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GodMonsters
1 302 abonnés
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3,0
Publiée le 29 octobre 2011
"W. - L'improbable Président" est un film politique, qui est assez intéressant dans son déroulement, mais il y a beaucoup trop de longueur !! Mais Oliver Stone maîtrise parfaitement le sujet (comme d'habitude), et offre un film plus ou moins original.
Après le pathétique World Trade Center qui confirmait un certain déclin pour Oliver Stone (rien de bien probant depuis JFK et U-turn), ce W. redore à peine son blason. On retrouve toute la vitalité de sa mise en scène, punchy, rythmée, fluide. Il renoue avec le genre qu'il a déjà testé à savoir le biopic de président du monde (Nixon). Le scénario est assez prenant et même si on connait l'histoire en gros, c'est toujours d'actualité, on suit le tout avec intérêt et on ne s'ennuie pas vraiment, pourtant le film dure plus de deux heures. Par contre certains faits comme l'élection controversée de 2000 ou le 11 septembre ne sont qu'à peine effleurés. Je trouve aussi qu'il montre Bush sous un trop beau profil, on a de l'empathie pour le personnage, il le montre beaucoup plus intelligent qu'il ne doit être en réalité. Pour cela, ça manque un peu de mordant, et de plus d'irrévérence. Le casting que Stone a réuni est lui en béton. Josh Brolin est parfait et très convaincant dans le rôle du président encore en exercice pour peu de temps. Il tient tout le film sous ses épaules. Après No country for old man il prouve qu'il est un excellent acteur et devrait nous faire encore de grandes choses. Pour le reste une pléiade d'excellents seconds rôles : James Cromwell, Ellen Burstyn, Elizabeth Banks, Toby Jones, Scott Glenn, Richard Dreyfuss, Jeffrey Wright, Stacy Keach, Noah Wyle...Rien que du beau linge, tous très bien, même si Thandie Newton en Condoleezza Rice minaude et grimace en permanence. Au final un biopic moyen, mieux qu'escompter, mais qui vaut surtout pour ses interprètes. S'il n'est pas le film de l'année ni le meilleur Oliver Stone, se laisse voir sans déplaisir.
Après les documentaires de Michael Moore, William Karel puis Karl Zéro, on pouvait attendre beaucoup de ce biopic insolite. Oliver Stone ne réussit qu'à moitié son pari. A trop vouloir forcer la charge sur le personnage privé (boulimie, alcoolisme, beauferie), le cinéaste évacue les aspects idéologiques et n'atteind pas la dimension shakespearienne de son excellent "Nixon" ni le côté fouillé de "JFK". Divertissant toutefois.
Évidemment il s'agit d'un film à charge (c'est compréhensif). Mais Oliver Stone ne répond pas au questions (même si on s'en doutaient). Le personnage de George W. Bush est parfait pour le cinéma plus ignare et manipulé que idiot fanatique (la fin du film est même plutôt attendrissante envers le président). Niveau mise en scène le cinéaste a fait mieux.
De loin, le plus mauvais film d'Oliver Stone. Sans imagination, sans inventivité, ne parlons pas de ses habituelles fulgurances... Oliver Stone apparaît ici comme un réalisateur en panne sèche. Tout est raté. Scénario, mise en scène poussive, scènes inutiles, tout s'enchaîne jusqu'à l'ennui. A oublier très vite pour attendre un nouveau film qui sera cette fois-ci pensé et travaillé.
Bien essayé, monsieur Stone, mais vous avez failli à votre mission. Raconter l'ascension de Bush dans la politique et son accession au poste de Président des Etats-Unis aurait pu être une idée plausible, mais la mettre en scène quelques mois avant que Bush ne cède son poste à Obama était une assez mauvaise décision. Le film a été réalisé à la va-vite, pas d'émotions, pas de valeur artistique ni scénaristique. Pourtant Oliver Stone a fait bien mieux que ça, on est carrément tombés dans la propagande insinuée et dans une tentative de demander pardon au peuple pour les troubles lors de sa présidence. Il a cependant retranscrit certains défauts du président, comme ses phrases complètement à côté de la plaque lors de la visite des blessés de la guerre d'Irak, son incapacité à répondre sans problèmes à des journalistes même pas hostiles lors de sa dernière conférence de presse. Autre point positif, le parallèle de Bush au base-ball et à ses meetings politiques : est-ce ce montage nous dit-il que Bush aurait-il eu plus de succès à ce sport qu'à la présidence ? Malgré Josh Brolin crédible et très ressemblant au véritable président, on est bien loin des réussites de JFK et Nixon.
W. ou le parcours d'un homme devenu Président de la première puissance mondiale malgré lui, qui n'eut de cesse d'essayer de trouver sa place, oppressé par l'ombre d'un père influent et d'un nom lourd à porter. Après un injustement méprisé World Trade Center, Oliver Stone revient avec un film subtil et critique sur un personnage moins antipathique qu'il n'y paraît. L'intelligence de Stone réside en effet dans la bonne idée d'éviter le pamphlet à la Michael Moore pour dresser le portrait d'un homme que la vie va amener des sommets après bien des déboires pour mieux redescendre. Car Bush, tel que nous le présente Stone, n'a rien d'un personnage antipathique; il est plutôt un jeune homme sympathique aimant boire et faire la fête cherchant désespérément l'affection d'un père sévère qui ne croit pas en lui, qui va toucher le fond avant de remonter la pente grâce une épouse aimante et à la foi qui l'obsédera jusqu'à guider ses choix politiques lors de l'exercice du pouvoir, avant de retomber en se lançant dans une guerre plus compliquée qu'il le croyait. Tour à tour pathétique, attachant, énervant, sympathique, même drôle malgré lui ou non (souvenez-vous du bretzel).Stone privilégie aussi un décalage permanent par la construction en flashbacks, où des scène surréalistes comme celle où Bush et son gouvernement se promènent en rase campagne et se perdent. Josh Brolin campe un excellent George W. Bush: le film entier repose sur ses épaules: il s'en sort avec les honneurs et mérite définitivement ses galons de grand acteur. Les seconds rôles (Dreyfuss, Wright, James Cromwell, Ellen Burstyn, Noah Wyle...) sont tout aussi excellents de justesse. W. est donc un très bon film sur l'histoire d'un brave bougre qui a eu la malchance de se retrouver là où il n'aurait jamais dû être et qui paye des erreurs dont il n'est pas vraiment le responsable.
Le nouveau film engagé d’Oliver Stone est sortit trop tôt ou trop tard. Trop tôt pour avoir le recul historique nécessaire à une critique constructive et trop tard pour changer les choses. Résultat, ce qui aurait pu être un pamphlet violent contre l’administration Bush se résume à une succession d’anecdotes futiles et de flashback maladroits. Reste une reconstitution touchante des rapports complexes entre Bush jr. et son président de père. Avec sa réalisation banale et sa trop longue durée, W - L’Improbable Président évite l’écueil du manichéisme mais pas celui de l’ennui.
Plus drôle que le film "Nixon" du même réalisateur, "W." bénéficie d'une approche dynamique grâce à de fréquents allers-retours entre le passé (depuis 1966) et le présent (2002/2004), à une BO entraînante très US et évidemment à la personnalité atypique d'un homme arrivé à un tel échelon (George W. Bush parfaitement interprété par Josh Brolin). D'ailleurs, le casting est bien trouvé. George Bush Senior, les conseillers du président : Dick Cheney, Donald Rumsfeld, Colin Powell, Condoleezza Rice sont plus vrais que nature. La jeunesse dissolue de W. Bush au grand désespoir de son père aristocrate de la politique, les relations conflictuelles avec ce dernier, la renaissance de W. Bush grâce à la foi et son abstinence vis-à-vis de l'alcool, son premier succès politique au Texas, le rapprochement avec son père président victorieux de Saddam Hussein (et qui a su s'arrêter à temps, lui, pour ne pas victimiser le tyran), la défaite de George Bush Senior pour sa réélection, l'arrivée à la présidence de W. Bush, la recherche d'alliés pour une deuxième guerre du Golf (avec Ioan Gruffudd en Tony Blair et un coup de fil à ce bouffeur de grenouilles de Chirac), la victoire définitive sur Saddam Hussein et le discours de fin des hostilités sur un porte-avions, le bourbier, les attentats, les visites aux blessés, le grand mensonge avec l'absence d'armes de destruction massive, tout y est, avec un W. (jeune) fêtard, pas très intelligent mais pas foncièrement méchant, seulement un peu niais avec sa vision simpliste du monde, mal conseillé, devenu pathétique voire sympathique à la fin du film. Bref, un amateur de barbecues Texans, pas du tout à sa place, finalement dépassé par les évènements qu'il a déclenché. Un bon film pour qui est intérressé par le sujet.
Oliver Stone est un adepte des présidents américains. Il est le digne représentant des adaptations cinématographiques de biographie plus ou moins romancée (JFK, Nixon et ici, W. L'improbable président). Après un immense travail interne qui passe par le rassemblement des sources à leurs lectures, Olivier Stone qui récemment s'est exercé au journalisme avec l'interview du président russe Vladimir Poutine, nous propose sa vision qui semble-t-il se veut neutre et impartiale. Finalement, le cinéaste ne serait-il pas entrain de prendre la place de l'historien ? Or, ce biopic propose un angle qui nous laisse très circonspect - à commencer par les choix de vie du président américain où on le retrouve - jeune - complètement ivre, acariâtre, misogyne... Bref, un texan dans la plus simple tradition des stéréotypes. On passera donc sur l'objectivité de Stone qui est avant tout un cinéaste. Ainsi, ma critique sur W. L'improbable président se table uniquement sur le matériau cinématographique et non sur la véracité des faits évoqués. Si vous me suivez régulièrement, vous observez 2 éléments importants : je ne suis pas vraiment à l'aise avec les biopics et ce n'est clairement pas mon genre de prédilection. Outre ces considérations, j'ai tout de même un avis sur la question. Oliver Stone fait du Oliver Stone. La réalisation est sans éclat mais reste propre et épurée. Le casting fonctionne bien sans émerveiller le spectateur - Josh Brolin joue l'incarnation du président Bush Junior avec justesse et charisme tandis que James Cromwell semble plus éloigné de ma représentation du président Bush (je ne trouve pas qu'il le ressemble physiquement parlant). L'histoire est découpée de manière ultra-académique : on part d'un événement phare de son mandat (l'invasion de l'Iraq vue depuis Washington) puis on le découpe par plusieurs moments qui construisent le président américain de ces beuveries jusqu'à son poste de gouverneur du Texas. De ses déboires de jeunesse au poste de responsabilité. On ne peut pas avoir une approche plus délimitée et classique que celle-ci d'où ma grande désillusion. Oliver Stone laisse donc un goût inachevé à son oeuvre - rarement grandiose mais suffisament convaincant pour louer quelques qualités à l'oeuvre.
Un personnage comme W. Bush, c'est du pain bénie pour Oliver Stone. Depuis son élection il était évident que toôt ou tard le ralisateur allait lui dresser le portrait. Mais je ne saurais dire si ce film sort trop tôt ou trop tard. Trop tard pour dénoncer le système Bush, mais Michael Moore s'y était essayé et ça n'avait pas empéché le deuxième mandat du président. Trop tôt car le film sort sans recul et avant même la fin du mandat présidentiel. Le résultat est qu'il manque une fin à ce film. A moins qu'il compte faire une suite...
Dans cette biographie logiquement incomplète et inachevée, Oliver Stone n'est pas tombé dans la critique ou la caricature, le casting est de grande qualité, le film est ludique, même pour ceux qui ont des connaissances en histoire politique américaine.
Si Oliver Srone nous revient un peu plus en forme que pour son "World Trade Center", l'aura de cet excellente réalisateur jadis semble s'être néanmoins quelque peu dissipé tant ce "W." parait quelque peu fade par rapport à ce qu'il avait pu nous offrir à une époque. Pourtant, tout semblait réuni pour le bon film, notamment un nouveau "biopic" sur un président américain, ce qu'il a déja fait deux fois avec succès. Et pourtant... Le problème avec le film, c'est qu'on est sytématiquement baladé d'un sentiment à un autre, entre plaisir et ennui réel, entre moments instructifs et passages connus et rabachés... Il semblerait qu'il aurait sans doute fallu plus s'attarder sur certains moments que d'autres... Car si la jeune de Bush et ses relations un peu chaotiques s'avèrent plutôt intelligentes et pertinentes, il n'en va pas de même sur les éternelles discussions entre le Président et les différents membres du Parti, alourdissant incroyablement le récit et lui faisant perdre beaucoup de sa force. De plus, les seconds rôles sont la plupart du temps sacrifiés et il semble vraiment manquer de la matière à l'ensemble. Et que dire des maquillages bien peu convaincants et de certains acteurs à la limite de la caricature, ou seuls échappent Toby Jones, Elizabeth Banks, James Cromwell et surtout Josh Brolin qui, malgré qon manque de ressemblance, s'avère plutôt convaincant. Bref, pas franchement raté mais pas franchement réussi non plus, Stone semble ne pas vraiment réussir à se dépêtrer de son délicat personnage. Il saura en revanche éviter un manchéisme primaire pour nous montrer un Bush plus complexe et victime que d'habitude, ce qui est tout à son honneur. Hélas, cela semble aussi se retourner un peu contre lui, tant on aurait préférer un Bush tout de même un peu plus sombre. Sentiments extrêmement mitigées donc, pour deux étoiles... généreuses.
Je sais pas pourquoi, mais j'avais envie de voir une fiction sur W, où la critique acerbe du personnage et de son administration serait ponctuée par de l'humour et de l'ironie. Mais non. Je n'ai rien appris que je ne savais déjà. Junior apparaît comme un américain moyen au QI<40, qui gobe tout ce qu'on lui dit, dénué de tout projet pour son pays, Si ce n'est mettre en avant sa foi chrétienne, son amour pour sa famille et sa patrie, le droit du port d'arme et l'obsession maladive de finir le travail de "papounet" en Irak. Aucune véritable critique, aucun humour, aucune réflexion sur la politique, le pouvoir, rien. Mais bon, le film se laisse malgré tout regarder, moins chiant qu'un documentaire. Peut-être aurait-il été judicieux de dénoncer sa vie gâtée pourrie d'enfant riche, fruit de l'American Way of Life tant adulée par les Américains, qui fera de lui paradoxalement un simple d'esprit, pion à la merci de ses conseillers et des lobbying qui ont financé ses campagnes électorales. Vous savez, mette en avant les limites de la démocratie américaine, les rouages en coulisses de la politique, les enjeux des puissants, ce genre de truc, quoi.
Pas un pamphlet, pas un vraiment un biopic non plus, un film très critique sur un président encore en exercice. Un film qui cherche à comprendre comment et surtout pourquoi un fils à papa sans éducation, médiocre et terriblement mal dans sa peau à pu devenir l’homme le plus puissant du monde. Ce film raconte, à coup de flash back successifs, l’ascension de W jusqu’au sommet du monde, la genèse du conflit en Irak et l’inévitable désillusion qui en a résulté. C’ surtout le pourquoi qui intéresse Oliver Stone, alors qu’on aurait aimé en savoir plus aussi sur le « comment »… Ici, il n’est question du 11 septembre et surtout de l’élection de 2000 que dans les mots, au détour d’une phrase. L’énorme scandale de l’élection de 2000 aurait quand même mérité bien plus qu’une allusion de Bush père à la fin du film ! Mais Oliver Stone ne s’occupe quasiment que des « pourquoi ». Pourquoi a-t’il voulu si ardemment devenir président ? Pour impressionner son papa, pour tuer le père et prouver qu’il mérite autant d’attention que son frère Jeb. L’explication psy est certes séduisante mais un petit peu réductrice au final. Pourquoi avoir tellement voulu cette guerre en Irak ? Pour faire mieux que papa et surtout parce qu’il est entouré de va-t-en-guerre cyniques et machiavéliques… Les scènes avec ses collaborateurs sont les plus intéressantes. Autant W est décrit comme un homme maladroit, quasiment inculte au final presque attachant, autant ceux qui l’entourent ne sont pas autant ménagés : Rice en lèche botte louvoyant, Powell en lâche incapable d’imposer ses idées à qui parle plus fort que lui et Cheney… Richard Dreyffus lui donne une crédibilité qui fait froid dans le dos… L’interprétation est parfaite : Josh Brolin est fort ressemblant et surtout pour la voix ! ! La réalisation est classique, mais on ne perd jamais le fil. Le film dure 2 heures mais franchement, ça parait plus court et du coup, on trouve la fin un peu brutale.