En 1974, "Fleur secrète" marque le point d'entrée pour la Nikkatsu, une des plus anciennes sociétés de production cinématographiques japonaises, dans l'univers des films sadomasochistes, variante ultra des fameux "pinku eiga" (films roses) qui font fureur depuis les années 60. Naomi Tani qui est déjà une star dans le domaine impose à la Nikkatsu l'adaptation d'un roman d'Oniroku Dan spécialiste du SM qu'elle connait bien. A travers l'histoire d'un jeune bureaucrate, fils d'une prostituée spécialisée dans le SM, qui parviendra à surmonter une impuissance liée à un traumatisme de l'enfance grâce à la soumission de la belle Naomi Tani, on retrouve tous les ingrédients du genre. Fantasme de la supposée envie frustrée de soumission des femmes à la puissance de l'homme, corps savamment enserrés dans un entrelacs de cordes, lavements intimes punitifs, voyeurisme... Le tout assez chaste et raffiné est teinté d'une forme d'humour qui vient heureusement mais trop peu souvent briser une certaine monotonie que seule la magnifique plastique de Naomi Tani parvient à compenser mais il faut le craindre essentiellement chez les spectateurs masculins.
Adapté du roman de l’écrivain Japonais Oniroku Dan (auteur fertile de littérature érotique à dominante sadomasochiste), Fleur Secrète (1974) est une petite bombe de cinéma « pink » Japonais (entendez par là, érotique). Inédit en France pendant plus de trente ans, le film sort enfin sur nos écrans, pour les plus curieux d’entre nous. Ce film a pour sujet principal, les déviances sexuelles dans le Japon des années 70 (un pays pourtant si réservé et si pudique !). Les protagonistes pratiquent tous le shibari (le bondage), on y fait la rencontre de différents adeptes de la pratique du S.M, le film se voulant plus être une drôle de plongée obscure qu’un film à tendance pornographique ou choquant (on en est très loin !). Cependant, bien que le film soit de courte durée, le sujet dans sa mise en scène ne trouve pas sa place, le traitement rendant le film assez long et ennuyant.
Curiosité pour cinéphiles davantage que réussite majeure, ce film sulfureux, audacieux pour l'époque, n'est certes pas "L'Empire des sens" de Oshima et choquera en outre ceux qui s'attendent à un érotisme distingué. On appréciera le ton décalé et un dénouement réjouissant.
Eh bien moi je me suis plutôt amusée ... Photo et mise en scène sont tout à fait honorables, sans se priver d'un espèce d'humour distancié qui fait pardonner les quelques maladresses du film (un peu d'outrance, parfois, dans la grosse blague salace, mais pourquoi faudrait-il toujours associer le sexe intello -ben oui, un film de bondage japonais qui passe en France- au drame et à la morbidité ?). Encore un film qui souligne combien, en 30 ans, le cinéma est devenu coincé hors des circuits spécialisés.
J'ai trouvé ce film inutilement pervers, un brin scato et incestueux sans esthétisme ni personnage attachant. Ce film est très décevant mais reflète le malaise d'une société japonaise en quête d'une identité sexuelle!