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    Big Eyes
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    3,7
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    433 critiques spectateurs

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    Phil H
    Phil H

    38 abonnés 139 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2015
    Très éloigné du style gothique, le film s'avère plus authentique que véridique étant donné que quelques scènes se voient exagérées comme celle du procès : Walter Keane en avocat clownesque, et on a l'impression que Tim Burton a peint son propre univers à l'écran en beaucoup moins sombre et énigmatique. Décors et costumes sont superbement bien gérés, couleurs et lumières également fort bien maîtrisées comme quoi elles reflètent les tableaux de Margaret Keane.

    Épisodiquement stéréotypés, Amy Adams et Christoph Waltz ont quelque chose de Winona Ryder et Johnny Depp dans "Edward aux mains d'argent" ou encore Helena Bonham Carter et Johnny Depp dans "Dark Shadows", d'où la naïveté et la domination — plus ou moins proche. Revenons aux acteurs, leur visage et comportement sont fort animés par la puissance de la vie pour elle et la soif de l'or pour lui.

    Ce n'est pas le meilleur portrait chez Tim Burton, mais quand même bien réussi. C'est assez plaisant, un plaisir d'assister un Tim Burton magistralement pittoresque, un vrai théâtre satirique !
    matt240490
    matt240490

    83 abonnés 1 062 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mars 2015
    Connaissant les antécédents de Tim Burton, lui qui imagina le monde des Noces Funèbres, ressuscita l'univers d'Alice au Pays des Merveilles et façonna Edward aux Mains d'Argent, il n'est pas surprenant de le voir à l'oeuvre de Big Eyes, biopic comico-dramatique portant sur Walter et Margaret Keane. Au cœur d'une des plus grandes impostures de l'art, l'époux s'attribua tout le mérite des peintures de sa femme, des enfants aux yeux énormes. Et, derrière ces êtres de gouache inanimés et leurs créateurs aux caractères finalement très antagonistes, le réalisateur se complaît à modéliser les paysages avec couleur et inventivité. Sympathique tout du long, le métrage rassemble des personnalités diverses, à la fois loufoques et tordues, et contribue à rendre hommage à l'oeuvre de cette artiste à l'imagination débordante. Et, confrontée à l'Oscarisé Christoph Waltz, Amy Adams s'en sort relativement bien. Un coup de pinceau, quelques dessins, et la bonne humeur repart.
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    133 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 mai 2015
    Dans le genre très fermé du biopic, Burton ne peut pas éviter à son style de découler sur ses longs. Cela offre, la plupart du temps, des oeuvres d'art merveilleuses. Jusqu'à ce "Big Eyes", autre oeuvre de l'artiste qui ne mise que sur l'exagération et la tragédie informelle. Adams et Waltz survivent à ce naufrage en ne variant chacun que entre deux émotions : l'une se complaît à avoir une mine soit radieuse soit triste, l'autre un air crétin ou un air méchant. C'est convenu, limité, et tellement plat... Cher monsieur Burton, vous tentez de retrouver un certain talent d'antan dans la manière de raconter des histoires, sauf que caricaturer votre style jusqu'à la moelle n'amène jamais rien de bon. Faute de nouvelles idées, vous vous répétez bêtement et vous vous acharnez à répandre votre bon-sens de très mauvais goût. Waltz, d'habitude si fin et splendide dans ses interprétations, est ici lourd et bien vite énervant, surtout dans cette scène du tribunal interminable avec cette voix OFF inutile qui mettent en berne toutes vos capacités de fabuleux orateur... Revenez-vite, et en plus grande forme!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 mars 2015
    Tim Burton ! Je l’attendais celui ci ! Il faut dire qu'il a eu du mal à sortir en France, mais quel bonheur lorsqu'on le voit enfin. Malgré ce que certain peuvent penser, le film n'est pas si différent des autres longs métrages du réalisateur. Et son sujet n'est pas surprenant non plus lorsque l'on sait que les dessins de notre chère Tim ont fait l'objet d'une exposition partout dans le monde, au même titre que Picasso ou Matisse. On pourrait croire que je m'égare mais non. Je fais seulement une explication du film. si l'expo Burton a fait tant d'entrées, est ce parce que les dessins présentés sont véritablement des chef-d’œuvres, ou bien juste parce qu'ils sont de Tim Burton et que Tim Burton est très célèbre ? Est ce qu'ils auraient été exposés s'il ne s'agissait que d'un inconnu ? Les peintures de Keane auraient elles connues un tel succès si Margaret avait dès le départ dit que c'était elle l'artiste ? Qu'est ce qui fait le succès d'une oeuvre ? L'oeuvre en elle même ou bien son artiste ? Comme d'habitude, Tim Burton exprime ses doutes sur lui même dans une oeuvre personnel, à travers des personnages qui ont véritablement existé, comme il l'avait déjà fait dans Ed Wood.
    Justement, Scott Alexander et Larry Karaszewski, déjà scénaristes chez Burton pour le même Ed Wood, reviennent pour notre plus grand bonheur, et nous livre un scénario particulièrement bien mené. Si l'histoire commence assez rapidement (la présentation de Margaret, sa situation, sa rencontre avec Walter ), elle s'éternise un peu sur la fin ( spoiler: le procès notamment
    ) mais ce n'est pas déplaisant pour autant. L’atmosphère léger du film entre en contradiction avec des scènes très dures et très inquiétantes, mais également d'autre absolument grotesque.
    Le personnage de Margaret est vraiment touchant, on se prend directement d'affection pour elle. Amy Adams est très crédible et absolument ravissante. Christoph Waltz réussit bien à nous faire détester Walter Keane par son sur jeu assez grotesque certes, sur le côté manipulateur, mais pas moins efficace. Burton s'amuse donc encore à faire spoiler: d'un personnage riche et aimé de tous, une grosse ordure complètement fou à lier, dans le style Max Shrek dans Batman le défi
    . Les autres acteurs tel que Danny Huston, Krysten Ritter, Jason Schwartzman ou Terence Stamp ne se contentent finalement que de seconds rôles mais sont tout de même plutôt bons et attachants. spoiler: La séquence où ils découvre tous la vérité sur les tableaux de Keane, est très drôle, et leurs différentes réactions bien menées.

    La musique de Danny Elfman est toujours aussi bien conçue, et comble le vide qu'il avait laissé à Dark Shadows. J'aime particulièrement le thème du début, porté par un générique très Burtonien comme dans Edward aux Mains d'Argent ou Charlie et la Chocolaterie. Perso je ne trouve pas la chanson de Lana Del Rey si sublime que ça, mais bon.
    Les décors sont magnifiques, le côté année 50 se retrouve dans certains plans, et la photo est très belle.
    Mes scènes favorites sont spoiler: la séquence du supermarché qui est typique de Burton, où Margaret semble hanté par ce mouvement qu'elle à créé malgré elle ; j'adore le moment où Walter pète littéralement les plombs et tente d'incendier Margaret et sa fille avec les allumettes. Le procès est également très bon, la fin plus exactement quand les deux doivent dessiner pour prouver qui est le véritable artiste. Je doit dire que c'est assez jouissif de voir Walter se faire démonter par le juge^^.

    Au final Big Eyes est un film personnel et maîtrisée en tout points que signe Tim Burton.
    Non on ne l'a pas perdu!
    vincenzobino
    vincenzobino

    115 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mars 2015
    difficile de se forger une opinion précise sur cette évocation d'une des plus grosses tromperies artistiques du 20ème siècle. Le synopsis dit presque tout sur la trame et rajouter quelque chose serait spolier.
    Après 2-3 sorties sans plus, Burton change à 120° en proposant ce biopic artistique tout en gardant son style inimitable (par les décors, costumes magnifiques ainsi que 2-3 hallucinations super bien retranscrites) et en comptant sur un sacré duo d'acteurs (Waltz fidèle à lui-même et Amy Adams magnifique de sensibilité et de colère à la fois et son Golden Globe reçu est totalement justifié) et une très belle BO (notamment la chanson titre de Lana del Rey).
    Je suis plus sceptique par contre sur l'issue, du point de vue scénaristique (assez invraisemblable) et par la dernière scène qui ne colle pas avec le reste. Se laisse voir malgré tout et en VO si possible
    shindu77
    shindu77

    91 abonnés 1 605 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2015
    Un bon film de Tim Burton sur une histoire assez méconnue pour ceux n'étant pas dans le monde de l'art. Un excellent duo d'acteurs, une réalisation efficace, beaucoup de couleurs rendent le film très sympathique. Mon 4 est légèrement surnoté mais le film est vraiment agréable à voir !
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 24 mars 2015
    Grand admirateur du travail de Burton, je n'ai été déçu qu'à de rares occasions par ses films (trois fois pour être précis). Il faudra compter une quatrième déception à partir de maintenant tant ce film s'éloigne de ce qui fait le charme de ces précédentes oeuvres. Ces dernières années, beaucoup lui ont reproché de s'éterniser dans son univers gothique, on peut alors comprendre qu'il ait voulu surprendre en changeant de direction, mais peut-être qu'il a pris un trop gros virage. En effet "Big Eyes" n'a rien à voir avec l'univers burtonien tel qu'on le connait, on est plutôt en face d'un biopic classique, tellement impersonnel que ça aurait été Burton ou un autre à la réal cela n'aurait certainement rien changé. Bien qu'on puisse prendre du plaisir à suivre la vie compliquée de Margaret Keane, incarnée avec talent par la non moins talentueuse Amy Adams, le film est d'une platitude affligeante, seule la scène du tribunal s'en sort plutôt bien à ce niveau. Christoph Waltz n'est absolument pas crédible dans son rôle, l'acteur étant trop souvent dans le sur-jeu. Même la BO de Danny Elfman ne m'a pas marqué. On retrouve tout de même de très beaux décors, une plutôt sympathique reconstitution des années 50/60 et une belle photographie mais ça n'est hélas pas assez. Un Burton franchement décevant qui a toutefois le mérite de faire connaître davantage l'oeuvre de cette artiste qu'est Margaret Keane.
    Luc H.
    Luc H.

    25 abonnés 457 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 août 2015
    Même si le film a pris du retard, le tournage est enfin terminé et nous sommes impatient de découvrir le nouvel enfant de Tim Burton. A suivre.
    maximemaxf
    maximemaxf

    348 abonnés 260 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mars 2015
    Le voici enfin, après plus de deux ans d’absence au cinéma, Tim Burton revient avec une Biopic tout beau tout frais prêt et son second film du genre après l’exceptionnel "Ed Wood" de 1994 : "Big Eyes" !

    Populaire, en bien comme en mal, Tim Burton est l’un des réalisateurs que j’apprécie particulièrement bien qu’il ait fait quelques faux pas à certains moments et que je n’éprouve pas un attachement aux mêmes films de sa filmographie que la majorité de ses fans ou du public en général. Pour résumer précisément mon avis sur ses réalisations : j’avais bien aimé "Pee-Wee’s Big Adventure", "Beetlejuice" ne m’avait pas marqué sauf pour ses chansons, ses deux Batman sont excellents et font parti de mes films de super-héros préférés, "Edward aux mains d’argents" fait parti de mes films préférés de sa filmographie et il en est de même pour l’intrus "L’étrange Noël de Monsieur Jack" qu’il a scénarisait et produisait, son "Ed Wood" est l’un de mes films préférés tout court et donc mon Burton favoris, "Mars Attack" m’a paru passable mais sans plus, l’excellent "Sleepy Hollow" était l’un de ses plus terrifiant et de ses plus macabres, je n’ai pas vu sa "Planète des singes" (je suis pas attiré par les films de cette saga) par contre son "Big Fish" m’a bien émerveillé, j’aime son remake de "Charlie et la chocolaterie" malgré certains défauts, "Les Noces Funèbres" était très fun, son "Sweeney Todd" est mon troisième Burton préféré en raison de mes affinements pour les comédies musicales, son "Alice au pays des merveilles" a beau être détesté par pas mal de monde c’est un de mes plaisirs coupables… par contre je déteste profondément son "Dark Shadows" (personne n’est parfait), et j’aime bien l’injustement oublié Frankeenweenie.

    Bref, et j’attendais beaucoup de son dernier film en espérant pouvoir le défendre parce que depuis pas mal de temps, un public anti-Burton s’est développé notamment à cause d’un critique de cinéma internet connu sous le nom de Durendal qui se révèle être un grand haineux du cinéma de Burton (vous le connaissez peut être, et sachez que je ne supporte pas ce gugusse détestable). Surtout que, voilà, on a les scénaristes de "Ed Wood", Burton a complètement renouvelé son casting en disant au revoir à Johnny Depp et Helena Bonham Carter et le sujet est différent de ce qu’il montre d’habitude donc ça se devait d’être au minimum bon.

    Et au final : "Big Eyes" m’a fait passer un excellent moment, ce film a plusieurs imperfections mais Burton montre très clairement qu’il en a encore sous la pellicule. Rien qu’avec la réalisation on remarque déjà qu’il change littéralement d’univers et de cadre graphique, au revoir les teints pâles sur fond de décor gris et sombres et bonjour à l’ambiance des années fin 1950/début 1960 avec l’évolution du marché de l’art à partir de San Francisco, c’est beaucoup plus coloré et vivant visuellement et une certaine chaleur s’en dégage, l’aspect gothique et déjanté qu’on voit en général est totalement absent dans ce film spoiler: puisque les seuls moments ou il y a de l’irréel sont les scènes ou Margaret a des hallucinations ou elle voit les gens ayant des yeux écarquillé et triste comme dans ses œuvres pour souligner sa perturbation face à l’exploitation que son mari fait de ses œuvres.


    On retrouve quand même certains points de mise en scène propre à Tim Burton avec les cadres et les angles de caméra, mais aussi certains propos qui caractérisent plusieurs de ses films comme les yeux énormes à cernes avec les enfants que Margaret Keane dessinait dans ses tableaux, le personnage central solitaire mal à l’aise en société avec Margaret ou encore (et surtout ici) le thème de l’artiste qui est le centre même de ce film avec la peinture et les œuvres d’art de la peintre. Ceci étant dit, je ne sais pas si ça vient de mon cinéma mais il y a quand même deux/trois points sur lesquels on peut chipoter, on peut remarquer en début de film lors du départ de Margaret que spoiler: Burton a réutilisé deux fois le même plan sur une colline verte mais avec deux angles de caméra différent… quel intérêt ? Pourquoi ne pas passer directement à Margaret et sa fille dans leur voiture plutôt que réutiliser inutilement un plan d’un même paysage même pas dix secondes après le premier ?
    Il a également quelques petites maladresses comme le fait que le haut de la tête des acteurs dépasse du cadre de la caméra lors de quelques plans, mais ça à la limite ce n’est rien de gênant. Donc, Tim Burton livre un travail honnête et vraiment appréciable dans l’ensemble ou on sent vraiment qu’il change d’atmosphère sans perdre l’identité qui caractérise son cinéma. En plus de cela, la photographie est agréable pour les yeux et très belle et ça ne rend que le visuel plus agréable.

    Comme toujours, Danny Elfman travaille à la musique au service de Tim Burton. On ne le présente plus depuis la bande-son qu’il a fait pour la saga de Raimi sur "Spider-Man" ou "Edward aux mains d’argent", mais jusqu’à dernièrement le public lui reprochait de souvent faire du recyclage dans ses musiques. Et bien rassurez vous, ici il change de registre, il compose au total tout juste 6 musiques mais le thème de Margaret et de Walter sont séparé en plusieurs parties durant les une heure quarante de long-métrage. Le style musical qu’il orchestre colle très bien au sujet du film et l’ambiance qui s’en dégage, mais j’ai un petit faible pour la musique d’ouverture personnellement. Et également pour la chanson Big Eyes composé et chanté par Lana Del Rey dont les paroles ont un sens pour ceux qu’on entend durant une scène ou Margaret peint un tableau après s’être davantage engouffré dans l’escroquerie conspiré et installé par son époux. Du bon travail là encore.

    Passons maintenant à l’interprétation des acteurs : Amy Adams et Christoph Waltz sont touts deux en tête d’affiche pour ce film, et à mon sens l’une s’en est mieux sorti que l’autre. En effet, Amy Adams qui est charmante à regarder (oui, je le dis) est vraiment touchante dans le rôle de la peintre perdue et déboussolée pour qui on se prend d’affection et de pitié quand on voit à quel point l’escroquerie dans lequel elle s’embarque finit par la tourmenter et lui détruit petit à petit l’identité qu’elle mettait dans ses œuvres. Elle est l’artiste tourmentée ici et celle que Burton présente pour exploiter son thème en raccord avec l’époque et le milieu de l’art aux USA. Sur ce point je n’ais rien à reprocher à Adams, elle est splendide.

    Pour le cas de Christoph Waltz, çà va être un peu plus compliqué à expliquer. Beaucoup lui ont reproché (pour ceux qui ont vu des avant-premières) de surjouer son personnage et d’être ridicule dans son interprétation. Sauf que… justement ! Dans la plupart des situations en question, il doit surjouer puisque son personnage le souhaite et se révèle être un gros connard. Et puis franchement, ne me dites pas que ça ne rend pas certains moments vraiment savoureux quand il y va à fond ? spoiler: Rien que lors de la scène du tribunal ce mec est hilarant à jouer l’avocat est l’accusé tout en inventant des anecdotes comme si c’était sa propre vie que représentaient les œuvres de Margaret,
    de toute manière Waltz a un don pour incarner des enfoirés qu’on déteste et adore à la fois. Là, il interprète également un autre de ces grosses enflures qui a su profiter de ses capacités en commercialisation, publicité et paroles charmeuses pour devenir célèbre et tromper le monde de l’art en profitant du travail de son épouse et en s’attribuant tout son mérite. Il y a bien des moments ou l’on peut reprocher son cabotinage mais Christoph Waltz se doit d’être dans l’exagération de son jeu donc ça passe très bien et il reste terriblement classe en tant qu’acteur.

    Pour le reste du casting, Jason Schwartzman a un rôle assez anecdotique mais avec une touche de subtilité avec l’une de ses répliques qui décrit très bien l’époque et la société dans lequel on vivait à l’époque dans le milieu de l’art. Et il se montre convaincant à chaque apparition qu’il effectue. Danny Huston joue un narrateur en tant que journaliste Dick Nolan (rien à voir avec Christopher Nolan) et s’en sort bien apportant un brin d’humour à un moment. Krysten Ritter jouait un rôle assez secondaire aussi mais elle s’en sortait plutôt bien pour ce qu’on a vu. Bref, en général le casting se tient très bien, mais c’est à travers les deux interprètes principaux que Tim Burton tire profit de son thème et du renouveau qu’il apporte à son film.

    Et tant qu’à parler de renouveau, s’il y a un dernier point sur lequel, je pense, il est important de revenir dans ce film puisque le script a été confié aux deux scénaristes qui ont scénarisés le petit bijou qu’est Ed Wood à mes yeux. Un peu plus haut, j’ais dis qu’on retrouvait un thème cher à Burton, à savoir celui de l’artiste. Mais ce film se démarque des autres de la même manière qu’Ed Wood car en plus de se dérouler dans un monde réaliste, Burton nous livre un film bien plus personnel et réaliste à travers son héroïne Margaret Keane. Le milieu de l’art dans lequel Margaret, Walter et les autres personnages (ayant existé ou non) vivent est entièrement dominé par les hommes et ou l’art féminin n’a pas sa place, preuve de dénonciation du sexisme lors de cette époque avant que Margaret n’arrive à se faire découvrir du public en prenant son courage à deux mains.

    Et s’il y a bien un élément que Burton dénonce ici avec Margaret : c’est la perte d’identité de cette femme avec ses œuvres et le système de commercialisation de ce milieu qui dénaturalise ses œuvres et ignore la raison pour laquelle elle dessinait ces tableaux à l'origine.

    Et cela est davantage représenté en la personne de Walter Keane, un homme âcre et avide aux dons d’orateurs qui profite de son talent pour faire profit et utiliser sa femme à ses fins. Elle se retrouve très vite engouffré dans ce mensonge et dans une honte et dépression qui grandit constamment spoiler: lorsqu’elle revoit ces gros yeux globuleux en chaque personne qu’elle croise, à l’intérieur d’un supermarché ou ses tableaux sont vendus en masse sous formes de copies et en sont réduit à des instruments de consommations. Montrant comment des œuvres d’art crées dans des intentions innocentes peuvent devenir de simple outil dévoré par la société dans lequel nous vivions à cette époque.


    Cela jusqu’à ce que Margaret décide de changer de style à un moment dans son art, jusqu’à finalement revendiquer ses droits sur ces œuvres (qui lui ont toujours appartenu) et enfin vivre pleinement de son art.

    Et par ailleurs, cette perte d’identité, Burton la démontre également en s’auto-dénonçant à travers Margaret. Oui, souvenez-vous de son "Dark Shadows" et de son "Alice aux pays des merveilles", c’était des films de commande à la base, pas des œuvres qui lui étaient propres et dans lesquels on lui reprochait de faire tout le temps du recyclage (décors grisâtre et terme, Depp et Carter toujours au programme) sans vraiment y mettre du cœur. Le réalisateur en a conscience et se dénonce d’une certaine façon avec ce film, et pour ma part il m’a largement prouvé qu’il est encore capable de faire des œuvres avec sa propre patte.

    Donc, après plusieurs éloges et une longue analyse : "Big Eyes" est à mes yeux un très bon retour du cinéaste à la qualité propre. Il sait se renouveler, il le montre avec de nouveaux acteurs avec Amy Adams en tête de liste et un univers différent de ses habitudes sans oublier une histoire à fond intelligent et qui sait être drôle à plusieurs moments. Je ne saurais que vous encourager à aller le voir et à donner sa chance à Burton, et j’espère qu’il arrivera à poursuivre sur cette voie (même si je suis pas optimiste à l'idée qu'il fasse un reboot sur Dumbo).
    Santu2b
    Santu2b

    250 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 avril 2015
    L'ombre de "Big Fish" semble plus que jamais planer sur "Big Eyes", rappelant le père Bloom et ses histoires aussi rocambolesques qu'émouvantes. Du gros poisson aux grands yeux, Tim Burton exploite ainsi la nuance pour dépeindre un nouveau tableau de tromperie et d'illusion, en évoquant l'une des plus grandes escroqueries du monde de l'art. Dans les années 1960, Walter Keane devient mondialement célèbre grâce à ses toiles d'enfants aux grands yeux, alors que ces dernières étaient en réalité peintes par sa femme. Conscient d'être arrivé en bout de cycle, le cinéaste offre une transition intéressante à son cinéma au moyen d'un conflit conjugal joliment kitsch, porté par un grand Christoph Waltz. Transition en couleurs chaudes qui néanmoins recèle l'une de ses obsessions majeures, nourrie au sein de l'illusion, dont il est à espérer qu'il la renouvelle ainsi.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 mars 2015
    Non, Tim Burton n'est pas en perdition. De retour au biopic avec cette histoire plutôt captivante, il signe ici un très bon film réalisé plus sobrement mais non sans talent. Le seul défaut que je lui ai trouvé c'est un petit manque de fluidité dans l'histoire par exemple spoiler: lorsque Margaret quitte Walter et s'installe à Hawaï, on passe à un an plus tard assez brusquement
    . La photographie est soignée et le talent des acteurs est divinement bien utilisé. Et que dire de Danny Elfman qui propose une belle composition tout en sortant des sentiers battus. Bref toujours parmi les plus Grands ce Burton.
    vic-cobb
    vic-cobb

    35 abonnés 63 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mai 2016
    Je me souviens avoir fait une pause en regardant pour la première fois la bande annonce du nouveau Tim Burton, dès les premières secondes de la vidéo, et avoir finalement décidé de ne pas regarder la suite tellement je n'avais pas envie de gâcher mon plaisir : J'étais tout de suite sous le charme ! De par sa photographie, son humour (avec la fameuse scène du chien), et son casting qui apporte une fraîcheur au film mais aussi par l'histoire qui m'avait intrigué à la lecture du synopsie ! J'avais donc mis de grands espoirs sur ce film ! Bref,tout ça pour dire que j'ai finis par le regarder et je n'ai pas été déçu ! J'ai trouvé ce film très rafraîchissant, captivant, drôle, décalé et très bien développé (même si je trouve que le film commence un peu tard : Une scène avec l'ancien mari de Margaret n'aurait pas été de trop) ! Le développement des personnages est vraiment intéressant notamment Keane (interprété par l'excellent Christoph Waltz) qui va vraiment s’enivrer du succès des Big Eyes : Cela est très bien traité, il y a une réelle gradation ! On s'attache tout de suite au personnage de Margaret, spoiler: qui quitte son mari, essaye de trouver un travail, rencontre Keane qui va s'attribuer ses Big Eyes, et qui va être au final forcé de peindre des tableaux et même de mentir à sa propre fille afin que personnes ne sachent que c'est en réalité elle l'artiste
    ! Certaines scènes m'ont vraiment marqué comme celle où spoiler: l'une des amies de Margaret visite leur nouvelle maison, et arrivé dans l'atelier, Keane arrive et fait semblant de peindre, ou la scène des allumettes qui transforme, en l'espace d'une scène, le film en un véritable thriller/épouvante, ou encore la scène du procès où Keane, se retrouvant sans avocat, passe de la barre à la défense en faisant des allers retours
    ! La musique a également apporté au film notamment dans la scène d'intro, avec les impressions d'un Big Eyes, qui n'est pas sans rappeler celle de Charlie et la Chocolaterie ou même celle de Sweeney Todd, même si j'ai trouvé qu'elle était un peu mal passée au mixage (seul petit défaut du film selon moi) ! Ce film, porté par un casting qui tient toutes ses promesses, donne un véritable coup de fouet à la filmographie de Burton car j'ai trouvé qu'il se démarquait vraiment de ses précédents films qui sont plutôt dans le registre fantastique en règle générale, mis à part Ed Wood, où l'on retrouve ses codes avec des personnages loufoques, une ambiance sombre mais en même temps décalée : Avec Big Eyes, Burton apporte de la couleur, de la fraîcheur et réussi à nous épater ! Cela dit on retrouve tout de même l'esprit de Burton rien que dans les tableaux de Margaret ou encore dans la scène où spoiler: celle ci, faisant ses courses, voit les gens avec des grands yeux
    ! Pour résumer c'est un film captivant, drôle, frais et décalé : Un très bon moment !
    Oriwa
    Oriwa

    63 abonnés 898 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 avril 2015
    Dans des tons moins fantaisistes et bien plus charmants, Burton change les nuances tout en gardant un sujet qui lui sied à merveille. Et ce pour mon plus grand plaisir ! Même Danny Elfman s'est renouvelé, et c'est parfait ! Amy Adams est incroyable, emplie de délicatesse, très touchante. Christoph Waltz est égal à lui-même, toujours aussi bon. Un bien joli film.
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