Le défi pour Joann Sfar est triple : Mettre en image de manière crédible des personnes hyper connues par la grande majorité des français (Gainsbourg, Birkin, Bardot…), raconter l’histoire d’un homme qu’a tort ou a raison on croit tous déjà bien connaître et enfin faire le tri entre les séquences à montrer et celles à éluder d’un homme qui a passé une grande partie de sa vie à faire parler de lui en bien ou pas… A mon sens, ce défi est en grande partie réussi sur tous les plans. Il a pris le parti de ne pas faire sur Gainsbourg un « biopic » académique sans doute le personnage ne s’y prêtait pas. Il réalise un film à la limite du conte, inclue un double imaginaire (en réalité, sa part d’ombre et de cynisme qui le mènera à tous ses excès) et des séquences oniriques et surréalistes. Une fois qu’on a accepté le principe, un peu déroutant j’en conviens, ça fonctionne. L’interprétation est absolument impeccable et même carrément bluffante, Eric Elmosnino est tellement Gainsbourg, dans la ressemblance, dans les attitudes comme dans le phrasé que c’en est presque douloureux : par moment, on oublie qu’il ne s’agit pas de Serge et que Serge n’est plus là… Laetitia Casta et Lucy Gordon donne corps respectivement à Bardot et Birkin de manière parfaite mais sans jamais les singer. En revanche, je n’en dirais pas autant de Sarah Forestier en France Gall à la fois nunuche et bizarrement survoltée. Pour finir, je suis gré à Joann Sfar d’avoir évité les clichés et les effets trop faciles en ne filmant pas complaisamment les dérapages de Serge, malheureusement, beaucoup trop de gens se souviennent de lui d’abord comme d’un provocateur alors qu’il était surtout un formidable artiste tourmenté et un peintre contrarié. Finalement, de ses coups d’éclats, il ne montre que celui du face à face avec les paras venus lui casser la gueule et à qui il fait chanter la Marseillaise au garde à vous, une scène jubilatoire qui reste comme une de mes préférées...
J'ai longtemps hesité pour aller voir ce film. N'aimant pas le personnage en réel, ce n'est pas le film qui m'a fait changer d'avis sur Gainsbourg. J'aime par contre ses chansons , musiques, et je recommande à ceux qui sont dans mon cas d'aller acheter un CD de Serge Gainsbourg, ça vaudra mieux. Un film avec des longueurs, des coucheries à n'en plus finir, des scénes idiotes ( celle avec France Gall est vraiment côton! comme sa petite culotte !). Sinon un grand bravo à l'acteur qui joue à la perfection le rôle et à l'actrice Anglaise qui imite Bardot. Même la bande son, qui aurait dû être top, est bien moyenne. Si vous êtes lecteurs de Gala ou bien regarder les célébritées dans la ferme en Afrique, allez-y sans tarder, mais si vous pensez que Gainsbourg était comme je n'en doute pas un grand artiste...evitez!!
tout simplement magnifique! Un univers original, une musique parfaite des acteurs excellents et un realisateur de talent sont les ingredients de ce chef d'oeuvre ! même si le scenario est léger , ce film est de loin meilleur a la mome ce biopic sinistre.
N'étant pas très fan de Gainsbourg le film m'a plutôt agréablement surpris, il y a de bonnes trouvailles avec ce personnage (son côté dark) qui le suit, toutes ces muses qui ne font que passer, ses chansons revisitées...mais le problème c'est que ces bons filons deviennent rébarbatifs. Par conséquent, on sort du film (trop long de 30 minutes) en plus j'ai pris une bouteille de coca sur la tête. Mesage personnel au jeune qui a fumé une cigarette dans la salle à la fin de la séance: "toi, t'es trop un rebelle!". Vivement la suite avec Charlotte!
Déçue par ce film, car il n'y a que des flash de sa vie et non pas une belle biographie telle que nous avait fait Olivier Dahan pour La Môme. L'enfance de Gainsbourg occupe a mon goût trop de temps du film, ce qui bacle le reste. Il y a des moments clef de sa vie comme lorsqu'il va en Jamaïque, et qu'il rechante la marseillaise en reggae, qui ne sont pas expliqués, on le vois tout d'un coup sur le sable, en compagnie d'enfants jamaïquains sans savoir pourquoi il y est, ni comment... Heureusement que je connaissais la vie de Gainsbourg grâce aux nombreuses émissions qui lui ont été consacrées, sinon j'étais perdue. On ne voit pas le lien entre les scènes, le nom des personnes qui ont été importantes n'ont pas étés toutes citées. Joann Sfar nous a mis une touche d'originalité en mettant un personnage caricatural: La Gueule, qui est en fait sa personnalité, mais elle est trop souvent présente et nous donne l'impression d'être dans un film surréaliste et non pas un film retraçant l'histoire de Lucien Ginsburg. L'aspect de la timidité et de l'extrême souffrance que subit Gainsbourg est présent, les émotions ont réussies à être transmises au public. On retrouve cependant le vrai Gainsbar, très bien incarné par Eric Elmosnino.En revanche les prestations des acteurs sont formidables, Laeticia Casta a vraiment su jouer le rôle de B.B. tout comme la regrettée Lucy Gordon dans le rôle de Jane Birkin. Eric Elmosnino a su imiter les mimiques et la timidité de Serge Gainsbourg. Le choix des acteurs a vraiment été très réussi.
Un film courageux, c'est ce qu'on attend d'un biopic je pense... car ce film est bien un "conte". Petit point noir : j'aurais aimé que l'on s'attarde davantage sur la période Melody Nelson qui passe un peu à la trappe.
Un nouveau genre de Biopic qui mélange la réalité à la réalisation originale typée BD du réalisateur. A déconseiller a ceux qui cherche un documentaire ou la biographie parfaite.
Un excellent film, qui se démarque d'un biopic classique par l'ajout d'une marionnette représentant l'alter-ego sombre de Gainsbourg. Le film est d'ailleurs décrit lors du générique de début comme "un conte" ..., et c'est effectivement le cas ! Une réussite en tous points, que l'on aime Gainsbourg ou non.