Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 11 mai 2010
Le cinéma français était surfait, banal et lassant au possible. Et puis vint Joann Sfar! Il redonne, pour sa premiere realisation, une toute nouvelle perspective à l'industrie cinematographique de notre pays! Le comble, c'est qu'il y arrive avec, en protagoniste, un poete et chanteur mythique au centre de toutes les polémiques. Avant d'aller voir ce film, j'etais trés admirateur du parcours de Gainsbourg, même lors de ses années noires. Aprés le film, j'en suis ressorti plus fan encore que je ne l'etais. A aucun moment on ne bascule dans la caricature ou le cliché. Gainsbourg, certes, ce n'etait pas EXACTEMENT ça, mais c'etait ça aussi. Joann Sfar a reussit le parfait equilibre entre la fidelité d'une personne autant haïe qu'adorée (incarnée a la perfection par Eric Elmosnino) et le personnage (où la fantaisie et le surrealisme poetisent davantage cette oeuvre). le point fort du film : il peut combler les fans de Gainsbourg mais aussi ses manifestants. Chacun peut trouver son interet. La composition de Lucy Gordon est impeccable, quoiqu'il se dise. Laetitia Casta n'est ni bonne, ni mauvaise. Brigitte Bardot, qui est censée etre le veritable amour du defunt poete, n'est pas vraiment presente a l'image, ni captivante puisque l'on ne la voit que furtivement. Quant à "sa gueule", veritbale double "malefique" de Gainsbourg, en apparence decalée et irrealiste, il n'en demeurre pas moins qu'il s'agit de l'idée la plus originale et geniale de ce film. A l'ecran percue comme un simple atout esthetique, c'est le pilier moral et psychologique (la part sombre) de Gainsbourg qui intervient et qui illustre avec brio le coté "desequilibré" de Gainsbourg lui-même. On peut tout de meme regretter l'absence de certaines de ses chansons cultes ou même quelques duos masculins (avec Eddy Mitchel entre autre) que j'aurai evidement savourés avec plaisir. Neanmoins, "je t'aime...moi non plus" etant, je pense, l'indispensable, je me contente de cette bande originale. Merveilleux film.
Film magique, magnifique, univers très personnel qui m'a captivée, évocation superbe de ce génial personnage digne de lui. Elmosnino et Lucy Gordon (une pensée pour elle) sont parfaits. J'ai été triste quand le film s'est terminé. De plus, il a continué à me hanter pendant un bon moment. Quant à la bande musicale, tout simplement extraordinaire !!!
Sfar a du talent et son film très ambitieux, ce qui est à souligner pour un film français, a du style c'est indéniable. Mais le film fonctionne par moments, et le tout me laisse sur ma faim. D'abord, la gueule instaurée par Sfar est une catastrophe, ruinant les zones d'ombre que Gainsbourg possédait par de vulgaires dialogues à la limite du pathétique ("je suis ta gueule, tu reconnais pas ta sale gueule?") Sfar fait de Gainsbourg un personnage assez artificiel, il lance des idées puis les abandonne, comme le fait qu'il était un peintre raté à la base, etc. Mais il y a d'excellents moments comme celui où Gainsbourg enfant danse avec la caricature dans la rue, ou les moments chantés, avec Sara Forestier notamment. Elmosnino est très bien, mais j'ai hâte de le voir jouer autre chose. Bref, le film est supérieur à ce qui se fait d'habitude en matière de biopic français qu'on voit à la télé sur France 2, mais faire passer ce film, 20 millions d'euros de budget quand même, pour une oeuvre ultra personnelle comme la promo le laissait entendre est exagéré. Gainsbourg peut prétendre mériter mieux.
Film plutôt touchant et racontant d'une manière sympathique la vie et les déboires de Serge Gainsbourg. Il m'a personnellement permis de découvrir cet artiste que l'on oublie peu à peu malheureusement..
Une bonne surprise. Je trouve que le film perds de son intérêt apres la rupture avec J Birkin... Sfar est sacrément culotté pour un premier film et si je ne partage pas tous ces choix pour cette réalisation je dis quand même : chapeau l'artiste !
De réalisateur inconnu pour moi, j'étais surtout très perplexe, car il s'agissait là de s'attaquer à un monstre. Pourtant, dès le début, dans ses discours et ses plans sans pudeur, on se sent pris dans la spirale que fut la vie de Gainsbourg. C'est un hommage particulier, au poète et au provocateur, parfaitement adapté à la personnalité de l'homme à la tête de chou. Mention spéciale au personnage de "sa gueule", aux illustrations made in Joann Sfar, qui sont finalement ce qu'il laisse de lui dans le film. Bref, un petit bijou sur la vie d'un grand, d'un très grand.
Le film commence, une mélodie s’élève doucement puis viennent les premières images, un enfant timide jouant au piano. Cet enfant c’est Serge Gainsbourg, l’un des plus grands compositeurs du XXème siècle. Réaliser un premier film sur un artiste des plus controversés et talentueux, tel est le défi que Joann Sfar, dessinateur, se lance. L’auteur du Chat du Rabin revisite la vie de l’artiste et nous offre une vision ô combien subjective de Gainsbourg certes, mais si onirique qu’on lui pardonne tout.
Du petit Lucien Ginzburg à Gainsbarre en passant par Serge Gainsbourg, le réalisateur explore et parfois invente la vie de l’artiste. Ainsi, c’est dans Paris occupé, au détour d’une rue que Sfar décide de faire naître les complexes de Gainsbourg et c’est là que tout le génie du dessinateur entre en jeu. Alors que le jeune Lulu observe une affiche de propagande antisémite, de cette caricature du juif surgit « la gueule », marionnette qui exprime le sentiment de rejet de l’artiste, compagnon de Gainsbourg et reflet de sa laideur qui le poursuivra toute sa vie et tout au long du film, lui parlant et le tourmentant sans cesse.
Non content d’apporter au cinéma le biopic le plus insolite, le réalisateur offre un casting attrayant et judicieux. Une Laetitia Casta qui multiplie si bien les fausses notes dans son jeu d’actrice qu’elle en arrive finalement à incarner une Bardot superficielle avec brillance. La regrettée Lucy Gordon interprète Jane Birkin avec une fragilité et une tendresse déconcertante. Une Anna Mouglalis plus féline que jamais dans le rôle de la gracieuse Juliette Gréco. Philippe Katerine toujours aussi burlesque offre un Boris Vian attachant et amusant. Et enfin, Eric Elmosnino, touchant et prodigieux. L’acteur, interprétant tour à tour Gainsbourg, jeune adulte, séducteur malgré lui puis Gainsbarre, en fin de vie, dépassé par l’alcool et seul, se révèle au grand public dans toute sa splendeur.
Dans ce conte, Sfar met avant tout en scène sa fascination pour l’artiste et les mensonges de celui-ci, offrant ainsi au public un Serge Gainsbourg rendu à la vie le temps d’étaler ses contradictions, sa fragilité, ses doutes, ses fantasmes et son génie par un Eric Elmosnino époustouflant. Un film sur Gainsbourg ? Non, un conte gainsbourien.
Après toute une série de biopics pas inintéressants mais très convenus (Sagan, Coluche, Ray Charles…), c’est un conte (et c’est annoncé comme tel dès le générique) que nous propose Joan Sfar. Bien sûr, on retrouve les grands moments de la vie de Serge Gainsbourg, mais le réalisateur a choisi de s’éloigner du réalisme, et c’est réussi : ainsi du poids de la judéité (naissance pendant la seconde guerre mondiale…) à l’influence de Gainsbarre sur Gainsbourg, les idées de mises en scène qu’on ne nerévèlera pas ici font mouche. Bravo aussi à l’interprète qui sait prendre les tics de l’homme à la tête de chou sans tomber dans la caricature. Un bel hommage, et une vraie griffe de réalisateur.
Fan inconditionnel de Serge Gainsbourg, Joann Sfar vient du monde la BD et sa vision personnelle de la vie de l’artiste est de ce fait très originale, émouvante et ludique. Le casting est globalement très réussi avec un incroyable acteur de théâtre, Eric Elmosnino, qui incarne Gainsbourg à la perfection. Un film unique en son genre pour un artiste qui ne l’était pas moins. A voir comme une curiosité dans le panorama actuel du cinéma français.
Très belle narration, construction, les acteurs sont justes et bien dirigés, un hommage à la mesure de l'homme et de sa musique. Et pas que documentaire : il y a de la vie dans les scènes et dans les dessins, les rêves et les moments phare de son histoire, même les connus ou ceux qui sont trop connus .