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Un visiteur
5,0
Publiée le 2 mars 2020
Christopher Smith mérite sa place au panthéon des maîtres de l'horreur, et ce film le haut du podium de sa brillante filmographie. Nul doute qu'il ne rencontrera jamais le grand public, mais qu'il deviendra culte . Creep, Severance, Triangle, chacun de ses films est une nouvelle surprise, et ce "Black Death" eqt le plus abouti.
Black Death est un film qui ne peut pas décider lui-même s'il est du genre horreur ou drame. En surface, il semble que c'est plutôt un film d'aventures plein d'action avec Sean Bean. Visuellement agréable et même avec de bons dialogues. Cependant, le produit final ressemble essentiellement au Seigneur des anneaux (que je n'aime pas). Un film terne et inutile qui essaie de dire des choses intéressantes sur la religion mais finit par tomber dans un enfer de clichés. Ce qu'il fait bien cependant, c'est de montrer à quel point cette période était sale et insalubre et les principales performances des acteurs sont toutes très bonnes. Black Death n'est pas intéressant, il est trop religieux pour qu'une personne comme moi puisse le comprendre ou l'aimer. Des acteurs décents mais un film globalement déprimant et qui n'a rien voir avec la peste. Et ce n'est certainement pas un film d'horreur comme il est annoncé. Ne regardez ce film que si vous voulez obtenir des informations sur les méthodes de torture au moyen Âge...
Une bonne surprise que ce film ! Le titre faisait penser à un énième film fantastique sur la Peste Noire (Black Death en anglais), mais en réalité on nous offre plutôt un récit initiatique sur la vie d'un jeune frère chrétien (interprété avec justesse par Eddie Redmayne) qui s'embarque un peu contre son gré dans une chasse à la sorcière (un village entier qui est réputé pour abriter les pires païens imaginables) et qui va peu à peu sombrer dans l'athéisme en voyant toutes les horreurs que les Hommes sont capables de commettre...et dont il commettra lui-même l'impardonnable (on n'en dit pas plus pour ne pas gâcher la chute, mais la révélation finale est finement jouée, on ne l'avait pas vue venir celle-là !). La fin est empreinte de désillusion, de noirceur et révèle une autre facette du "gentil futur curé" qui fait froid dans le dos, toujours bien interprété par Redmayne. D'ailleurs, on reconnaît facilement que le film lui doit beaucoup : son interprétation est parfois brillante (lorsqu'il découvre les lambeaux de tissus ensanglantés qui ont appartenu à sa promise), et son duo avec Sean Bean (qui semble tout droit sorti de Game of Thrones avec son armure grise à la Ned Stark !) fonctionne bien ! Les scènes de tortures (peu sanglantes, on n'est pas dans un film d'épouvante sadique) sont tout de même impressionnantes grâce aux bruitages (craquements lors de l'écartèlement, puis lors du cassage d'orteils avec une pince...). Le rythme est soutenu, l'intrigue est concise (le film dure à peine 1h35 générique compris), on ne détache pas les yeux de l'écran, donc chapeau. Une désillusion bien menée jusqu'à une chute finale réussie.
Film pour occuper le temps. Les images sont classiquement réalisées et le scénario (sombre) attise une curiosité instinctive. Je reconnais que l'attention est maintenue du début jusqu'à la fin ; mais ce film n'a rien de transcendant : le moteur de l'action reste trop centrée sur la violence (qui est extrêmement mise en scène ... beaucoup trop à mon goût), sur une crédulité religieuse et un fanatisme (de tout bord) platement exposés. J'ai vu et je ne reverrai pas. PS : J'ai beaucoup aimé le brushing de Carice van Houten (alias Langiva) ; la class médiéval !
complaisance très pénible pour une violence permanente. Craquements de têtes, membres déchirés, giclures de sang, tout cela fait oublier un scénario et une idée qui auraient pu être intéressants. J'ai le DVD. A jeter immédiatement
Un film médiéval qui dépeint une situation intéressante, et souligne violemment le manichéisme forcené qui sévissait alors, dans un monde où la sottise la plus abjecte finit toujours par triompher du plus simple bon-sens. Cependant, il y a des faiblesses scénaristiques qui font de ce film une œuvre inachevée. Tout d’abord la relation entre le moine et la jeune fille arrive sans le moindre historique. On ne sait ni d’où il connaît cette fille, pourquoi il reste au monastère s’il veut vivre avec elle, etc… Le film tente bien de donner un peu d’épaisseur au groupe de forcenés partis à la chasse aux démons et au nécromancien, tandis qu’il explique de manière sympathique que la nécromancie est moins une diablerie qu’une forme de pratique sociale. Tout de même, les villageois tant sur leur garde, sont bien imprudents de ne pas surveiller plus étroitement leurs prisonniers, au point qu’ils puissent prendre un couteau arrivé jusqu’à eux, sans réaction immédiate opposée. Et qu’à seulement deux, ils arrivent à se défaire de tous les hommes du village. Etonnant aussi que leur machine de mort et de torture n’ait pas été détruite par des gens réfutant toute idée de violence si ce n’est pour se défendre. Peut-être que le brigandage aurait pu avoir une présence plus qu’anecdotique. Je m’attendais probablement à un autre type de fin, dans laquelle on ne retrouverait pas par le biais du moine décontenancé et durablement Perturbé par son acte et ses doutes, un inquisiteur aussi infâme que borné. (Mais peut-être est-ce le lot du bon inquisiteur).
Excellente surprise que ce direct to DVD, réalisé par les soins de Christopher Creep Smith. Black Death n'a pas eu les honneurs d'une sortie cinéma et pourtant, ce film venant de nulle part aurait eu tout à fait le droit d'exiger des projos sur une grande toile blanche. Peut être qu'un film allemand qui parle de la religion et de la peste avec Sean Bean en tête d'affiche n'a pas exité les distributeurs. Pourtant Sean Bean dans le remake de Hitcher aurait du les motiver! (rire). Premièrement, l'affiche du film est trompeuse. On se croirait dans les années 80 où René Chateau faisait faire ses jaquettes par Melki pour tromper le public sur la marchandise. Dans celle de Black Death, on voit Sean Bean comme s'il sortait directement du Seigneur des anneaux. Dans le film, il y a très peu de combats, la violence est surtout psychologique. De plus, on dirait que l'on a affaire à un bon gros nanard digne de Outlander où de King Rising. Il n'en n'est rien! Ayant très peu de budget pour son film médieval (certains décors sont cheapos), Smith décide de raconter une histoire plutôt que de filmer des mecs crados qui se tabassent la gueule. Et le scénario de Black Death est carrément réussi! Smith se concentre sur la destinée d'un moine (qui trompe dieu avec une belle demoiselle) à une époque où la peste tue des millions de personnes. Le climat est hostile, on brûle des jeunes filles sans raison, on croit dur comme fer à un châtiment infligé par un dieu vengeur, bref, l'ambiance n'est pas à la fête. Le réalisateur parvient à créer un vrai climat de chaos et plonge son film dans un mysticisme bien dark qui annonce l'inquisition avant l'heure. Son film pue la mort, les cadavres sont légions et les gros plans sur les ravages de la peste bubonique sur les corps humains sont plutôt salés. Le parcours psychologique du jeune moine ne sera pas de tout repos. Il perdra son innocence, sera confronté à l'enfer qui est sur terre et découvira la folie guerrière qui empare certaines personnes au nom de dieu. Les dernières 20 minutes du film se terminent par un twist carrément bien fichu et qui demande alors au spectateur de revoir son jugement sur les faits précédemment contés par le film. L'air de rien, avec quelques deniers en poche, Christopher Smith balance une espèce de Nom de la rose hardcore et intelligent qui tent à prouver qu'il est un vrai cinéaste. Black Death permet également de découvrir un acteur magnétique en la personne d'Eddie Redmayne, comédien que j'aurais bien vu dans la peau du nouveau Spiderman.
Les films sur le moyen age sont assez rares donc 2 étoiles 1/2 , pour la reconstitution, les costumes et l'ambiance moines-peste bubonique. En dehors de ça l'histoire n'a rien d'inoubliable et ne fait pas spécialement peur.
L'ambiance classique du genre, peste/obscurantisme/chasse aux sorcières (je me permets de rappeler que l'extrémisme à l'encontre des "sorcières" et leur traque acharnée n'ont vu le jour qu'au 16è siècle, et qu'une fois de plus, avec l'anachronie habituelle, on attribue au Moyen-Age des pratiques qui n'ont débuté significativement qu'à l'aube de la Renaissance. Mais c'est trop tard, c'est devenu un topos et il faut se prendre au jeu). Assez cru, ça ne rigole pas. Les adeptes du genre ne seront pas déçus mais ce n'est pas un chef-d'oeuvre. Rien d'historique. La fin est bâclée, et c'est bien dommage. spoiler: On aimerait bien connaître le Osmund d'après, le "nouveau Osmund" que cette expédition a transformé , mais on n'a que des suppositions en voix off d'un personnage -le seul à part Osmund lui-même auquel on a pu s'attacher grâce à son capital sympathie- qui, par ailleurs, ne dit rien de lui-même: ça gâche les dernières minutes. Un bon suspense par moments.
Croire en Dieu, ou ne pas y croire. C'est le maître mot de ce film, qui colle parfaitement avec cette période. Le bien et le mal, le blanc et le noir, c'est tout l'esprit manichéisme qui est représenté ici dans son plus simple apparat, et ça fonctionne du feu de dieu (haha) Amateurs d'ambiances médiévales, inquisiteurs, chevaliers : c'est pour vous! La réalisation est parfaite, l'ambiance sonore et musicale présente et juste. Sean Bean est une fois de plus parfaitement parfait, Carice Van Houten toujours aussi flippante et Eddie Redmayne génial et crédible. Il en ressort un film d'ambiance pesant, "sâle" (pour certaines scènes) mais incomparable dans son genre. Bref, ça fais trois fois que je me le fais et je me régale à chaque fois.
Barbare, violent,brutal, abrupt, d'une sauvagerie naturelle et totalement ancrée dans ce moyen âge de croisades, d'inquisition. Un sublime film sans temps mort avec entre autre 2 des superbes acteurs de game Of thrones Sean Bean et Carice Van Houten. Un film sur les croyances, la religion, la peur de l'inconnu, la beauté et la folie de la foi et surtout un film sur le moyen âge totalement débarrassé d'enjolivures, brutal, animal,primal. Un film qui prend aux tripes, un film où le bien et le mal se confondent. Excellent.
Vraiment eu du mal a me passionné pour le film. Un petit peu longuet au départ, je ne comprenais pas ou il voulait en venir, avant que le film ne s'emballe vers la fin.
Dans ce film très médiocre, Eddie Redmayne fait du Piliers de la terre, Carice Van Houten du Game of thrones et Sean Bean... fait du Sean Bean. Un scénario famélique, rien de magique, de surprenant; ce film n'a rien d'une épopée ni d'une quête, rien d'épique. Beaucoup de riens qui ne font pas grand chose, hélas.
Un film à l'ambiance particulière, le climat mortifère et sinistre qui devait régner en Angleterre à l'époque de cette épidémie de peste est bien restitué. Par contre, l'intrigue est étrange, avec des péripéties plus ou moins bien gérées. Par exemple les chevaliers n'ont parfois pas l'air très vigilants malgré leur expérience du combat, spoiler: lors de la scène du banquet dans le village, c'est prévisible que les villageois vont droguer la boisson qu'ils leur servent, et pourtant, ils se font avoir...
Plusieurs scènes sont très violentes, les scènes de combats valent le détour, attention toutefois, le sang coule à flots. Les personnages sont bien campés par des acteurs qui ont la "gueule" de l'emploi, les guerriers notamment. Eddie Redmayne s'en sort bien dans le rôle de ce jeune moine naïf, qui découvre la sauvagerie du monde en-dehors des murs de son monastère et que cette aventure va endurcir. On pense vaguement au personnage principal du Nom de la Rose, en ce qui le concerne. Son histoire d'amour malheureuse est émouvante mais sans parvenir à faire couler les larmes non plus.
L'actrice qui incarne la "méchante" nécromancienne est très bien dans son rôle, Elle est inquiétante et on sent bien son côté manipulateur, c'est vraiment le cas typique de "méchant qu'on aime détester". L'aspect "religieux" de l'intrigue n'apporte en lui-même pas grand-chose à l'histoire, il n'en est qu'un ressort. Sur ce point, on ne sait pas bien où le film veut en venir, il évite le manichéisme, personne n'est ni bon non méchant, les chevaliers chrétiens comme les "hérétiques" du village, mais la morale de l'histoire est confuse (critique du fanatisme quel qu'il soit ? De l'obscurantisme ? On ne sait pas vraiment). Le cheminement moral du personnage principal est traité de manière ambiguë : spoiler: pourquoi devient-il aussi violent avec les femmes à la fin ?Les costumes et décors sont bien faits, la forêt et les marais notamment. Sur le plan-là, le film parvient à faire de bonnes choses malgré ses moyens apparemment limités.
Ce n'est pas un grand film, mais il se regarde bien. A voir si l'on est amateur d'histoires se déroulant au Moyen-Age.