d'aucun défaut, elle est totalement maîtrisée. A la sortie on reste groggy et on est pris aux tripes, avec plus de questions dans la tête que de réponses. Car on vient de voir un film bouleversant, émouvant, dérangeant, troublant, impressionnant. Quelque chose qui se veut d'un espoir fou, mais est, au final, tout aussi tragique. Un moment à la fois dur et profond, sensible et plein d'humanité, mais qui ne nous fera pas encore comprendre l'âme humaine, ni se réconcilier avec...Un choc.
Un film touchant, émouvant ; ou l'empathie gagne le spectateur à l'égard d'un "ex" meurtrier qui tente de se remettre dans le droit chemin après une erreur de jeunesse (même si le mot est faible). Jack porte le film sur ses épaules et nous épate par sa prestation. Ce qui le suivent également, mais lui arrive à nous transmettre ses émotions. Celle, d'un passé ; que l'on oublie jamais. Même en tentant de changer de vie de A à Z (un moment ou un autre, des épreuves feront que cela reviendra en tête). LA façon dont le sujet est traité et le coté, empathie envers le personnage principal. Laisse penser que le film veut de la rédemption une manière de vivre. En gros, pour chaque connerie. Tu payes (la prison) et tu redémarres ta vie du début. Mais c'est seulement le coté ou l'on s'attache quelques peu au personnage qui fait laisser penser cela. Car à contrario, le film montre que le passé ne peut jamais être complètement effacé quoique l'on face. On se retrouve toujours, à un moment ou un autre ; face à quelques choses qui nous remet face à une de quelques instants. Mais qui détruit toute une vie. Evidemment celle des familles de la victime. Mais également du coupable, lorsqu'il comprend que. En quelques secondes, tout est partie en live... Mais cela donne t-il le droit à une seconde chance???? Quelques soit la faute commise??? Le film laisse toute une réflexion derrière qu'il peut être intéressant à débattre. Bref, un film qui est un peu passé inaperçu (eh oui, ce n'est pas une grosse production hollywoodienne...) ; mais qui vaut le détour et qui nous met face à nos erreurs.... Bouleversant, émouvant et touchant. On ne peut finir le film sans avoir un petit goût "amer" au fond de la gorge... Et si...