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🎬 RENGER 📼
7 351 abonnés
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3,0
Publiée le 8 janvier 2011
On nous l’annonçait comme un thriller, il n’en est rien, c’est tout autre chose et tout aussi mieux à vrai dire, car Frozen River est un drame social intimiste où il est question de clandestinité et aussi de problèmes financiers auxquels une mère de famille se retrouve confrontée et dépassée ! Auréolée du Grand Prix au Festival de Sundance 2008 (le festival des films indépendants), la cinéaste Courtney Hunt qui réalise ici son premier long-métrage, nous plonge au cœur de l’Amérique profonde, à la frontière entre les Etats-Unis et le Canada, à travers une nature hostile. Une mise en scène lente, sobre mais captivante et surtout des interprétations surprenantes dont Melissa Leo (qui a remporté le Prix d'Interprétation Féminine au dernier Festival de San Sebastian), cette mère de famille au bord du gouffre nous en met littéralement plein la vue !
Grand prix du Jury au dernier Festival de Sundance (la plus haute distinction), présenté et souvent primé dans de nombreux autres Festivals, "Frozen River" est le premier film de Courtney Hunt, une cinéaste née à Memphis il y a 44 ans ; chapeau bas, madame, car voir ce film permet d'assister à la naissance d'une grande cinéaste. Dans le nord des Etats-Unis, tout près du Canada, dans le froid de l'hiver, Ray Eddy, une femme d'une quarantaine d'années, vit dans un petit mobil home avec ses 2 jeunes enfants. Son mari, joueur invétéré, s'est fait la malle en emportant l'argent du ménage, l'argent qui devait permettre l'acquisition d'un mobil home plus confortable. Têtue, elle est prête à tout pour emménager quand même très vite dans le mobil home de ses rêves. Sa rencontre avec lila, une indienne de la réserve voisine, va peut-être lui permettre de passer du rêve à la réalité. Pour filmer cette histoire qui tient le spectateur en haleine du début jusqu'à la fin, Courtney Hunt a opté pour une réalisation très tendue, limite stressante. En plus de ses qualités de cinéaste, elle bénéficie de l'interprétation magistrale de Melissa Leo, une actrice confirmée que l'on avait pu voir, entre autres, dans "21 grammes" et "Trois enterrements", et qui joue ici à la perfection le rôle de Ray Eddy. Et puis, il y a aussi les beaux paysages hivernaux ... Un film qu'il faut voir.
Un scénario entraînant, une atmosphère glaciale, "Frozen river" et ses allures de chemin sans retour n'aura pas de mal à nous embarquer dans cette situation douloureuse. Prestations de qualité et histoire originale, le film ne donnera pas que des frissons par ses décors enneigés.
Frozen river est un drame réussi, très bien interprété par son duo d'actrices. Le scénario se laisse découvrir, recelant ses moments de tension. Malheureusement, les images ne sont pas à la hauteur, parfois même "crades". On croirait assister à un vieux documentaire télé sur l'immigration clandestine. C'est d'autant plus dommage qu'il y a une vraie force dans le propos et son dénouement.
Vendu sur la jaquette comme un "polar social haletant. Un film d'action épatant" on cite Tarantino qui parle de "thriller le plus excitant de l'année", on est à la limite de l'arnaque! C'est en fait un drame social et pour les scènes "d'action", on repassera. Néanmoins le contexte reste original et situé dans une région reculée qu'on ne connaît pas. Malheureusement c'est assez lent et répétitif, et le développement de l'histoire reste donc limité (il s'agit à l'origine d'un court métrage qui n'a donc rien gagné à atteindre 1h37). spoiler: Le budget est tellement faible que les scènes avec le bébé sont assez ridicules pour cacher maladroitement la poupée
Un film poignant qui représente assez bien une misère présente aux Etats-Unis. Cette femme, devenue malgré elle célibataire, se doit d'élever ses enfants et de travailler dur pour une augmentation qui n'arive pas. Par hasard, elle fait la rencontre d'une passeuse, et y voit là une excellent opportunité d'arrondir ses fins de mois et de, pourquoi pas, offrir à sa famille une nouvelle maison tant attendue. Les actrices sont tout simplement géniales, elles arrivent à se compléter parfaitement malgré de nombreux clivages, aussi bien culturels qu'émotionnels. Un très beau film!
Un petit film sans fioriture, sans "public cible", sans formatage particulier. Quelques personnages dans le dur froid de l'état de New York à la frontière canadienne. Leur quotidien de survie. Une réalisation impeccable,des plans au service de l'histoire et des acteurs trempés jusqu'à l'os dans leur rôle respectif. De plus, l'intrigue est parfaitement menée : on ne s'ennuie jamais.
Il est important de se défaire des généralités pour considérer au mieux les singularités du cinéma. Pourtant, à observer l’ensemble du cinéma indépendant américain, il est très tentant d’apprécier d’un bloc l’ensemble comme un vaste projet de démagogie populiste. «Frozen River» (USA, 2008) de Courtney Hunt prend le parti de Ray, une petite mère de famille divorcée, complice plutôt malgré elle d’un trafic d’immigrés à travers la frontière Canada/Etats-Unis. Tête baissée dans le misérabilisme (déjà patent dans une autre production indépendante made-for Sundance, «The Visitor»), Hunt conçoit cette aventure de fraternité internationale comme une sombre épopée projetée dans un paysage de glace. Circoncisant toutes les interrogations qui peuvent surgir à l’esprit de la mère de famille, «Frozen River» fait le tour de la psychologie sans jamais estimer le cinéma comme un moyen de dépasser la condition humaine. Ce genre de film, perversion plus ou moins directe du socle néo-réaliste, pactise avec le cinéma de genre. Film sur l’immigration clandestine, «Frozen River» est aussi une œuvre de suspense. Entre la beauté des caractères, le véritable soin apporté pour dépeindre chacun des personnages et une impuissance évidente de la cinéaste à offrir un projet artistique au sujet, «Frozen River» apparaît pleinement être un film inachevé. Comptant parmi les productions indépendantes du cinéma américain, ce Grand prix du jury à Sundance corrobore l’idée selon laquelle ce qu’il est coutume d’appeler le «cinéma engagé» souffre toujours d’un manque d’ambition formel. D’aucuns rétorqueront que la forme est un fardeau pour exprimer au mieux l’urgence du fond. Faux, il suffit, pour exemple, de voir «Les Témoins» ou «En avant, jeunesse». Enfin qui oublierait l’aphorisme hugolien que «La forme, c’est le fond qui remonte à la surface» ? «Frozen River» est comme son titre, la promesse d’une rivière d’images et de sons et le l’annonce d’une frigidité.
Je suis tenté de dire, en exagérant un peu, que c'est plus laid qu'émouvant. L'actrice principale joue très bien son rôle, mais c'est hélas à peu près la seule qualité de ce film. Qu'est-ce que frozen river? Une énième démonstration que la misère engendre la misère. A n'en pas douter, c'est ici de cela qu'il s'agit ; misère affective, misère sociale. La photo est très laide, mais je trouve que paradoxalement, ça nourrit le léger malaise qu'on ressent devant ce couple improbable blanche pauvre-jeune indienne. Malheureusement, la vacuité scénaristique, des seconds rôles peu convaincants et un certain nombre d'éléments peu crédibles ont raison de ce petit film. Tout ce qui pourrait nous prendre aux tripes termine comme un pétard mouillé, c'est bien dommage.
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4,0
Publiée le 25 avril 2010
Pour son premier long-mètrage en tant que rèalisatrice, Courtney Hunt s'en sort plus qu'honorablement en signant dans les blancheurs immaculèes du grand nord, une oeuvre forte, sans fard, sans paillette, qui nous montre la vie de deux femmes, de deux mères! Dès le premier plan de "Frozen River", le ton est donnè! Un script qui tient la route et mènage quelques surprises (la scène du bèbè abandonnè dans la neige est particulièrement angoissante) et surtout deux actrices suintantes de vèritè! Nommèe à l'Oscar de la meilleure actrice pour sa prestation poignante, Melissa Leo incarne avec force une battante prête à tout pour conserver sa dignitè et sauver les siens! L'espoir fait fondre la glace dans ce grand film qui possède une puissance èmotionnelle d’une efficacitè redoutable, où rien n’èchappe à une camèra scalpel bien décidèe à poser les fondations d’une histoire prenante pour cadre le quotidien sordide de ces deux femmes laissèes pour compte...
Un film qui a marqué mon année cinématographique 2009. Une histoire bouleversante, noire et angoissante qui retrace des instants de vie réels. Une mise en scène simple, sans artifices et particulièrement réussie. Et la grande Melissa Leo ... tout à fait exceptionnelle !
La tension et l'émotion sont indescriptibles. 53 salles la première semaine pour un tel bijoux, Astérix et Obélix en faisaient 750. Quoi qu'il en soit c'est une perle.
2009 commence bien avec ce drame social, découvert à Sundance, est dans l'air du temps et est rendu splendide par ses paysages enneigés rappellent ceux de FARGO. Non seulement l'intrigue y est aussi originale qu'intéressante mais en plus les actrices, peu connues, sont toutes excellentes. Et puis, le fait de savoir qu'il s'agit là d'un premier film le rend d'autant plus impressionnant! Courtney Hunt est d’ors et déjà une valeur sûre à suivre.