Bientôt la sortie DVD de Black Death réalisé par Christopher Smith, fallait donc bien que j'en touche quelques mots Droogie ! Donc le bon vieux rosbif de Smith a réuni dans son casting quelques abonnés à ses films comme Tim Severance McInnerny ou encore le défunt de la communauté de l'anneau : Boromir, qui est Sean Bean. Déjà, la casting s'annonce sympathoche. Maintenant, on reproche souvent à Smith de n'offrir que la forme d'un film mais d'en abandonner le contenu. Qu'en est-il pour Black Death ? C'est ce que nous allons voir de suite.
Après Creep et Severance, nous voilà débarquer dans une Angleterre du Moyen-Âge ravagée par la peste, annonçant déjà que le réalisateur est en quelque sorte un père touche-à-tout. Ici, une bande de chevaliers vient chercher un guide dans un monastère afin d'aller quérir le chef d'un village aux pratiques assez douteuses, du genre immolation, nécromancie et nécrophagie. Un jeune moine, ayant laissé partir la femme qu'il aime (pas bien pour un moine ça, d'ailleurs il s'en veut par rapport à Dieu !) part avec eux pour la retrouver.
Si les 30 premières minutes du film font complètement déjà-vues et n'intéressent pas franchement, la suite en devient de suite plus importante. Le métrage tombe en effet dans une noirceur de plus en plus grande, au fur et à mesure que les minutes avancent. Jusqu'à atteindre l'apogée lorsque le jeune moine se la joue à la Anakin Skywalker dans la Revanche des Sith. Vous comprendrez en regardant. Le tout laisse au final à penser que la religion, quelle qu'elle soit, est un idéal inaccessible pour l'homme, dans une fin qui n'a franchement rien du happy-end, et ça, ça fait plaisir à l'oeil sadique et vile que je peux être de temps en temps !
Stylistiquement, c'est toujours aussi chiadé. Une ambiance gothique superbe, une photographie au poil pour une qualité visuelle toujours au rendez-vous avec Smith. En résulte un bon film, qui pâtit tout de même d'une première partie avec mollassonne et "Ridley Scott like" sur les bords. La suite est, quant à elle, d'un bon niveau, et laisse place à quelques choix scénaristiques que l'on n'attendait pas, et ça, ça fait plaisir !