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Un visiteur
2,5
Publiée le 21 janvier 2010
Ce mec là a évidemment un talent fou, passer de la BD au cinéma avec une telle aisance, c’est bluffant, et bon nombre de réalisateurs de la profession devrait en tirer quelques leçons… Ca fait plaisir de voir un biopic sortir des imageries traditionnelles pour nous offrir de pur moments d’invention comme en témoigne ce double du héros présent à ses côtés sous la forme d’un autre moi plus monstrueux : le côté Gainsbarre de Gainsbourg en chair et en os ou plutôt en personnage de BD vivant, il fallait y penser et il fallait oser ! Malheureusement, passé cet émerveillement premier, on n’a par la suite peu d’occasions de se réjouir si ce n’est de la performance à couper le souffle d’Eric Elmosnino et d’un casting à l’avenant, Casta/Bardot en tête ; ce qui n’est déjà pas si mal il faut l’admettre… Mais pourquoi ne pas avoir fait preuve d’autant d’invention dans la construction même du film. En effet on suit une chronologie parfaite qui supprime tout effet de surprise. Et chaque séquence souffre d’un manque de souffle et de rythme. Le film aurait mérité d’être plus court ou alors de développer ce qu’il ellipse justement : on passe d’une tranche de vie à une autre de façon assez abrupte alors que l’intérieur de chaque séquence est délayé. D’abord l’enfance puis les séquences concernant chaque femme importante de la vie du Beau Serge sont traitées d’une manière tellement fidèle à ce qu’on pouvait imaginer que du coup on s’ennuie un peu… A voir cependant pour les talents conjugués de Sfar et Elmosnino.
Malgré quelques bonnes idées, le film ne livre qu'un empilement de sainètes sans grand lien entre elles, supposées restituer une idée des événements importants qui ont marqué la vie de Gainsbourg; Si elles sont toutes aussi authentiques que la rencontre avec France Gall, autant bidonnée sur plan du texte que de la chanson qui l'accompagne (au moins la six ou septième qu'il lui a fait interpréter) massacrée par le sosie de la chanteuse , donnant ainsi prétention à l'orginale d'être éligible au titre de plus grande voix du siècle, on peut douter de la véracité du film...qui ne présente pas beaucoup d'intérêt, sinon de ragarder cet acteur qui m'a fait penser pendant deux heures et plus (beaucoup trop long comme film, c'est interminable) que Gainsbourg avait réssuscité. L'idée de la marionnette symbolisant son mauvais génie n'est pas mal; Mais l'ensemble est assez ennuyeyx, et pas très bien orchestré.la fausse Gréco n'est guère convaincante, la fausse Bardot n'est pas mal comme la fausse Birkin. La palme revient à la fausse France Gall dont l'interprétation de Baby pop vaut à elle seule le déplacement tellement c'est odieux. Préparer vos tampons ear !
Sous couvert de proposer un biopic de Gainsbourg, le réalisateur se plaît en réalité à mettre en image les fantasmes imaginaires de l'artiste et de prouver qu'un jeune garçon souffrant de sa laideur peut devenir adulte le pygmalion des plus belles...Bien ténu! Face à l'interprétation impeccable d'Eric Elmosnino, les actrices choisies pour incarner les femmes de sa vie alternent entre ridicule et surjeu. De plus, l'accumulation de saynètes déjà connues ne permet ni d'en apprendre davantage sur ce mythe de la chanson, ni d'éprouver empathie ou intérêt pour ce destin tellement bâclé où l'ambivalence protagoniste est rendue à l'écran de manière bien peu subtile... Reste évidemment la musique, singulière...
La vie de Serge bien mal expliquée, beaucoup de parties manquantes. Par contre, des séquences avec les femmes l'ayant côtoyé qui n'en finissent pas. Pas vraiment captivant malgré un personnage très convaincant...
L’originalité du traitement que Joann Sfar voulait apporter à son biopic « conté » nuie profondément à l’ensemble du film. Malgré l’intention du réalisateur et la prestation plus que convaincante d’Eric Elmosnino dans le rôle de Gainsbourg le film n’est qu’une suite de séquences ressemblants plus à un documentaire (en parfaite référence à un autre diffusé sur une chaîne hertzienne, très récemment) qu’à une œuvre de fiction, même en la dénommant « conte ». Sfar est donc passé à côté de son sujet comme un manque d’ambition de fond à trop vouloir travailler la forme, présente partiellement sur deux heures. Nous perdons alors tout, pas de rythme, pas d’envie de suivre, le film est alors porté par la facilité du personnage Gainsbourg, icône des années 60’s-80’s. Se reposer sur l’aura d’un tel homme pour construire un film ne suffit hélas pas à porter un entrain suffisant pour trouver le film correct. Il en sera incorrect. N’est pas réalisateur qui veut par simple changement de casquette, on notera tout de même le talent que Sfar a de composer une image et de mouvoir sa caméra à l’intérieur de ses décors. Sans doute dû à son (autre) talent d’auteur de BD qui lui permet de savoir ce qu’est un découpage et une ellipse, en outre au cinéma, l’art de « compiler » des images n’est pas une illustration graphique mais se doit être un talent d’écriture, là est peut-être le point qui fait basculer le film dans un ensemble peu flatteur par rapport à l’attente du projet. On gardera donc le souvenir d’un Serge parfaitement interprété, Elmosnino ne surjoue pas et se réapproprie même un rôle qui aurait pu tourner à la parodie. Dommage, il fallait oser plus et ne pas se cacher par facilité derrière le mot conte et se confronter avec force à celui de biopic.
Les fans de Gainsbourg seront ravis par ce biopic. Les autres découvriront un film s inspirant de Gainsbourg mais qui lorgne plus du côté fantastique. Ç est plutôt bien interprété notamment le rôle titre ou encore gainsbourg jeune. Toutefois le film est long, mais résumer une vie en un film est également compliqué, il faut l admettre. Cependant, Gainsbourg est tout de même un personnage antipathique ce qui nuit à nous faire aimer le film.
Une bonne interprétation du personnage sans que je sois fan du film. La seconde partie, à mon goût, rend le Gainsbarg des années 90' fortement antipathique. Une carrière toutefois bien résumée, alcool, alcool, cigarettes, cigarettes... Sans plus. ----Décembre 2015----
Revu à l'occasion des 30 ans de la mort de Gainsbourg et franchement impression plus que mitigée. Sfar a voulu faire un conte plutôt qu'un biopic, soit, mais on a le sentiment qu'il grille toutes ses cartouches lors de la première demi heure, consacré à l'enfance de notre héros. Tout l'arsenal graphique est déployé avec des drôles de personnages qui s'esquissent comme doubles ou monstres (durant l'occupation), c'est assez prenant et original...Et après ? Hé bien après, une fois que Gainsbourg enchaîne toutes ses rencontres (Vian, Gréco, Gall, Bardot, Birkin, Bambou...), il ne se passe plus grand chose; les délires graphiques disparaissent, la monotonie s'installe, à peine rehaussé par la musique. Donc des saynètes biographiques avec un gros travail de transition mais qui donne trop l'impression de survoler le sujet. Quant à Eric Elmosnino, il a beau essayer de faire exister Gainsbourg, Sfar ne lui donne pas le temps d'approfondir le personnage, sa psychologie. C'est clairement un des gros problèmes du film : cette personnalité de Gainsbourg qui parait ici toujours un peu en retrait, jamais réellement exploité autrement que par le lien avec l'enfance... Quant aux guests, ils sont inégaux. Sara Forestier en France Gall, par exemple c'est clairement une catastrophe, déjà qu'elle n'a pas l'âge du rôle... L'erreur de la prod, à mon sens, c'est d'avoir pris des gens connus pour jouer ces personnages-là... A part peut-être la regrettée Lucy Gordon en Jane Birkin, les autres donnent une impression d'un "sur" casting évènementiel, pas raccord avec la crédibilité. Bref, "Gainsbourg vie héroïque", malgré un beau travail artistique et de belles intentions est clairement une déception.
Oui bon j’avoue, il y a deux trois idées sympas... J’avoue que Eric Elmosnino est à fond dedans, et j’avoue aussi que c’est toujours agréable de réentendre du Gainsbourg. Mais bon, malgré tout ça reste un biopic – très propre sur lui certes – mais un biopic tout ce qu’il y a de plus banal pour moi. Agréable certainement quand on aime Gainsbourg... Embêtant quand on attend un film au-delà de Gainsbourg...
On aurait aimé aimer ce film. Parfois poétique et léger, souvent gentillet et simplificateur, il n'évite pas un certain nombre de clichés. Le traitement cinématographique nous épate parfois mais retombe rapidement en un exercice appliqué. Enfin, il reste la musique!
A entendre Joan Sfar il a révolutionné le cinéma. Euh...non pas vraiment. Son film ne se veut pas un biopic mais c'en est un. Il s'attache longuement aux plus belles conquêtes féminines de Gainsbourg de façon parfaitement superficielle. Il met en scène un double gainsbarrien qui n'a rien d'une invention mais tout d'un déjà vu un peu lourd. L'idée la plus intéressante est d'avoir fait chanter les chanteurs eux-mêmes et non du play-back mais là aussi, d'autres comme Christophe Honoré l'ont fait avant. Ce qui est plutôt sympathique c'est que les différents protagonistes sont dépeints avec bienveillance. Le casting est bon à l'exception de Sara Forestier, on a de la peine pour France Gall de la voir ainsi incarnée. Pour ceux qui ne connaitraient pas grand-chose de Gainsbourg ça peut donner une idée assez juste du personnage, pour les autres ça n'a pas grand intérêt.
Plutôt déçu par ce biopic sur cet immense (qu'on l'apprécie ou non) artiste français. Déçu pour plusieurs raisons mais la principale est sans aucun doute celle qui cristallise tous les défauts du film, sa superficialité, que Sfar tente de dissimuler par des postures auteuristes beaucoup trop tape à l'oeil, comme par exemple l'utilisation de marionnettes pour métaphoriser les tourments introspectifs du personnage.
Le film est une succession de scénettes sans véritable lien entre elles, on a plus l'impression de voir un (bon) résumé wikipédia illustré qu'une véritable oeuvre cinématographique. Même si l'ensemble est plutôt bien rythmé et agréable à regarder, le film ne prend pas aux tripes, malgré la grande interprétation d'Elmosino (sans lui, le film tomberait carrément à plat), je n'ai pas eu l'impression d'en apprendre plus que ça sur le personnage, (pourtant je ne suis pas fan).
L'aspect "conte" est bien respecté, mais le film navigue entre deux eaux, il n'assume pas totalement sa part de conte mais ne rentre pas non plus complètement dans le biopic, on se retrouve donc devant une sorte d'oeuvre hybride, à l'identité marquée, ce qui est sans doute sa plus grande qualité, mais qui ne touche jamais, et laisse le spectateur à sa simple posture de spectateur.
La bande-son est bien entendue très bonne, l'inverse sur un film d'artiste chanteur serait un comble, mais, encore une fois, celle ci n'est qu'à moitié exploitée (mention spéciale tout de même à "Je t'aime, moi non plus", qui donne lieu à deux séquences très intéressantes).
Au final, Gainsbourg, Vie Héroïque est loin d'être un mauvais film, mais celui ci se révèle gâché par les trop nombreux défauts cités plus haut et accuse le coup d'une posture (bien trop) prétentieuse. En comparant le film avec un autre Biopic tel qu'"Aviator" pour l'exemple, on se rend très vite compte de la différence. A voir tout de même, mais avec quelques réserves !