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ygor parizel
241 abonnés
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4,5
Publiée le 25 septembre 2012
Film qui passe du mélodrame au polar d'une séquence à l'autre, Samuel Fuller montre tout son talent pour conter une histoire. Il rend un sujet plutôt banal (au début) très prenant car le récit est rempli de trouvaille narrative et de réalisation (les scènes sont très courtes et parfois anecdotiques). Beaucoup de superbes plans dans un noir et blanc très net, un goût prononcé pour le tabou en traitant de la pédophile de manière sobre.
Comme toujours dans les films de Samuel Fuller la mise en scène est percutante et très audacieuse. La façon qu'il a de mettre en scène certaines séquences comme "le voyage à Venise" ou celle qui débute le film sont prodigieuses dans ce sens. Mais comme à son habitude aussi, le choix du sujet est ici aussi très audacieux ou plutôt devrais-je dire le choix des sujets car c'est ici que le film cloche. Car à force de vouloir mettre beaucoup de sujets graves comme la prostitution, les enfants malades et la pédophilie, le cinéaste ne sait pas dans quel sens mener son oeuvre. On croit d'abord qu'on part sur une histoire de rédemption, ensuite on croit aller sur une oeuvre sociale et puis au dernier moment on va sur un élément policier. On ne comprend en fait où le cinéaste veut en venir car ces thèmes sont brassés n'importe comment. En fait, le film donne juste l'impression en fait qu'il est un véhicule pour son actrice principale, qui est remarquable il faut le reconnaître, mais ceci n'est pas suffisant pour faire de "The Naked Kiss" une réussite. Un film qui laisse sur une impression mitigée.
L'histoire d'une fille qui arrive dans une nouvelle ville dans les années 60. C'est en noir et blanc, pas très intéressant au niveau des plans j'ai trouvé. Puis on sent comme une retenu américano-chrétienne qui me débecte très rapidement mais justement, pour ce dernier point, on s'aperçoit que le film joue un peu la dessus pour nous émouvoir et nous choquer. Et ça marche, même aujourd'hui où on nous habitue à beaucoup plus dur. Du coup le film marche malgré son âge mais ça reste un peu lent et gnan gnan sur les bords pour moi.
The Naked Kiss n'est pas un film noir. Il n'est pas rose non plus, à la façon des romances hollywoodiennes...Pourtant, The Naked Kiss marie harmonieusement ces deux couleurs : le rose et le noir y sont continuellement incorporés l'un à l'autre, si bien que l'on ne sait jamais si l'on assiste à un spectacle pessimiste ( thèmes de la pédophilie, de la prostitution et de la cupidité ) ou à une jolie fable optimiste ( l'intermède musical chanté par des enfants et le happy end le suggèrent...). Cette ambiguité permanente est la première originalité de The Naked Kiss. Au niveau du casting, Constance Towers est un excellent choix : visage dur et voix céleste, caractère bien trempé, femme au dessein courageux et au destin pernicieux...Samuel Fuller signe un film admirablement nuancé qui s'inscrit dans la continuité de son chef d'oeuvre Shock Corridor. La lumière du grand Stanley Cortez éclaire avec beauté ce portrait de femme. Un très bon film injustement méconnu qu'il serait temps de redécouvrir. Et cette Sonate au Clair de Lune, décidemment inlassable...
Peut être pas le meilleur Fuller il est vrai, mais paradoxalement, c'est peutr être l'un de ceux ou la mise en scène est la plus magistrale. Car autant le scénario peut sembler parfois un prétexte, il n'en reste pas moins qu'il nous dresse un assez beau portrait de femme, original, et finalement assez sensible. Mais on est aussi admiratif du travail sur la lumière et l'atmosphère, rendue de manière tout à fait magistrale. Résultat : un film assez envoutant, qui nous livre parfois un bien beau moment de cinéma. A découvrir.
Venant juste de signer un de ses chef-d'oeuvre avec "Shock corridor" (qui est d'ailleurs ici à l'affiche du cinéma de la ville). Samuel Fuller avec la même équipe en signe un deuxième dans la foulée. "The naked kiss" dresse un portrait de la prostitution en y dénoncant ses pièges. Mais surtout il est un des seul à avoir abordé le sujet de la pédophilie. Pour cela Fuller dut suggérer plus que monter pour échappé à la censure de l'époque. D'où cette idée (absurde) selon laquelle on reconnait un pédophile à sa façon d'embrasser.