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traversay1
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2,5
Publiée le 17 avril 2009
Fraîchement accueilli à Cannes, distribué près d'un an plus tard dans une petite combinaison de salles, et visiblement boudé par les spectateurs, Adoration semble confirmer le déclin progressif de Atom Egoyan. Le dernier film du brillant réalisateur de De beaux lendemains n'est pourtant pas à jeter aux orties ; on y retrouve le talent du cinéaste pour capter les interrogations du monde d'aujourd'hui dont les racines plongent dans les méandres de notre histoire. La (dé)construction de son film, via le principe des poupées russes, et surtout l'intellectualisation extrême de son propos coupent hélas la relation émotionnelle qu'il savait si bien installer auparavant avec son public. En multipliant les thématiques, en essayant de les appliquer à une histoire très intime, Egoyan tente sans succès de relier l'universel au familial. Opaque, envahi par des flash back incessants et des fantasmes ou mensonges récurrents, Adoration se perd dans les limbes du film d'auteur, qui prend trop de hauteur. Oui, il interpelle quelque part, mais où ? Egoyan aurait-il oublié les vertus de la simplicité ?
4 561 abonnés
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1,0
Publiée le 20 octobre 2020
Je vais essayer de garder cette critique courte. Fondamentalement j'ai trouvé ce film assez terrible qui essaie trop d'être de l'art symbolique mais ne se présente que comme prétentieux et se sent faux. L'histoire était mal écrite et a essayé d'être très symbolique ce qui a réussi dans une certaine mesure car on n'y comprend pas grand chose, Mais une grande partie du symbolisme était inutile et comme je l'ai dit plus tôt a essayé trop fort. Adoration ressemble beaucoup plus à un film d'étudiant et c'était un peu gênant à regarder dans de nombreuses parties. Ne vous méprenez pas je sais qu'ils ont essayé très dur avec ce film et qu'il était destiné à aborder toutes sortes de sujets difficiles dans une sorte de Godard de la dernière période mais cela n'a tout simplement pas fonctionné pour moi...
Merci à Atom Egoyan de nous rappeler qu'au cinéma, on peut encore voir autre chose, d'une intelligence rare, et ça fait du bien à nos regards formatés. N'en déplaise à certains, une sacrée filmographie précède Exotica et de Beaux Lendemains. La critique n'est plus ce qu'elle était. Conseillons leur d'investir dans l'inespéré et indispensable coffret DVD paru en 2007, et grâce auquel on peut revivre le choc de Speaking part ou Family View par exemple. C'est de loin la période la plus intéressante. Car avec Adoration, on renoue avec cette part là. Les thèmes de la famille, de la vérité, de l'image, de la fiction et du faux qui contaminent le réel. Construction et structure atypique, troublante, incroyablement dense, tramée, détramée, retramée savamment, d'une architecture sophistiquée, sans jamais tomber à aucun moment dans le confusionnisme ou la pose malgré la complexité de l'ensemble. Et des comédiens à la hauteur, interprétations brillantes. Le tout lié par une bande son appropriée.
Un violon grince sans cesse en arrière-plan, pesanteur pesante d’un souvenir évaporé, dilué dans les esprits de protagonistes se posant la question de leur culpabilité pendant plus d’une heure et demi. Passées les trente premières minutes où l’énigme se met en place – ou plutôt heurte le spectateur par son opacité in medias res – intrigantes et bien réalisées, tout devient mollasson telle une guimauve qui laisserait un goût triste en bouche. Insérer la thématique du deuil et de la responsabilité au cœur d’un adolescent en pleine mutation s’avère une excellente idée mais n’est traitée que de manière superficielle, le métrage s’attardant davantage sur la professeure et son remorqueur. On ressort d’Adoration lassé par une initiation manquée – la religiosité du titre est développée tout au long du film, en vain – avec une seule question à l’esprit : pourquoi cette mise en scène, pourquoi ce mystère, pour finalement aboutir à ce drame simplement basique et peu intéressant ? La réponse échappe. On laisse filer.
Le roi des récits en poupées russes est de retour. Et il a plutôt la forme ! Plus austère que "La vérité nue", ce nouvel opus n'en n'est pas moins passionnant. On retrouve la réflexion sur la réalité chère à Ergoyan (chacun se reconstruit sa propre réalité en fonction de ses traumatismes ou de ses désirs et les individus ne communiquent qu'à travers ces artefacts de réels). Ainsi qu'une réflexion sur les outils de communication, amorcée dans ses premiers films, et ouverte ici sur le net. Le regard qu'il porte sur ce média est à la fois original et terrible : pour lui, ce n'est pas le lieu de l'expression démocratique mais celui de l'accomplissement d'une névrose. Peu importe que ce soit un mensonge qui déclenche le "buzz", ce qui compte c'est qu'il permette à chacun d'exprimer ses propres obsessions... A la fois intriguant et glaçant, le film déploie implacablement sa structure sinueuse et ambigue, chaque élément venant peu à peu éclairer les liens enfouis qui agencent l'ensemble. Il y a certes moins de plaisir esthétique que dans "De beaux lendemains" ou "Exotica", la jouissance est d'avantage cérébrale... Mais le film n'en n'est pas moins obsédant. Et longtemps après la fin de la séance, on continue de dénouer les fils complexes de cet intriguant récit...
Des sentiments mitigés sur ce film, un thème original plaisant et intelligent ( comment gérer l'aversion et l'affection que l'on peut porter à la même personne quand celle-ci est proche de soi ) ainsi qu'une approche des dérives d'internet. Des acteurs touchants, une bande-son agréable mais ce qui pêche à mon goût est un sentiment de longueur immobilisante
Chez Egoyan, les histoires individuelles sont toujours reliés par des fils invisibles, les fictions sont des forums, le monde un réseau. Depuis ses débuts, on pourrait dire que son cinéma n’avait cessé d’anticiper le web. C’est donc tout naturellement que ce récit de la paranoïa occidentale investit le monde de la communication virtuelle, ses chats et ses webcams. Mais quelque chose lasse dans ce tricotage alambiqué et la vérité, une fois révélée, paraît bien prévisible. Bien que sinueux et complexe, le film roule sur une autoroute et le voyage semble parfois un peu morne. Même si le talent du cinéaste parvient à nous hypnotiser par moments.
Chez Egoyan, les histoires individuelles sont toujours reliés par des fils invisibles, les fictions sont des forums, le monde un réseau. Depuis ses débuts, on pourrait dire que son cinéma n’avait cessé d’anticiper le web. C’est donc tout naturellement que ce récit de la paranoïa occidentale investit le monde de la communication virtuelle, ses chats et ses webcams. Mais quelque chose lasse dans ce tricotage alambiqué et la vérité, une fois révélée, paraît bien prévisible. Bien que sinueux et complexe, le film roule sur une autoroute et le voyage semble parfois un peu morne. Même si le talent du cinéaste parvient à nous hypnotiser par moments.
atmosphere pesante et ambiance thriller pour ce film sombre.Secrets de famille et non dits autour de cet adolescent qui l'empeche d'avancer et de se forger son identite,et qui s'invente une vie sur le net sans prevoir les consequences de son act
Comme souvent, grand retournement critique pour un des cinéastes les plus passionnants de notre temps, au seul motif qu'il creuse son sillon et que des spectateurs sont blasés face à ce qu'ils pensent avoir déjà vu. Adoration n'est sans doute pas le plus grand film de son auteur, n'a pas la plénitude stylistique d'Exotica ou des Beaux Lendemains. Mais contrairement à ce que j'ai lu ici et là, ce film ne tourne pas à vide et la patte d'Egoyan est bien là pour servir une matière foisonnante, comme souvent. Seulement, cette matière, dont on peut penser tout d'abord qu'elle va donner lieu à des discours, n'est là que pour permettre le développement des personnages et de leurs conflits intérieurs, pour mieux comprendre de quoi ils se composent, et ce qui peut menacer de les faire exploser (le mot-clé du film, prononcé dans des contextes différents). Alors, évidemment, les points de vue exprimés sur internet à cause des révélations faites par le personnage de Simon sur sa famille ne sont ni ceux de l'auteur, ni là uniquement pour eux-mêmes. En revanche, ils permettent à Egoyan de montrer à quel point la multiplication des points de vue n'aboutit pas à une unification quelconque, et conduit même peut-être à la nullité du point de vue. Mais surtout cela lui permet de montrer comment Simon, et les autres personnages avec lui, vont être obligés de sortir de leur bulle pour pouvoir avoir accès à une certaine vérité d''eux-mêmes et de leur rapport au monde. Film-puzzle moins brillant que les plus brillants de ses films, Adoration n'en est pas moins pleinement un film d'Egoyan, soucieux de la compréhension des sentiments de ses personnages et de leur façon de ritualiser leur vie, en particulier grâce à des récits, des jeux, des mensonges. L'accuser de vouloir "traiter des sujets" me semble donc une erreur. Accompagné par une musique particulièrement prenante de Mychael Danna, Adoration balaie bien des thèmes mais ne les traite pas. Il amène à se poser des questions passionantes.
Un beau film intelligent, complexe, touchant à la mise en scene parfaitement maitrisée. Egoyan retrouve l'intensité de ses premiers films, un peu diluée dans ses films americains récents
Adoration est un film vraiment très fascinant, un film intéligent et envoutant. Porté pas de très bons acteurs, que j'ai découvert avec ce film ! Il faut aller le voir, c'est du très bon cinéma.