Alvart est plutôt un artisan efficace et propre dans ce qu’il fait. Honnêtement j’apprécie son travail, qui sans fioriture, convainc.
Ici il s’attaque à un huis clos SF plutôt réussi. Déjà par l’histoire. En soi le film exploite des éléments déjà vu dans des métrages plus anciens, et on pourra retrouver des influences de Event Horizons, Mad Max, des films de Carpenter aussi… Mais le film joue la carte de l’efficacité pure et dure, avec rythme solide, tension présente, un peu d’horreur et de l’action non-stop. C’est un divertissement des plus convaincants, mais, en plus, le film se paye le luxe d’une fin très efficace et originale, et de quelques ressorts scénaristiques bien vus. En fait Pandorum n’est pas seulement une série B de base, c’est aussi un film plus intelligent qu’à première vue.
Le casting est emmené par de bons interprètes. Ben Foster fait vraiment très bonne impression ici et pique même la vedette à Dennis Quaid, qui après une prestation un peu trop timorée dans la première partie se rattrape plus agréablement sur la fin. Antje Traue elle aussi monte en gamme après un début un peu caricatural quand même ! Pas énormément d’originalité dans les personnages, mais des interprètes à la hauteur, et de l’engagement, c’est ce qu’on pouvait espérer !
Alvart signe pour sa part une mise en scène très pertinente. C’est direct, intense, parfois un peu brouillon mais sans trop, en tout cas le film reste lisible. L’ambiance est intéressante, le film étant certes sombre mais restant suffisamment clair pour être apprécié. On profite du coup de décors très corrects, d’effets visuels plaisants, et de quelques moments sanglants qui renvoient beaucoup à Event Horizon en moins excessifs cependant. La musique est peut-être le point faible du film, je ne l’ai pas trouvé assez présente et surtout assez typée.
Pandorum est un film de SF à voir. C’est une de mes bonnes découvertes de ces dernières années dans le genre, appelé je pense à faire une belle carrière comme Event Horizon. De la série B de luxe de SF, qui ne se moque pas de son spectateur et qui apporte une belle pierre au genre : 4.