Black Death, un film difficile à décrire, difficile à qualifier. Tout commence de façon très basique. Un groupe de chevaliers accompagné d'un jeune moine partent accomplir une divine mission.
Certains des chevaliers y passent au fur et à mesure de l'avancement de la quête, normal.
Les décors naturels sont époustouflants, cela donne envie de s'y balader. La quête avance, poisseuse à souhait. Les acteurs, autant le jeune Eddy Redmayne que Sean Bean (qui est grandiose dans ce genre de rôle moyenâgeux, mais là je n'apprends rien à personne.) sont bons, et parviennent à rendre leurs personnages attachants. L'intrigue est très religieuse, trop peut-être pour certains. Bref, une première partie assez intrigante. Cependant, à partir de l'arrivée au marais, j'ai quelque peu décroché. Le nécromancien
-ou plutôt la nécromancienne, l’hypnotique Carine Van Houten-
nous est présenté, avec sa magie et tout ce qui s'en suit. Petites balades dans la forêt et intrigues au coin du feu plus tard, la scène de fin !
Meurtre d'un des quelques chevaliers restants, mort de Sean Bean (non, n'ayez pas cet air surpris ; oui, Sean Bean meurt.)... Ce qui m'a le plus déçu, c'est l'absence de fantastique que l'on nous avait fait miroiter durant toute la première partie. Pas de nécromancien, juste une dame dans le marais qui drogue des passants. A partir de cette révélation, tout s'effondre et me paraît grotesque. S'il n'y a pas de forces occultes, comment se sont-ils protégés de la peste tout ce temps ? D'ailleurs, d'où vient cette étrange peste, puisque qu'elle n'a apparemment pas été instaurée par les forces démoniaques du nécromancien ? Pourquoi ne se manifeste-t-elle que sous les bras ??? Bref, l'intrigue s'effondre. Pire que tout, les dernières scènes sont incompréhensible. Le héros, Osmund, entame sa vendetta. Il a les cheveux longs, pour montrer qu'il est devenu une version sombre de son ancien "lui", il fait une tête de méchant. Cette approche est présentée de manière abrupte au spectateur, habitué à ce petit moine peu conventionnel qui ici, change du tout au tout. Cette scène aurait mérité un prélude, une scène supplémentaire faisant percevoir au spectateur que Osmund évolue, est rongé par ce mal en lui. Présenté comme cela l'est actuellement, c'est trop soudain.
La fin plombe cette histoire, c'est dommage, surtout quand ça commence aussi bien.