Mon dieu ! Quelle journée molle ! Entre Le Rayon vert, Yeelen et Toute une nuit, je suis gâté ! Parce que là encore on tient un film vide et mou du genou.
Déjà c’est absolument terrible les films qui, se voulant très naturaliste, font en sorte que la bande son noie les dialogues ! Déjà que les dialogues se font rares dans le film, mais alors en plus si on les dissimule derrière la bande son autant dire qu’on entend plus rien ! Après je ne sais pas si c’est si terrible que cela, car je ne suis pas sûr qu’on est beaucoup de substance dans les dialogues ! On suit des personnages qui errent de ci de là, qui soi-disant se laissent aller à des excès, moi de ce que j’en ai vu c’est plus calme que dans le réfectoire d’un monastère de cisterciens ! Comme je l’ai dit le film est quasi-muet, il ne se passe strictement rien si ce n’est des personnages qui se regardent, qui s’observent, se murmurent des trucs incompréhensibles, et alors on ne ressent jamais, mais alors jamais l’ambiance caniculaire ! Le film est froid comme un glaçon dans son esthétique.
Une esthétique qui parfois surprend agréablement. Quelques beaux plans, surtout une agréable photographie, et des décors pas mauvais bien que très limités. Honnêtement sur le plan purement formel le métrage ne se débrouille pas mal et reste même tout à fait honorable, dommage que ce soit pour filmer du rien !
Les acteurs font ce qu’on leur demande, c’est-à-dire pas grand-chose. Ils se regardent, ils se murmurent des mots, ils traversent des rues, bref, rien de fameux ! On s’amusera de quelques seconds rôles un peu connus comme Tchéky Karyo, mais pour être franc la majorité des acteurs sont des inconnus et il n’y avait pas besoin de stars pour un tel film donc c’est aussi bien !
A noter que si la bande son est envahissante, elle est assez plaisante.
Bon, donc Toute une nuit est un film qui, comme beaucoup d’autres, possède une certaine esthétique, mais mise au service de rien, ou presque. On tiendrait un court que ce serait aussi bien, là la sauce se retrouve étalée sur 1 heure 30, et lorsqu’on n’a pas grand-chose à dire, c’est insupportable. 1.5