En 1974, "Fleur secrète" marque le point d'entrée pour la Nikkatsu, une des plus anciennes sociétés de production cinématographiques japonaises, dans l'univers des films sadomasochistes, variante ultra des fameux "pinku eiga" (films roses) qui font fureur depuis les années 60. Naomi Tani qui est déjà une star dans le domaine impose à la Nikkatsu l'adaptation d'un roman d'Oniroku Dan spécialiste du SM qu'elle connait bien. A travers l'histoire d'un jeune bureaucrate, fils d'une prostituée spécialisée dans le SM, qui parviendra à surmonter une impuissance liée à un traumatisme de l'enfance grâce à la soumission de la belle Naomi Tani, on retrouve tous les ingrédients du genre. Fantasme de la supposée envie frustrée de soumission des femmes à la puissance de l'homme, corps savamment enserrés dans un entrelacs de cordes, lavements intimes punitifs, voyeurisme... Le tout assez chaste et raffiné est teinté d'une forme d'humour qui vient heureusement mais trop peu souvent briser une certaine monotonie que seule la magnifique plastique de Naomi Tani parvient à compenser mais il faut le craindre essentiellement chez les spectateurs masculins.