Voilà un petit dvd qui m’a intéressé de suite de part sa jaquette étrange quasi mystique, par les noms de Dennis Quaid et Ben Forster inscrits dessus et par le synopsis que j’ai lu au dos. Par contre j’avoue que la note « Par les producteurs de Resident Evil » m’a plutôt refroidi sur le coup tout de même…enfin je me laisse tenter, j’achète et je me le mate. En fait, c’est lors du générique du début que j’ai vraiment flippé : le producteur principal n’est autre que Paul W.S. Anderson lui-même, le « monstre » qui nous a pondu "Soldier", "Resident Evil 1,4&5", "Alien VS Predator" et "Les Trois Mousquetaires" !! Mais bon après une bref crise cardiaque, je suis tout de même rassuré en voyant le nom du réalisateur (Christian Alvart, le jeune allemand qui s’est fait connaître en réalisant le bon et surprenant thriller "Antibodies") et je me suis laissé porté par le film est son ambiance. Nous sommes dans un énorme vaisseau spatial et deux membres d’équipage, le Lieutenant Payton et le Caporal Bower, se réveillent après un long séjour en hybernation. Totalement déboussolés, ils ont du mal à se souvenir de leur propre identité ainsi que de leur mission. Bower décident alors de partir en exploration afin de remettre en route les commandes et vérifier que le moteur nucléaire ne risque rien. Lors de ses recherches, il va découvrir que d’autres survivants sont présents mais que d’inquiétantes et hostiles créatures sont aussi sur le vaisseau... Je comprends mieux pourquoi Paul W.S. Anderson a tenu à produire ce film tant "Pandorum" me fait penser à l’un de ses premiers films : "Event Horizon" (et quel film !! Certainement son meilleur à ce jour…en même temps, vu ce qu’il fait depuis un moment, c’est plus que normal…). Oui, car "Pandorum", c’est un peu de "Event Horizon" pour l’ambiance claustro, avec un soupçon de "The Descent" pour les intrus et une pincée "Sunshine" pour le côté pychologique et mystico-philosophique. Un joli cocktail, n’est-il pas ? Mais le plus important, c’est qu’au final "Pandorum" ne se révèle absolument pas indigeste, bien au contraire : doté d’un visuel plus que soigné, avec une intrigue (qui joue beaucoup sur la psychologie des personnages) parfaitement maîtrisée et qui nous tient en haleine tout au long de cet excellent huis clos qui nous plonge dans un univers oppressant. La réalisation est sobre et trahit le manque cruel de moyens (à l’évidence "Pandorum" avait tout pour être un grand blockbuster SF !) mais Alvart réussit un véritable tour de force en faisant avec les moyens du bord en ayant le mérite de proposer de bonnes idées pour sortir du lot avec les honneurs. Oui car soyons franc : au départ, on n’attend pas grand-chose (voire rien du tout) de "Pandorum", et au final on tombe sur l’un des meilleurs films de SF horrifiques de ces dernières années, certes pas révolutionnaire mais bien foutu et prenant, notamment grâce à une atmosphère claustrophobe bien léchée, un scénario bien ficelé et à un dénouement surprise plutôt bienvenu (même si lors de ce dernier apparaît la seule et unique incohérence du film :
et les paliers de décompression bordel !!!
). Servi par la bonne prestation de tout le casting, surtout celles excellentes de Dennis Quaid et Ben Forster (un de ses meilleurs rôles à ce jour avec ceux de "Alpha Dog" et "Otage"), "Pandorum" est donc un bon film de SF hybride bien plus intelligent qu’il n’y paraît malgré la noirceur de son script et sa violence viscérale. D’après le scénariste, il s’agirait du premier volet d’une trilogie, pourquoi pas si c’est aussi bon que le premier !! Après tout, on a bien fait des suites à "Harry Potter", "Portés Disparus", "Rush Hour", "Paranormal Activity", "Resident Evil", "American Pie" ou "Twilight", alors pourquoi pas "Pandorum" ?