Oliver Stone est pourtant expérimenté dans le film politique mais sa biographie de George W. Bush ne fonctionne qu'à moitié. Si les scènes où sa jeunesse est dépeinte sont assez efficaces (notamment lors des difficultés relationnelles avec son père), les longs débats du gouvernement sur le conflit en Irak sont particulièrement ennuyeux.
Portrait de W, président des États-Unis par la volonté de Dieu (et d'électeurs fêlés), ce W. laisse une petite impression d'ellipse : Quid de sa première campagne, quid de sa réélection, quid du 11 septembre? Néanmoins, le film n'a aucun temps mort malgré sa longueur. On s'y croirait. Oliver Stone a réussi à rendre captivant ce destin d'un fils à papa beauf, mal-aimé, mal-reconnu puis appelé par une mission divine.
Connaissant un peu le style d'Oliver Stone, je m'attendais avec W, à un film corrosif et engagé. Le résultat est disons, mi-figue, mi-raisin. Certes on en apprend sur Bush, ses frasques, son inculture, son parcours. Mais j’espérai plus, j'espérai un "biopic" dans la veine de l'excellent Nixon par exemple.
Très très bon film. Personnellement le seul reproche que je lui trouve c'est d'être bien trop court. En effet, Oliver Stone n'approfondit pas, pour moi, assez son sujet. On survole tout les moments de la vie de Bush sans s'y attardé. Stone dépeint un homme qui aurait voulu être dans le sport et qui au final n'a jamais fait ce qu'il voulait. Finalement on a un peu pitié de Bush, un homme qui a toujours été manipulé par son entourage. J'espère une version director's cut beaucoup plus longue avec peut être des scènes sur les implications de la famille Bush avec la famille Ben Laden ce qui aurait été vraiment intéressant.
Oliver Stone qui s’était attaqué à l’assassinat de Kennedy, s’intéresse à un autre président Georges W. Bush, à la différence qu’il le fait alors que celui-ci est toujours en activité et la fin de son second mandat. Il ne fait ni un plaidoyer pour ce dernier ni un réquisitoire, il retrace plutôt - en le mettant en parallèle avec ses tractations pour préparer le conflit irakien – son parcourt depuis les bancs de la Fac jusqu'à son élection à la présidence. Force est de constater, si le film reflète un tant soit peu la vérité, que ce dernier n’a absolument pas le profil qu’on est en droit d’attendre d’un futur homme politique en charge des affaires publiques. Fils de bonne famille dilettante, gêné par l’ombre envahissante d’un père et un cadet répondant aux attentes paternelles, il passe jusqu’à ces quarante ans une vie de quasi débauche où l’alcool tient une place prépondérante suivie d’une vie professionnelle jalonnée d’échecs. À quarante ans donc il trouve Dieu et se sent appelé à des destiné publiques d’abord comme gouverneur du Texas puis comme Président des Etats-Unis. Le paradigme de Stone sur la destiné et les ressort psychologique qui ont guidé W. est sa relation admiration/haine qu’il voue à son père et qui culminerait dans sa volonté de défaire Saddam Hussein, chose que son père n’avait accompli durant la Guerre du Golf. La seconde parie du film s’attache de façon moins approfondie aux ressorts et aux décisions qui ont amené l’administration Bush a entrer en guerre en Irak, on voit à quel point cette décision était motivée par des raisons différentes selon les protagonistes. Bush y voyait un moyen de surpasser son père et laisser son nom dans l’histoire et ces conseillés un moyen d’implanter la démocratie au Moyen-Orient et assurer ainsi l’approvisionnement sécurisé de pétrole vers les USA ; aucune de ces raisons ne pouvant mobiliser le peuple on lui vendit une guerre contre le terrorisme. On peut être septique qu’en à la réelle influence de ces relations avec son père dans les visées politiques de W., il n’empêche que Stone montre un homme souvent sincère dans ces prises de position et qui loin des manœuvres retors de ces conseillés semble parfois dépassé, parfois responsable des camouflés que ses décisions entraînent. Jamais moqueur le film brosse toutefois le portrait d’un homme (et peut-être au final d’une époque) qui aussi sympathique soit-il n’était pas en réelle capacité de mener un pays et qui sans l’habileté de ces conseillés et une vie spirituelle en adéquation avec l’air du temps n’aurait jamais pu être élu à la Maison Blanche. Le film est traversé en outre par un second degrés qui met en perspective l’improbabilité de ce président, la scène où il se trompe de chemin avec ces collaborateurs dans son ranch alors qu’ils parlent de mener une guerre est savoureuse. Josh Brolin qui incarne Bush est vraiment exceptionnel et dans l’ensemble pour peu qu’on est suivi l’actualité de cette époque tous les personnages sont aisément reconnaissables. Une comédie politique sur des évènements réels qui parfois en repensant au nombre de morts et de blessés de cette guerre peut faire sourire et frissonner en même tempss
Vivant peut être loin de ce pays et donc de la présence de ce président que je n'ai pas reconnu dans ce film... Alors certes Josh B. est encore parfait, et ne cesse de me suprendre, en interprétant superbement les mimiques et attitude du vrai G.W.B. mais on reste plus sceptique sur la réalité des échanges et de l'impact de cet homme dont le doute subsistera tjs : a t il été président grace u travail sous marin de son père et de sa pègre ou via ses réél talent supposé dans le film de meneur d'homme ? Les petits flash back ne servant pas a grand choses et l film est plus une succession de scénes qu'une réél histoire fluide et continue (j'ai aimé : les passage dans le stade de base ball pour montrer son envie de pouvoir et de reconnaissance).
A la lecture de la plupart des critiques et notamment celles du Monde et de Libération, on s’aperçoit que l’anti-américanisme régnant en France est une posture collective relevant de causes pathologiques et non pas de déductions rationnelles à partir de faits précis. Le fait de ne pas avoir dépeint George W. Bush avec les traits caricaturaux qu’on lui prête dans les médias internationaux et français en particulier était un crime de lèse majesté, insupportable pour certains. Pourtant Oliver Stone nous a fait un film, qui par l’intelligence de sa structure narrative, la précision et l’authenticité historique de ses sources, vérifiables par tous, une fabuleuse gestion d’acteurs plus vrais encore que leurs modèles, parvient à nous expliquer la complexité psychologique du personnage Bush, nous retracer sa vie sans la moindre concession, et nous éclairer sur les ressorts qui ont permis à cet homme très ordinaire d'avoir un destin exta ordinaire, de remporter plusieurs élections, et d'être incapable de comprendre son actuelle impopularité auprès du public américain. Stone démontre par son film qu’on peut paraître primaire sans être complètement abruti. L’aspect grégaire de l’accueil négatif pour ce film de la critique et d’une bonne partie du public français démontre par contre qu’on peut être complexe dans sa tête et réagir en certaines occasions comme de parfaits abrutis.
Oliver Stone s'attaque au biopic d'un Président ultra-médiatisé pour ses gaffes et ses guerres d'Irak mais aussi plus simplement à l'homme. Josh Brolin endosse admirablement le rôle de W. et nous délivre une prestation de premier ordre, rendant son personnage drôle malgré lui mais aussi très attachant malgré ses erreurs. Et il y en a même si Oliver Stone ne nous apprend rien. En revenant non seulement sur ces mandats mais aussi sur sa jeunesse, Stone cache bien son jeu et semble filmer sans véritablement prendre partie les erreurs d'un homme qui n'aurait jamais du être Président des Etats Unis (2 fois). On en rigole, on s'en désole et certaines scènes comme la réunion de préparation à le seconde guerre d'Irak vous glace littéralement le sang par les propos tenus et l'orientation des débats de ses conseillers. Le poids de la famille a pesé sur Georges W. Bush et c'est malheureusement ce malaise et le déclin de la relation avec son père, ce besoin naissant de faire ses preuves et son habilité à s'entourer qui furent le point de départ de son ascension. Oliver Stone filme tout ça comme une immense blague douce amère, allant même jusqu'à faire passer la guerre comme un jeu de petits soldats grâce à une simple bande son et montre qu'il n'a rien perdu de son talent de réalisateur engagé. Même s'il enrobe la pilule pour mieux la digérer, l'acidité est là et on jubile parfois de retrouver tant d'imbécilité à une fonction si hautement placée en regrettant finalement une seule chose : C'est que tout est romancé mais vrai.
Ce film à au moins un mérite, celui de rendre se président attachant. De bon acteur, et un scénario qui rend Bush au yeux du monde simplet, avec malgré tout des idéaux idéaliste, et une soif de reconnaissance paternel immense.
Un biopic passionnant, qui prend le temps de développer son sujet et ses personnages, en jouant parfois à contre-courant sur les attentes du spectateurs (par exemple les élections sont inexistantes du film). Le réalisateur livre une oeuvre saisissante, parfaitement écrite et interprétée avec brio (Josh Brolin, Thandie Newton et Elizabeth Banks sont remarquables), malgré quelques maladresses (dix minutes de film un peu trop parodiques et des séquences de trucages qui enlèvent au film leur crédibilité) ou encore le regret qu'Oliver Stone n'aborde pas l'état d'esprit de W. au moment du renouvellement de son premier mandat.
Ce film est amusant car les souvenirs de "l'air" Bush sont encore bien present dans nos tetes et quelques scenes sont assé interessantes, mais le film manque quand meme d'interet car la vie de George Bush etait elle si interessante que ca si on n'y aprend pas plus que ce que l'on savait deja ??? Amusant donc, mais le brulot ressemble plus a un recit quelconque.
A quelques semaines de l’élection présidentielle américaine, le cinéaste Oliver Stone dresse un portrait sur le président de la plus grande nation au monde : George W. Bush (plus communément appelé « Dabeulyou »). Après ses célèbres films comme JFK (1991) & Nixon (1995), il était tout à fait normal que nous le retrouvions ici avec un pareil film sur un homme aussi décrié mais qui pourtant aura réussi à être réélu une seconde fois à la présidence ! Avec W. - L'improbable Président, Stone établit le portrait de Bush, de ses débuts à l’université de Yale aux puits de pétrole, jusqu’à la Maison Blanche. Pour interpréter ce premier rôle, le choix du cinéaste s’est porté sur Josh Brolin, un acteur peu exploité par Hollywood, mais qui a réellement été remis au goût du jour grâce à sa performance dans No Country for Old Men (2008). Pourtant la tâche n’allait pas être des plus faciles pour lui, comment un acteur de 40 ans peut en paraître 19 à l’écran ? Le film démarre lorsque Bush junior est à l’université, autant vous dire que la transformation physique de Josh Brolin est tout simplement stupéfiante, car durant tout le film, on alterne entre passé et présent, passant d’un jeune adulte à un homme de 50/60 ans à la présidence d’une nation, la transition est plutôt violente mais très réussie. Son jeu d’acteur confirme son potentiel, lui qui avait démarré sa carrière à 17 ans dans une production Spielberg (Les Goonies - 1985), confirme bel et bien là ses talents d’acteur. L’histoire est passionnante et la mise en scène parfaite, on suit cette réincarnation de Bush comme si nous y étions, drôle et parfois gênant, Stone réussit une fois de plus un biopic pourtant pas gagné d’avance !
Pour premier film de Stone, je dois avoué que j'ai été un poil déçu, si au début ça démarre bien, la fin devient vraiment ennuyante, une demi heure en trop. Le portrait est intéressant, mais Stone idéalise trop le père Bush et son mandat (je ne connais pas ce qu'il a fait étant donné que j'étais très jeune) mais ça m'étonnerai qu'il n'ait fait que du bien… W. reste bien à regarder, mais il faut prendre une distance pour se demander si tout n'est pas fait pour embrouiller encore les esprits avec un film hautement politique.