La même année que The Breakfast Club, John Hughes retrouva son fidèle Anthony Michael Hall pour lui faire jouer le même rôle que d’habitude, dans Une Créature de Rêve.
Cette fois, John Hughes adapte le teen movie à la science-fiction, tout en surfant sur la réussite WarGames en plongeant ses héros dans le monde tout balbutiant, en 1985, de l’informatique. Les 20 premières minutes, qui sont totalement centrées là-dessus, sont d’ailleurs très bonnes et très drôles, grâce à l’impayable duo Anthony Michael Hall – Ilan Mitchell-Smith. C’est après que ça se gâte. Loin de moi est l’idée de critiquer Kelly LeBrock, qui fait avec ce qu’elle a à jouer (et qui rapporte les seuls éclats de rire de la seconde partie du film, avec une entrevue hilarante entre elle et les parents de Wyatt), mais le script n’est qu’une suite de péripéties toutes plus bruyantes les unes que les autres et qui n’ont aucun intérêt. C’est d’autant plus triste que John Hughes nous avait habitués à autre chose, à bien mieux. Ici, tout lui ressemble, tout est clairement de lui, mais c’est sans doute le pire de ce qu’il a pu écrire jusque-là. Le passage des bikers est catastrophique, gâchant le talent (tout relatif) de Vernon Wells et Michael Berryman. On retrouve de futures stars comme Bill Paxton ou Robert Downey Jr., qui sont d’ailleurs particulièrement agaçants, d’ailleurs et c’est d’ailleurs le seul ”intérêt” du film, avec la légendaire chanson-titre du groupe Oingo Boingo.
Malgré sa qualité toute relative, le film donna vie à une série spin-off qui fit le bonheur des matins de France 2, Code Lisa. Mais sinon, passez votre chemin, il n’y a rien à voir.