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Un visiteur
4,0
Publiée le 18 février 2013
Je ne connaissais pas vraiment la vie de Gainsbourg, je n'aime généralement pas les biopics. Bref, ce film avait toutes les chances de ne me déplaire. Mais l'ambiance, la BO, l'originalité, les acteurs font de ce film un petit bijou à voir sans modération !
Fidèle à sa note d'intention brièvement explicitée en fin de film, Joann Sfar livre une interprétation davantage rêvée que documentée sur Gainsbourg et son oeuvre. Divisant son personnage en deux (entre Eric Elmosnino évidemment grandiose et Doug Jones évidemment magique) et ne reculant devant aucune fantaisie tout au long de son film maîtrisé, Sfar en tire un portrait beaucoup plus riche et essentiel que 90% des biopics d'artistes.
Sur la forme, "GAINSBOURG (vie héroïque)" a tous les arguments nécessaires pour proposer une oeuvre cinématographique fidèle à la vie du célèbre artiste français. D'une part, les différents interprètes de l'intrigue ressemblent fortement aux personnalités de l'époque : Eric ELMOSNINO ressemble bien à Serge GAINSBOURG, Laetitia CASTA, quant à elle, ressemble à Brigitte BARDOT, etc. D'autre part, ces acteurs ont beaucoup de talent. Ils constituent un très bon choix pour incarner avec authenticité ces chanteurs d'antan. Le problème vient de la réalisation. En effet, sur le fond, le film réalisé par Joann SFAR s'avère très brouillon. C'est véritablement sans queue ni tête. Les moments clés de la vie de GAINSBOURG ne sont traités qu'en surface. D'autres n'apparaissent même pas dans le déroulement de l'intrigue. Par ailleurs, le spectateur ne parvient jamais à cerner l'impact de sa réussite artistique en France, et dans le monde. Les scènes sont filmées d'une telle manière, qu'on ne fait pas de différence entre le moment où le chanteur est professeur de musique, et celui où il est au sommet de sa gloire. En outre, la présence du double du célèbre artiste se révèle inutile. De même que le recours aux flashforward. En somme, Joann SFAR avait les moyens de faire beaucoup mieux. C'est vraiment dommage.
Difficile exercice que de présenter la vie de Gainsbourg, a fortiori en 2h. Le regard porté par Joann Sfar est intéressant, l'effort est à saluer. L'originalité dans le traitement et les allégories conviennent mieux à Gainsbourg qu'un biopic plus conventionnel et documentaire comme Cloclo. Néanmoins, je reste très mitigé. Il y a de magnifiques décors, de belles ambiances, de bonnes idées, mais faire un biopic ne se limite pas à faire un casting de sosies. Certaines scènes semblent là uniquement pour faire apparaître un personnage ou une chanson, plus par souci de coller à la réalité que par réel intérêt pour l'un ou l'autre ou que par nécessité dramatique. Il en résulte une succession de saynètes un peu décousue, une galerie de portraits plus ou moins ressemblants. Car si le travail sur les voix est phénoménal, notamment pour Brigitte Bardot, la ressemblance des personnages est plutôt inégale. Le principal souci est que le film ne véhicule aucune émotion. A l'image de son acteur principal, le film cherche la ressemblance mais il est parfaitement lisse. Certes, l'écueil de la caricature et de l'imitation est évité, mais à choisir, j'aurais préféré cela à cet exercice de style joli mais froid et abominablement long. Ca se regarde sans déplaisir grâce aux chansons et aux personnages qui relancent l'intérêt du film, mais ça reste certainement la pire chose qu'il était possible de faire au regard de la formidable matière à disposition.
Ce film nous plonge complétement dans l'époque et retrace parfaitement la vie de Serge Gainsbourg interprété par un Eric Elmosnino tout simplément exceptionnel. Un film trés touchant.
Serge Gainsbourg: aujourd'hui devenu une référence en matière de chanson française mais qui a galéré. En effet, Gainsbourg a du attendre 1979 et l'album Aux armes et caetera pour obtenir un succès public qui le fuyait depuis ses débuts en 1958. Bien sûr, nul ne saurait ignorer les nombreux emprunts du compositeurs à la musique classique, lui-même les ayant reconnus, car pour lui, la musique classique était au-dessus de tout. On peut dire quand même que Joan Sfar n'a pas manqué de cran. Parce que quand on est comme lui, c'est-à-dire sans aucune légitimité cinématographique et que, comme premier film, on décide de faire un bipoic sur Gainsbourg, la tâche n'est pas aisée. Malheureusement, le constat est implacable : quel film réducteur. Sfar n'ayant manifestement retenu que trois choses au sujet de Gainsbourg: un homme avec ses tourments, un homme qui fume et boit à outrance et qui se tape toutes les nanas qu'il rencontre. Okay, Gainsbourg c'était ça. Mais quid de son écriture totalement nouvelle pour l'époque? Quid de l'impact qu'il a eu sur la chanson française? Quid de cette faculté qu'a eu Gainsbourg de mélanger musique classique et musique populaire pour en tirer des chansons appartenant désormais à notre patrimoine musical? Quid de ses essais en tant que cinéaste? La qualité des films important peu pour le coup. Ce film ne lui rend aucunement hommage. Heureusement, Eric Elmosnino, impressionnant de vérité, Lucy Gordon et Laetitia Casta arrivent à faire passer la pilule.
Ce film ne m'a pas laissé un souvenir inoubliable. Je n'ai retenu que Eric Elmosnino, époustouflant de ressemblance avec Serge Gainsbourg, tant physiquement que moralement. Le reste est assez bizarre; je n'ai pas adhéré à cette sorte de monstre immonde qui semble être une caricature de Serge Gainsbourg et qui le suit presque partout. Il y a aussi beaucoup de périodes de sa vie passées sous silence. Pas la meilleure biographie qui soit.
Voici pour l'instant le biopic qui m'a le moins plus. La vie et le personnage fascinant de Gainsbourg, a trop mal ou trop peu été exploité pour réussir à nous captiver durant 2h. Beaucoup de choses importantes de la vie de ce génie de la musique ont été oubliés, inexploités, ce qui est fort dommage. L'ambiance est vraiment très sombre, j'ai nettement préféré l'ambiance plus chaleureuse, coloré du formidable biopic de "Cloclo". Éric Elmosnino est vraiment troublant de ressemblance, et son interprétation est juste. J'ai également apprécier la vision personnel du réalisateur sur l'artiste. Au final un bon biopic, original, intéressant, mais légèrement décevant et peut être un peu trop long.
Pas vraiment une biopic, un conte. De la poésie, de l'érotisme sans tomber dans le vulgaire, des acteurs très bons, une Leaticia Casta à tombée. Très bon film, à regarder en amoureux ou bien en famille. On ne s'ennuie pas et on rentre avec plaisir dans cet univers. Un grand bravo pour Joan Sfar.
Quelle Poésie... Ce film est à mon sens digne de toutes les récompenses possibles et inimaginables. D'un érotisme bouleversent et d'une grande poésie, ce film m'a extrêmement touché ; au plus profond de mon âme cinéphile ;) Décidément, Joann Sfar est un génie !
Ce n'est pas vraiment un biopic, puisque Sfar préfère en faire un véritable conte. Finalement peu ordonné dans le récit de la vie du grand Serge, le métrage omet volontairement des évènements essentiels à la compréhension pour ne narrer que des bribes de vie. En effet, et c'est bien dommage, certaines rencontres sont survolées (BB par exemple ou bien le passage à Gainsbarre) pour s'attarder sur des évènements moins importants. Elmosnino est absolument magique, certes, et ceux et celles qui interprètent ses conquêtes ou ses proches sont flamboyants, mais l'ensemble ne nous apprend finalement rien pour préférer faire intervenir cette marionnette de BD, conscience ou petit diable du héros. Certes l'idée est belle et louable, mais rien dans le métrage ne nous permet d'affirmer ou infirmer la réalité de cette image née du cerveau de Gainsbourg. Impossible de savoir si Gainsbourg avait effectivement ces visions qui auraient pu le guider ou s'il s'agit simplement de l'imagination du réalisateur. On aime totuefois quelques moments historiques d'une force prenant aux tripes, qu'il s'agisse de cette Marseillaise, dela Javanaise ou de son étoile juive. Un film sur Gainsbourg, beau, qui nous rappelle plus qu'il nous apprend.
Un Biopic assez unique, décousu, raconté et réalisé de façon très personnel. Certains moments de grâce nous font oublier un manque de rythme et d'enjeux évident. On a du mal à discerner ce que le personnage a d'héroïque. La personnification de perfection de son être, à travers "la gueule" est magnifiquement trouvée et apporte une vraie identité au film. Dommage qu'il y ait un trop plein de belles nanas faciles. Mais la prestation de Eric Elmosnino est magistrale.
Joann Sfar met son savoir-faire issu de la bande dessinée au service du film de façon remarquable. Ainsi, il a parfaitement su rendre perceptible la fascination qu'exerce ce personnage hors norme, et ce depuis son enfance. Effectivement, le choix de mettre en lumière l'ensemble de sa vie, et pas seulement un bref passage, attribue à Gainsbourg un statut unique magnifié par le titre.