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inspecteur morvandieu
36 abonnés
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1,5
Publiée le 3 novembre 2023
Sur le point d'épouser un vieux beau, la jeune et ingénue Julietta (Dany Robin) rate son train par la négligence du bel avocat Landrecourt (Jean Marais) , dans la maison duquel elle trouve l'hospitalité pour la nuit. Mais Julietta s'incruste et l'arrivée de la fiancée de Landrecourt (Jeanne Moreau) pose à l'avocat des problèmes vaudevillesques. Car la comédie de Marc Allégret, adaptée d'un roman de Louise de Vilmorin, est un vaudeville, singulier certes, mais pas très subtil. Ainsi, le temps d'une nuit et d'un jour, Jean Marais s'évertue à cacher sa fiancée Rosie la présence au grenier de la pourtant bien peu discrète Julietta. Les incidents sont un peu sots et surjoués comme au boulevard, un genre où Marais ne s'avère pas vraiment à l'aise. L'avocat de Poitiers aura à choisir à la fin -on ne doute pas de son choix- entre la désagréable Rosie et la charmante Julietta, entre la brune acariâtre et la blonde réveuse, dont les auteurs poussent un peu loin la candeur enfantine et l'imaginaire de conte de fée. Au-delà des lourdeurs de la mise en scène, il manque aux trois protagonistes des nuances, de la sensibilité, sans lesquelles la singularité de Julietta la réveuse n'a plus guère d'intérêt.
Un homme se retrouve seul dans une maison avec deux femmes Une petite comédie de boulevard sympathique, légèrement surannée, romantique surtout et délicieusement charmante.
Marc Allégret, qui a fait de grand films, est plombé par l'interprétation. Dany Robin a 26 ans et est censée en avoir 18... donc, elle surjoue la "gamine". Jean Marais, qui a de bons moments, est parfois extrêmement efféminé. Et Denise Grey est un peu caricaturale... ce qui passerait sans l'affectation des autres. Moreau, juste, rien à dire. Beaux éclairages. Scénario adapt dialogues Françoise Giroud (et non Cocteau, comme dit ailleurs). Bref, un film qui manquant de naturel, n'atteint pas son but d'amuser et de charmer, et reste une curiosité surannée.
Comme beaucoup d’hommes qui ont eu la chance de la connaître par ses interventions orales ou par ses romans, je suis tombé amoureux de Louise de Vilmorin. Madame de... et Julietta m’ont comblé de romantisme et d’imaginaire. Je pense qu’il est nécessaire aujourd’hui de lire ‘’Julietta’’ avant pour apprécier le film sinon il risque de paraître terriblement superficiel tant les rapports entre les jeunes femmes et les hommes ont changé. C’est une adorable comédie traitée comme un vaudeville grâce au talent des acteurs et à celui de Marc Allegret qui a su reconstituer le cadre adapté à ce fait divers fantaisiste. Jean Marais à 40 ans, Jeanne Moreau 26 et Dany Robin 16, ils sont parfaits et tourner au temps présent fut une bonne idée. C’était encore la période des longues fiançailles et des sentiments amoureux compliqués. Merci donc à Louise de Vilmorin malgré sa misogynie et à Françoise Giroud pour l’adaptation réussie.
Même pour 1953, difficile de faire plus ringard ! Intrigue surannée, dialogues insipides, gags pitoyables et répétitifs. Louise de Vilmorin (la riche famille des graines) évoluait dans un univers de princes et de bourgeois qui l'a sans doute inspirée pour le roman dont ce film est adapté. Si on compare ce pauvre vaudeville avec les comédies pétillantes américaines avec Cary Grant, Audrey Hepburn ou même avec celles de René Clair, on comprend que Marc Allegret n'était pas à la hauteur. Au delà de son caractère documentaire sur l'idéologie réactionnaire et sexiste qui régnait encore dans certains milieux, le seul intérêt de ce navet est la présence de trois grands comédiens : Jean Marais, Dany Robin, et surtout Jeanne Moreau. Seule celle-ci, par sa personnalité, réussit à tirer un peu son épingle du jeu, en dépit des textes ridicules qu'on lui fait réciter. Dany Robin n'est pas vraiment crédible dans son rôle d'ingénue. Quant à Jean Marais, il fait ce qu'il peut, mais donne tout de même l'impression de jouer dans Au théâtre ce soir. Bref, ce Julietta fait partie de ce qu'on produisait de pire dans les années cinquante. Un autre vaudeville comme Nana, tourné un an plus tard par Christian Jacques, fait presque figure de chef d'oeuvre à côté de ce nanar.
Roman de Louise de Vilmorin, adaptation de Françoise Giroud, avec Jean Marais, Dany Robin, Jeanne Moreau. Pas mal ! Mise en scène de Marc Allégret. Aïe, ça se gâte ! En fait, non, c'est du boulevard, mais primesautier et enrubanné de dialogues spirituels et littéraires. Une délicieuse comédie romantique qui finit bien.
Avec une histoire comme celle-ci, pas de doute que de l'autre côté de l'Atlantique un Lubistch (bien que malheureusement ça faisait déjà quelques années qu'il nous avait quittés !!!) ou un Wilder en auraient fait un véritable bijou de fantaisie et de mordant qu'on regarde avec un très gros plaisir qu'on ne cherche pas à dissimuler. Mais on est en France, et si on a ou a eu quelques bons réalisateurs de comédie on est loin de ce degré de talent et on doit se contenter d'un cinéaste parfois bon mais globalement moyen, Marc Allégret... On a le droit à une réalisation un brin confuse, au rythme inégal et qui surtout manque sérieusement de piquant. De plus, Jean Marais, à l'exception notable de "La Belle et la Bête", était en toute franchise un mauvais acteur qui ne dégageait jamais la moindre alchimie avec ses partenaires féminines. Les deux comédiennes principales du film le confirment. D'ailleurs si des qualités sont à chercher ici, ce serait sur ces dernières qu'il faut se rabattre. Dany Robin est charmante comme tout, mais c'est surtout Jeanne Moreau qui étonne ici, dans un rôle assez inhabituel pour elle celui d'une chieuse hystérique et froussarde... Une comédie totalement mineure faute d'un grand réalisateur derrière la caméra et d'un grand comédien devant...
Une comédie pétillante, mais à l'interprétation bien trop théâtrale et artificielle, en particulier la mère de Julietta qui en fait des tonnes. On est bien trop proche du vaudeville que du cinéma.
Une comédie gentillette et divertissante, enlevée et légère comme une bulle de champagne. Dany Robin crève l'écran dans cette jolie bluette romantique à l'américaine et Jeanne Moreau, au travers d'un rôle ingrat révèle son talent pour la comédie. Quant à Jean Marais, c'est la seule erreur de casting... Une agréable surprise !
Une comédie gentillette à l'américaine qui repose sur des quiproquos amusants sans être réellement novateurs, un scénario intéressant mais peu crédible, un humour fin bien que parfois un peu lassant, et surtout sur une brochette d'acteurs qui jouent le jeu sans complexes, notamment Jeanne Moreau, tout à fait parfaite dans le rôle de l'exaspérante et froussarde snob, et Dany Robin, pétillante à souhait. Construit de la même manière qu'une pièce de théâtre, ce film, même s'il a vieilli dans le sens où il est un peu trop naïf, est un bon divertissement.
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3,5
Publiée le 25 juillet 2010
Ecrite par Françoise Giroud et mise en images par Henri Alekan, cette comèdie à l'amèricaine , avec quiproquos et happy end, se regarde avec un plaisir certain! L'ingènuitè de Dany Robin qui campe une piquante "Julietta" (en mangeant du saucisson et du chocolat en même temps), y est pour beaucoup! Jean Marais qui n'ètait peut-être pas l'acteur qu'il eût fallu pour incarner Andrè Landrecourt, un avocat promis à un brillant avenir, s'en tire à son honneur! Quant à Jeanne Moreau, âgèe de seulement 25 ans, elle apporte une petite note sympathique à cette bluette attachante signèe Marc Allègret, qui n'est pas sans charmes...
Scénarisé par Cocteau et interprété par Jean Marais, «Julietta» (France, 1953) de Marc Allégret n’est pas tout à fait un film de la «qualité française». Bien qu’Allégret apparaisse aujourd’hui comme un éminent représentant cette tendance conservatrice qui a paralysé le cinéma français avant la venue de la Nouvelle Vague, «Julietta», grâce à la vivacité de son scénario et de ses interprètes, échappe à la morosité des films moyens de son époque. L’intrigue use des principes du vaudeville qui compose l’ouvrage de Louis de Vilmorin dont le film est adapté. Cocteau, qui aurait conseillé Allégret sur la réalisation, relève la qualité du scénario et permet à l’intrigue de suivre un rythme plus dynamique. André Landrecourt (Marais) fait la rencontre de Julietta (Dany Robin), une jeune femme idéaliste vouée à épouser un homme riche. Etant descendu de son train pour rendre à Landrecourt sa valise, elle rate le départ. Pour se pardonner, il l’invite chez elle en attendant le lendemain où elle pourra prendre le nouveau train. L’irrévérence de son caractère pousse Julietta à rester chez Landrecourt en secret pendant que ce-dernier invite sa fiancée, la vive et très bourgeoise Rosie Facibey (Jeanne Moreau) chez elle. Les qui pro quo se succèdent et déchaînent les jalousies et les terreurs, Julietta passant auprès de Rosie comme le fantôme du manoir. L’intrigue se base sur l’un des choix les plus éculés de l’art dramatique : l’amour raisonnable ou passionnel. Devant les interprétations qui se suffisent à exprimer le tourbillon vif de l’intrigue, la photographie d’Henri Alekan permet d’exalter le film et d’en exprimer la dualité par une esthétique soulignée du noir et blanc. Dans la perspective d’un cinéma français attiédi au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’œuvre d’Allégret emploie de plaisants outils singuliers (la photographie, les décors et la frénésie comique sophistiqué qui évoque quelque peu le cinéma de Lubtisch).