Un western oriental qui fait ressentir le souffle de cette excellent nouvelle vague sud-coréenne, déjanté, amusant et épique ! Librement inspiré du classique de Sergio Leone, le scénario raconte la course-poursuite en pleine Mandchourie entre un voleur un peu barré, un chasseur de primes implacable et un tueur a gages aussi imprévisible que sanguinaire pour retrouver une carte aux trésors, une intrigue complètement barré et rythmé du début a la fin, un enchainement de fusillades et de dialogues savoureux pour un pur plaisir de deux heures ! Tous bien choisi, le cinglé Song Kang-Ho est totalement barré et plongé dans le rôle, la brute Lee Byung-Hun est imprévisible et perfectionniste et le bon Woo-Sung Jung est très classe et surtout fait tout passer dans les silences et les regards. Le regard, Kim Jee-Woon a bien compris son importance dans sa mise en scène, un mélange inspiré et dynamique de Leone et Tarantino, et des scènes de fusillades complètement folles, jusqu'au final d'une classe égale a celui de l'original de Leone. Un western purement jouissif, délirant et explosif, un cocktail dynamique et classe !
Ingénieux, frais, barré, rythmé, généreux. Kim Jee-Woon prend sans doute son pied autant que nous. S'essayant à tous les genres, il se distingue à nouveau avec cette comédie. Une folle industrie Sud-Coréenne qui n'a décidément pas finie de nous faire preuve de richesse, au plaisir de notre engouement.
Film de genre coréen complètement déjanté, entre pastiche et cinéma expérimental, « le bon, la brute et le cinglé » est une réussite. On est immergé dans un univers décalé et entraîné dans un récit plein de bruit et de fureur, qui n’exclu pas une dose d’humanité. A découvrir !
Grâce à un système visant à protéger l'exception culturelle nationale, le cinéma sud-coréen est un des plus dynamique au monde, et les films autochtones dépassent 50 % des entrées. Si on connaît particulièrement le cinéma intellectuel de Kim Ki-duk, de Im Kwon-taek, de Hur Jin-ho ou de Lee Chang-dong, il existe aussi toute une génération de cinéastes qui ont investi leur créativité parfois gore dans le film de genre, comme Park Chang-wook ("Old Boy") ou Bong Joon-ho ("The Host").
S'ils avaient revisité le polar, le thriller ou le film fantastique, aucun n'avait osé le western. Kim Jee-Woon l'a maintenant fait, avec cet hommage au western spaghetti transposé dans le désert de Mandchourie. On retrouve la plupart des ingrédients du western : l'attaque du train, les duels, les longues cavalcades où les Japonais prennent ici la place des Indiens pour se faire descendre comme au tir aux pigeons, le chasseur de primes et les villes fantômes. Mais on retrouve surtout les références au cinéma de Sergio Leone : la musique ennio morriconesque, les gros plans sur les yeux ou les mains au-dessus des pistolets pour étirer le temps avant l'explosion de violence, les méchants aux trognes patibulaires, jusqu'à l'homme qui siffle dans le désert.
Ces scènes sont clairement les plus réussies, car elles citent l'original tout en l'adaptant à un contexte géographique et historique totalement différent ; Kim Jee-woon y déploie toute sa virtuosité, et la scène de l'attaque du train est un modèle de rythme et de fluidité du mouvement de la caméra.
Malheureusement, il en est du scénario comme du titre : s'il n'y avait que le Bon, la Brute et le Cinglé, passe encore. Mais il y a aussi le copain du Cinglé qui essaie de jouer perso, le commanditaire de la Brute qui tente de le doubler, les bandits du village fantôme qui s'en mêle, sans parler de l'armée japonaise d'occupation et de collabos tenanciers de fumeries d'opium. Résultat, tout le monde tire sur tout le monde, et comme ces gens là ont l'air bien résistant, ça n'en finit pas et on n'y comprend goutte.
De plus, le tout est baigné d'un humour qui a dû faire un tabac en Corée (7 millions d'entrées) mais dont on peut douter du raffinement, et dont le summum est le planter de poignard dans le fondement par des enfants. Une fois passé l'effet de surprise dû à cette étrange délocalisation du western, la dispersion de l'intrigue, la caméra tressautante dès qu'il y a une bagarre (et Dieu sait qu'il y en a !) et le surjeu de la Brute et du Cinglé finissent par lasser.
Malgré l'indéniable talent de Kim Jee-woon dans certaines scènes du désert, "Le Bon, la brute et le cinglé" s'avère finalement moins corrosif que le dernier exemple de transfert du seul genre purement américain du cinéma sur un autre continent, "Touche pas la femme blanche" où Marco Ferreri reconstituait la bataille de Little Big Horn dans le trou des Halles. http://www.critiquesclunysiennes.com
Quand l'excellent Kim Jee-Woon revisite un des plus grand western Spaghetti, cela donne naissance à une oeuvre décalé et bourrée de qualités. Ce long métrage coréen n'est pas vraiment un remake de "Le bon, la brute et le truand" dont il reprend seulement le titre et l'histoire de base mais un film original à part entière non dénué de références à la trilogie du dollar. Mené de mains de maîtres par un trio d'acteurs de génie, "Le Bon, la brute et le cinglé" reprend donc certains codes du western en y incorporant une bonne touche d'humour et un savoir-faire typique de la nouvelle vague du cinéma coréen. Il manque plus qu'une BO à la Morricone...
Un western oriental complètement débridé. (C’était facile). L’hommage appuyé à Sergio Leone entraine la construction d’un scénario qui sent un peu le réchauffé et la prestation de Woo-Sung Jung est très décevante. Quoique spectaculaire et divertissant on est jamais loin de l’écœurement. Entre humour cocasse et actions frénétique The Good, the Bad, the Weird se révèle un poil trop long et abrutissant pour emporter totalement l’adhésion.
Ce que j'aime avec les cinéma asiatique, c'est que c'est toujours différent du cinéma occidental, toujours rafraichissant, du moins pour ce qui arrive de notre côté du monde. Ici encore, on va de surprise en surprise en découvrant un univers Eastern où se mélangent les chevaux et les voitures militaires, un peu comme un monde intemporel où tout se mélange, où tout le monde est libre de tuer tout le monde impunément, malgré la présence d'une armée qui ne sert à rien d'autre qu'à servir ses intérêt. Le film a été truffé de clins d’œil au Westerns de Sergio Leone, comme Le Bon, La Brute Et Le Truand, ou encore IL Etait Une Fois La Révolution. Comme souvent dans ce genre de films, l'action est confuse, les personnages courent partout, on ne sait pas qui est avec qui, mais c'est divertissant et terriblement efficace. L'humour est aussi présent, bien que ce ne soit pas réellement une comédie, mais plutôt un Western d'action avec quelques gags potaches dignes d'un Indiana Jones. Une bonne surprise donc, à conseiller à tous les amateurs de Westerns qui ne sont pas allergiques au cinéma asiatique et à tout ce que ça implique.
Doté d'un casting alléchant où les acteurs sont très convainquants, "Le Bon, la brute et le cinglé" est un long-métrage vraiment plaisant et captivant. En effet, la réalisation a su bien utilisé le scénario pour offrir un film divertissant, drôle et atypique qui intéresse le spectateur tout au long de l'histoire. De plus, le final jouit d'un dénouement à la hauteur de l'oeuvre et donc, le bilan est un film très réussi !
Je m'attendais à une comédie banale mais je me suis retrouvé avec un film très drôle (je pense à la scène du Cinglé avec le casque de scaphandre notamment) et surtout rythmé. On a pas le temps de s'ennuyer devant ce film, il y a très peu de temps mort. Les références à des westerns célèbres ne sont pas aussi nombreuse que ce à quoi je m'attendais mais sont assez bien introduite dans le film pour ne pas être lourdes. Le scénario est anecdotique et sert de prétexte à la surenchère d'action que nous offre le film (ce n'est pas un défaut ici). On passe un bon moment et le tout nous est servi par une mise en scène millimétrée, une image très belle et des acteurs au poil (mention particulière à Lee Byung-Hun, l'interprète de la Brute, qui a une classe folle qu'on avait déjà pu remarquer dans le film "A Bittersweet Life"). Que demander de plus ?