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Un visiteur
3,5
Publiée le 24 mars 2015
Vous en avez sûrement entendu parler, Burton a sortie un nouveau film ? Non ? C'est normal car le réalisateur de Alice aux Pays des Merveilles n'a pas connu un tel désaveu à la sortie d'une de ses œuvres depuis des lustres. Mauvaise communication ? Mauvais timing ? Mauvais film ? Nous allons essayer de voir pourquoi.
Le choix du sujet tout d'abord. Burton a choisie la biographie d'un ou plutôt d'une peintre des années 50 ce qui est assez éloigné de ces choix d'avantage "grand public" comme Dark Shadow ou Charlie et la Chocolaterie. Ajoutons à cela que le film a disposé d'un budget bien moindre que d'habitude avec environ 10 millions de $, loin de Alice aux Pays des merveilles qui atteint 20 fois cette somme !
Ce n'est cependant pas la seule raison à ce manque d'éclat. Si les relations de ce couple à l'équilibre destructeur est loin d'être inintéressant, le caractère biographique limite la créativité habituelle du réalisateur. On retrouve ainsi une structure et un jeu classique même si l'on retient la performance terrible (au bon sens du terme) de Christoph Waltz alias Walter Keane.
Malgré tout, si Burton s'éloigne apparemment de son style fétiche dans Big Eyes, il est possible qu'il recule vers ses sources afin de prendre un élan novateur.
Dans cette comédie dramatique, nous retrouvons non seulement une thématique que l'on pourrait rapprocher de son Big Fish sur les apparences et la réalité, mais aussi un retour sur un univers et un style visuel riche et coloré. Pas uniquement cependant puisque les grands yeux de Keane se retrouvent dans les premières créations de Burton. Nous retrouvons ainsi ici un sujet bien plus personnel à Burton. Il renvoie non seulement à son histoire propre mais aussi au rapport de l'artiste avec la popularité, à un moment où lui-même se trouve "au creux de la vague".
On peut aussi remarquer que Burton tâtonne, essaye de faire évoluer son style. Dans L'incroyable Noël de Mr Jack ou BeetleJuice, il nous a habitué à un univers d'apparence gothique mais qu'il traitait d'une manière légère, presque enfantine. En simplifiant sa filmographie on pourrait presque trouver un certains contre-pied dans Big Eyes puisque cette fois il prends un univers assez léger, coloré, presque drôle mais traité au fond avec plus de sérieux.
Margaret Keane atteint la popularité en sacrifiant à son fabulateur d'époux le sens de ses œuvres, leur raison d'être; au point que ses œuvres ne deviennent que des pâles caricatures d'elles-même, une "infinité de Keane" s'étendant à perte de vue. Au travers d'elle, Burton n'avouerait-il pas vouloir mettre fin à une reprise perpétuelle de son univers si caractéristique pour le faire (enfin ?) changer, le faire mûrir ?
Le biopic peut s'avérer un exercice périlleux et ennuyeux. Celui ci, d'un intérêt discutable, en est l'exemple. Franchement à part la prestation honorable des acteurs avec toutefois un bémol sur le sur jeu et l’exaspération que suscite Chistopher Waltz, j'ai eu beaucoup de mal à m’intéresser au film et à cette histoire d'escroquerie somme toute assez banale. Alors je me suis rabattu sur l'esthétique du film. Dans ce registre je reconnais que les couleurs, la précision des décors, l'éclairage sont soignés. Par contre en ce qui concerne la patte du maître, que nenni, on peut chercher on ne l'a trouve pas. Balayé les effets de caméras, balayé l'audace de la mise enscène. Rien ici ne rappelle que l'on est dans un film de Tim Burton En conclusion, je me demande pourquoi un génie cinématographique tel que Tim Burton est allé faire dans cette galère, dans ce super téléfilm. C'est navrant !
Le film, en soi, n'est pas mauvais. Il est bien réalisé, bien photographié. L'histoire de cette étonnante supercherie artistique, inspirée de faits réels, se suit sans déplaisir. Mais quand on songe à ce que Tim Burton aurait pu faire d'un pareil sujet en débridant son imagination, on ressent comme une frustration et une pointe de déception. Big Eyes est certainement son film le plus classique, le plus sage, le plus consensuel. On voit bien l'influence qu'a eu le style de Margaret Keane sur les créations du cinéaste, avec ses personnages aux grands yeux, une certaine mélancolie... Mais Burton s'est comme emmuré dans un hommage bienveillant au peintre, en laissant sa fantaisie au vestiaire : son biopic est joliment illustré façon carte postale un peu kitsch, avec des couleurs, des costumes, des décors proprets et idéalisés ; la tonalité du fond est gentillette, le trait psychologique assez lisse, faisant de Margaret une douce victime soumise et de Walter un bourreau guignol et opportuniste. Pour l'ambiguïté et la complexité des relations humaines, on repassera. Ce manque de nuances est aussi accentué par le jeu des acteurs principaux : Amy Adams minaude dans un registre naïf et larmoyant ; Christoph Waltz cabotine en escroc bouffon et mytho. Restent quelques idées intéressantes sur la vérité et le mensonge, la manipulation, la mécanique des foules, la marchandisation de l'art... De grands thèmes hélas sous-exploités.
Sujet intéressant, ce biopic nous raconte la vie de Margaret Keane, peintre américaine des années 60 et de son mari Walter, sorte de peintre raté qui s'approprie le travail de sa femme. Le film. est assez bien réalisé, cependant on est loin de l'univers habituel de Tim Burton, et ce film peut paraitre trop sage et classique pour un réalisateur habituellement déjanté.
Tim Burton nous surprend. Un film qui aurait pu prendre des allures suspectes et sombres mais rien en a été. Toute une juste mesure du mystère des "gros yeux". Une reconstitution d'une Amérique des années 50 ou la femme n'existe qu'avec une bague au doigt. C'est une belle morale. Les acteurs sont justes à leur place. Rien de trop et rien de moins. J'ai aimé ce film et vous le recommande.
Encore un film dont la bande annonce nous aura tout dévoilé ou presque. Eu égard à la production particulièrement indigente du moment, cet opus de tim burton est soigné, et pas désagréable. mais c'est poussif, ça n'a aucun rythme et à peu près autant de relief que la peinture épouvantable de cette femme. Les personnages ne sont pas habités, ils n'ont aucun vrai caractère. Le seul plaisir du film est visuel, car les couleurs des années 50/60 sont bien restituées. ça s'arrête là...
Vraiment peu crédible, le jeu des acteurs est nullissime , le ton est faux et on est presque gêné en tant que spectateur de se trouver dans cette salle. Passez votre chemin c'est qq euros de gagné
A travers la photographie pop et excessive de Bruno Delbonnel, Tim Burton adapte l'histoire vraie du couple Keane, ou plutôt l'imposture la plus fructueuse des années 50-60. Si le film parle de peinture, c'est avant tout un discours plus général sur l'Art qui intéresse Burton (notamment par le biais du critique du Times, interprété par un Terence Stamp impassible)... Ainsi, on aperçoit dans Big Eyes la volonté du cinéaste d'allier art et commercial. Mais une réalisation académique et une interprétation beaucoup trop grotesque de Christopher Waltz (qui devrait chercher à se renouveler) empêchent ce film d'avoir le regard poétique de "Edward Aux Mains d'Argent" ou encore la réflexion intimiste que le cinéaste proposait dans "Ed Wood". Finalement, on ne retrouve pas Tim Burton... Pas seulement dans son style, dont le tournant aurait pu s'avérer intéressant, mais tout simplement dans sa volonté de fabriquer un vrai film de cinéma.
Un film très réussi ! Tim Burton rend cette histoire passionnante et ce malgré un scénario connu d'avance (en grande partie en tout cas). Certes, sa vision est biaisée largement en faveur de Margaret mais c'est pour mieux nous montrer comment elle fut dominée par son mari; ce qui d'ailleurs nous rappelle à quel point les droits des femmes étaient faibles il y a à peine 50 ans. Christopher Waltz est très bon et restitue à merveille l'évolution de son personnage, qui d'un mensonge opportuniste devient un quasi criminel prêt à tout pour continuer l'arnaque. En résumé, un film sur une histoire originale et méconnue qui vaut le détour.
Le film part bien... mais... non, c'était mauvais. Très déçu de la piètre performance de Tim Burton. Il est allé trop vite sur ce coup-là. spoiler: Le procès et la fin du film sont ridicules. La folie et le déséquilibre de Mr Keane sont assez fades, les personnages pas assez travaillés en général.
Tim Burton avec son 17e film se débarrasse de ses codes de réalisation et de ses univers fantaisistes qui lui ont valus sa notoriété, il signe là un petit film dans lequel on ne retrouve jamais vraiment sa patte et qui souffre d’un total manque d’ambition, mais heureusement qu’il y a seize long-métrages avant Big Eyes car sinon "l’univers Burton" serait totalement absent. On retrouve ici tout les thèmes qui lui sont chers et c’est ce qui fait tout l’intérêt du film, on peu y voir la situation de son réalisateur face à son art, mais à côté de ça Big Eyes est aussi un joli portrait de femme. - La suite de cette critique dans le lien ci-dessous... - *FreshBuzzCinéma*
Faut-il considérer un film pour ce qu'il est en lui-même, ou pour la patte de son réalisateur ? Fan de Tim Burton depuis longtemps, je m'attendais à être déçue par ce nouveau film. Eh bien je dois admettre que j'ai été agréablement surprise par "Big Eyes", bien que moins timburtoné que les deux derniers films du maître, "Dark Shadows" et "Frankenweenie". Les décors et les costumes sont somptueux, et l'on est rapidement aspiré par le film; on est écœuré de l'immonde mascarade manigancée par Walter, étau qui se resserre de plus en plus sur Margaret. Les puritains burtonesques s'en donneront à cœur joie pour dénigrer ce film pas assez calibré gothique ou expressionnisme allemand, les autres passeront probablement un agréable moment de cinéma.
En apparence, Big Eyes est l’histoire d'une des plus grandes escroqueries de l'histoire de l'art. Pourtant, Tim Burton dresse avant tout le portrait de l'émancipation d'une femme brillante et courageuse, Margaret Keane née Hawkins. Celle-ci peintre exceptionnelle avait la particularité de peindre des enfants avec de grands yeux car elle avait ccompris à quel point "les yeux sont les fenêtres de l'âme". Malheureusement, pendant des années sont mari, Walter Keane, s'est attribué ses œuvres. Elle a du porté silencieusement ce mensonge qu'elle a fini par révéler au grand jour. Ce film réussit la prouesse d'être à la fois tragique, comique et émouvant. En effet, certaines scènes sont hilarantes comme celle durant le procès où Walter Keane joue à la fois son avocat et lui-même. D'autres sont particulièrement touchantes comme celle où Margaret Keane explique pourquoi elle a toujours peint des enfants affublés d'immenses yeux. Tim Burton dénonce la domination masculine imposée à cette époque par la religion (scène de la confession) et la société et encore trop souvent présente à notre époque. Une époque où les femmes passaient de filles à épouses pour devenir mères étant ainsi en permanence sous le joug d'un homme. Amy Adams est émouvante en artiste talentueuse et dépossédée de ses tableaux. Christoph Waltz est époustouflant en escroc cynique, calculateur et manipulateur. Un grand Tim Burton un peu moins perché qu'à l'habitude ce qui pourtant donne une plus grande force au plaidoyer pour l'émancipation féminine !
Un vrai chef d 'oeuvre sur l' escroquerie du siècle. CH. WALTZ est magistral. Tout est parfait dans ce film : scénario, jeu d'acteurs, l'histoire. Une bonne leçon de vie qu'il ne faut pas vivre dans le mensonge.
Après Ed Wood en 1994, Tim Burton revient à la chasse au biopic avec Big Eyes, l'histoire incroyable de Margaret Keane et de son mari, Walter. Ce film est vraiment magnifique, Tim Burton étant fan d'art et surtout de cette artiste peintre en particulier, on sent que ce film n'a pas été bâclé. Et je pense surtout au choix des acteurs, Christoph Waltz et Amy Adams sont merveilleux. Cette dernière a d'ailleurs reçue un Golden Globes pour sa prestation dans le film qui est juste remarquable. Christoph Waltz est pour moi un de mes acteurs préférés et dans Big Eyes on sent qu'il s'est installé dans le personnage. Le film nous fait ressentir tout ce qu'à vécu Margaret Keane, son amour pour Walter, son talent, sa sensibilité et surtout ses malheurs, cette sensation d'être trompée, volée et surtout manipulée. Les couleurs sont très vives à certaines périodes de sa vie, très heureuse puis, au fur et à mesure du temps qui passe, les couleurs deviennent plus foncées et on se retrouve devant un tableau avec des images qui bougent et dont il n'y a plus d'étincelles, plus de passion. Et c'est quand Margaret retrouve libérée qu'on retrouve cette passion et le coté reposant du personnage. On ajoute à cela 2 superbes chansons de Lana Del Rey : I Can Fly et surtout Big Eyes qui m'a donné énormément de frisson. Big Eyes est donc un très bon film de Tim Burton qui garde quelques touches de son style si particulier, c'est beau, les acteurs sont formidables et on passe un bon moment. Franchement allez le voir, rien que pour votre culture de l'art ça vaut le coup. Je terminerais cette critique par une citation de Georges Rodenbach : Les yeux sont les fenêtres de l'âme. Big Eyes.