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Un visiteur
4,0
Publiée le 18 novembre 2009
Frozen River n'a pas ce que l'on pourrait appelé une mise en scène parfaite, loin de là même, mais quand celle-ci s'attarde sur ces grands espaces, ces régions pauvres, vides, ces routes enneigées ou ces fleuves gelés, elle donne de la matière à son histoire et n'est pas loin de toucher la grâce. Courtney Hunt vise avec ce film à montrer une population presque "oubliée" des Etats-Unis. Une population éloignée, de classe moyenne, à la frontière du Canada et d'une tribu Mohawk. Ses protagonistes sont une mère qui élève seule ses deux enfants et qui peine à joindre les deux bouts, et une jeune Mohawk obligée de laisser son bébé à sa belle-mère. La première est prête à tout pour offrir à ses enfants un confort plus adapté pour subir le climat froid et la seconde pour récupérer son enfant. Pour ça, et par un concours de circonstances, elles vont devoir, ensemble, faire passer des clandestins. Plus le film avance, plus il monte en intensité dramatique, développant avec justesse les limites de la légalité, du bien et du mal etc. Beaucoup de scènes nous interpellent, nous frappent, nous émeuvent et nous interrogent énormément. Alors même si il n'est pas exempt de défauts, Frozen River évite le pathos ou les facilités qu'un tel sujet aurait pu esquissé et constitue une parabole intéressante sur l'état des choses aux Etats-Unis ( entre la précarité et l'immigration ). Un beau film, bouleversant, humain, imparfait, honnête et très modeste.
Une réussite indiscutable du cinéma indépendant américain. Commencé comme un drame social et ethnique, le film débouche vite sur un thriller efficace. Si le travail technique du chef opérateur est admirable, on appréciera davantage l’épure du récit. Mais c’est surtout l’amitié improbable, quoique prévisible, entre une femme Blanche combative et une jeune Mohawk blasée qui convaincra le plus : à l’instar des héroïnes de «Bagdad Café » ou « Dans la vie », ces deux personnages sont emblématiques d’une forme de solidarité féminine, au-delà des clivages.
Grand prix du Jury au dernier Festival de Sundance (la plus haute distinction), présenté et souvent primé dans de nombreux autres Festivals, "Frozen River" est le premier film de Courtney Hunt, une cinéaste née à Memphis il y a 44 ans ; chapeau bas, madame, car voir ce film permet d'assister à la naissance d'une grande cinéaste. Dans le nord des Etats-Unis, tout près du Canada, dans le froid de l'hiver, Ray Eddy, une femme d'une quarantaine d'années, vit dans un petit mobil home avec ses 2 jeunes enfants. Son mari, joueur invétéré, s'est fait la malle en emportant l'argent du ménage, l'argent qui devait permettre l'acquisition d'un mobil home plus confortable. Têtue, elle est prête à tout pour emménager quand même très vite dans le mobil home de ses rêves. Sa rencontre avec lila, une indienne de la réserve voisine, va peut-être lui permettre de passer du rêve à la réalité. Pour filmer cette histoire qui tient le spectateur en haleine du début jusqu'à la fin, Courtney Hunt a opté pour une réalisation très tendue, limite stressante. En plus de ses qualités de cinéaste, elle bénéficie de l'interprétation magistrale de Melissa Leo, une actrice confirmée que l'on avait pu voir, entre autres, dans "21 grammes" et "Trois enterrements", et qui joue ici à la perfection le rôle de Ray Eddy. Et puis, il y a aussi les beaux paysages hivernaux ... Un film qu'il faut voir.
Wooowwwww !!! Quel film !! Saisissant ! Faut croire que Sundance ne s'est vraiment pas trompé cette année. Cette histoire est émouvante par sa dimension sociale et elle est doublé d'un côté thriller qui nous tient en haleine tout au long du film. C'est bien ficelé, bien réalisé, très bien interprété, sans parler des paysages éblouissants de la frontière américo-canadienne. Quelle belle surprise pour cette rentrée 2009 !!!