Emilio Estevez est un patronyme qui ne doit rien dire à personne. En effet, le bonhomme s'est jusque là contenté de réaliser des épisodes de séries policières américaines à la qualité moyenne. Peut-être en a-t-il eu marre, crise de la quarantaine aidant, mais toujours est-il qu'il est sorti de l'ombre pour nous livrer une œuvre personnelle sous forme de récit initiatique. Au départ, un père va chercher le cadavre de son fils mort sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle lors d'un accident. Il décidera assez rapidement de faire lui-même le chemin que son fils avait entrepris, sans trop savoir pourquoi. La chose se fait naturellement et avec une envie démente, liée à l'ultime hommage qu'un père peut rendre à son fils décédé avant l'heure. Martin Sheen, personnage principal donc, tient le film sur ses épaules tout autant que les paysages, tout simplement sublimes. On est amenés à partager ce périple et à voyager avec les personnages. Certes, les péripéties relèvent du conte et les traits de caractère des camarades rencontrés au fur et à mesure sont clichés, mais l'on reste frappés par tant de beauté. Les tensions et colères du début font leur travail, et une fois l'abcès percé, la troupe se renforce en une union simili-familiale qui fait chaud au cœur. Ce film est une très bonne surprise et favorise le plaisir des sens pendant deux heures de marche à travers les Pyrénées comme on les a rarement vues.
Premier point, l'idée du film n'est pas sans rappeler, le film de colline Serreau : "Saint Jacques ...La Mecque" 2005.... Fort à parier que les américains ont lu le scénario.... D'une comédie satirique ils ont fait une comédie plus romantique, dans les deux cas le pèlerinage faisant suite à un décès.... Ici, c'est vrai le film a des hauts et des bas, mais c'est vrai aussi que les quatre personnages qui se rencontrent proposent des caractères bien différents et plutôt originaux, chacun ayant son propre parcours....Un retraité, un ours hollandais, une fumeuse délurée, un écrivain presque raté..... Question paysage, il n'y a pas non plus de quoi grimper aux rideaux...C'est joli plus que beau, dépaysant plus qu'enchanteur..... L'histoire est sympa mais pas vraiment originale ni étonnante, Martin Sheen perd son sac, on le lui vole, la blonde lui file une baffe, le hollandais est un bon pote, l'écrivain le remet en place, cela fonctionne mais sans éclat.... Pour résumer, voila une occasion de découvrir des bribes du chemin de Compostelle, une équipe sympa, et quelques émotions douces mais un peu formatées..... C'est sympa mais plus "gentillet" qu'émouvant......une fraicheur un peu maquillée par de bonnes intentions....
Martin Sheen est excellent dans ce film. Beaux paysages, belles rencontres , un peu long (1/2 heure de moins aurait ete parfait). A voir plutot quand il sortira en dvd, chez soi, au coin du feu.
Après avoir lu "Immortelle randonnée" de Jean-Christophe Rufin, j'ai vu avec beaucoup de plaisir "The way, la route ensemble". Ce film aurait pu prendre une tournure dramatique si l'on se réfère au début du film. Le lien entre le père et le fils est toujours évoqué avec retenue. Le cheminement du père est totalement conforme au titre du film "la route ensemble". La vie nous amène parfois à prendre des détours inattendus. Le témoignage de personnes qui ont fait "le camino" montre que ce film est très proche de la réalité. Il y a dans ce film beaucoup de vérité dans la description des relations humaines, la dureté aussi bien que la tendresse retenue mais réelle. Et il y a les paysages divers, riches de leur variété. Une belle bouffée d'oxygène. Quel dommage que ce film ne soit pas mieux présenté. Il ne reste plus que le bouche à oreille pour qu'il connaisse le succès mérité.
Si la critique officielle est bien plus dure que l'avis public, favorable ; j'ai été épaté et passionné par ce film qui balance en permanence entre drame et comédie, comme la vraie vie. De beaux personnages dans un cadre superbe et chargé d'histoire.
13 863 abonnés
12 460 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 9 octobre 2013
Explorant admirablement les zones d'ombre de son personnage principal qui n'est autre que son père dans la vraie vie, ce film magnifique (qui est avant tout un film de famille) est le sixième long-mètrage d'Emilio Estevez à qui l'on doit l'hilarant "Men at Work" en 1990 et dans un registre plus sèrieux, le film choral "Bobby" en 2006! Le sanctuaire de Saint-Jacques de Compostelle est certainement un nom èvocateur, mystique et mystèrieux et mèrite un rappel rapide! Vieux de plus de dix siècles, le « camino » rassemble aujourd'hui encore des Jacquets de plus en plus nombreux! Le long de l'ancienne voie romaine de Bordeaux à Astorga, passant par St-Jean-Pied-de-Port (dernière ètape française des pèlerins de Compostelle), en Basse Navarre, c'est un pèlerinage chargè d'èmotions! Face à la pointure qu'est Martin Sheen, à la fois grand et èmouvant, le petit groupe d'acteurs qui l'accompagne donne vie et sincèritè à ce pèlerinage! il y a le hollandais extraverti qui veut perdre du poids, la canadienne nèvrosèe qui veut simplement arrêter de fumer (Deborah Kara Unger qu'on avait un peu perdu de vu) et l'ècrivain irlandais à moitiè fou qui soit disant en passant a le blocage de l’ècrivain! Le chemin n’est pas facile, la fatigue est grande mais ce mèdecin à l’existence confortable ne se dècourage pas! Sheen voudrait que sa mission soit intime et solitaire! il n'en ai rien puisque compassion, solidaritè, amitiè et partage vont l'accompagner dans son pèriple! Se succèdent les paysages, les rencontres avec les locaux, des pèlerins qui retrouvent le goût de rire, de boire, de pleurer ou de s'aimer dans des images de ciel splendides! Loin des grosses machines des studios hollywoodiens, "The Way" laisse un souvenir qu'il est bien difficile d'oublier et se rèvèle progressivement attachant! C'est un condensè de petits plaisirs et ce malgrè la mort-prètexte de Daniel, le fils du personnage principal! Une mort qui ressemble à un hommage, tout simplement, d'un metteur en scène à son père spirituel! C'est beau, sensible et touchant à la fois! Rien que ça...
Un magnifique road movie dramatique mais non sans humour, nous invitant à un voyage sincère, humble et bouleversant, portrait d’un deuil et d’une quête à quatre têtes, au gré de paysages magnifiques. Quelques facilités et stéréotypes mais rien d’impardonnables concernant le destin de ce bel effort familial, réunissant les Sheen au grand complet, d'une manière ou d'une autre...
Dès les premiers kilomètres j'ai crains l'ennui. Tout au contraire, les rencontres simultannées de ces 3 hommes, de cette femme si différents non pas à la quète d' une spirilalité mais leur rencontre imprévisible sur d'autres chemins, insconsciemment des instants inoubliables de leur vie. Le plaisir de revoir MARTIN SHEEN (inoubliable depeis APOCALISME NOW). Deborah kara Hunter que je ne connaissait pas. Par contre Emilio ESTEVEZ a oublié la couleur de cheveux des irlandais!
Scénario 'la vision de son fils sur le chemin est une très bonne idée"
Agréable, avec un peu d'entrainement j'aurais aimé les croisés
un film typiquement américain, dans le mauvais sens du terme. des clichés, encore de clichés, de la "guimauve" et des repentirs!!! si vous avez fait le chemin, passez votre tour : à part quelques belles images et pas les plus importantes... vous ne vous y retrouverez pas et serez déçus et si vous désirez le faire, évitez absolument!!! tout est artificiel et clichés!! je m'y suis ennuyée. pb
FiIm gentillet qui se laisse regarder, mais qui reste trop superficiel. C'est dommage vu le thème abordé (chemins de St Jacques) il y avait vraiment la possibilité de fouiller les personnages, qui sont par ailleurs un peu trop caricaturaux (le hollandais qui 'fume', l'irlandais un peu taré). Seul Martin Sheen arrive à transmettre quelques émotions.
un pelerinage qui sonne comme une therapie pour guérir les blessures enfouies les acteurs sont exelents et le reçit bien construit a part la fin un peu baclée