Et encore un biopic, parmi tant d'autre, construis de la même manière que les autres, qui permettra à l'acteur principal de décrocher le rôle de sa vie, et pourquoi quelques récompenses prestigieuses... Si la dernière partie de ce commentaire est valable pour la plupart des biopics (en ce qui concerne l'acteur), ce n'est absolument pas le cas du reste pour "Gainsbourg vie héroïque". Celui-ci se démarque de tous les autres, en Joann Sfar annonce la couleur en qualifiant son film de conte. Et de conte, il s'agit bien là. C'est ce qui fait la principale force du film d'ailleurs. Eric Elmosnino est fabuleux, et le film comporte de bonnes idées bien exploitées (La Gueule). Là où ça coince, c'est qu'on a l'impression qu'il est construit en séquences, chacune d'entre elles retraçant un épisode important de la vie de Gainsbourg, mais sans creuser assez. Joann Sfar ne fait qu'effleurer à chaque fois le sujet au potentiel pourtant important. C'est dommage, parce qu'avec son pari de ne pas faire un vulgaire biopic (pari gagné tout de même), son "Gainsbourg" aurait pu être un très grand film.
Un film à la hauteur du personnage. Joann Sfar nous fait découvrir l'univers de Gainsbourg, un être particulier, un génie. Son charisme est inégalable ainsi que son charme.
Pour commencer, je dois dire que je ne connais pas du tout Gainsbourg. Je n’ai jamais trop écouté ses chansons et le mythe ne m’intéresse pas des masses. Alors comme ca, j’y allais sans a priori. Mais, en fait, c’est peut-être ça qui a fait que j’ai trouvé ce film inintéressant au possible. Joann Sfar a voulu se faire son petit délire personnel à partir de la vie de Gainsbourg, sous la forme d’une lettre d’amour. C’est plutôt pas mal de ne pas faire un biopic trop sage, mais là, c’est un peu trop n’importe quoi. Certaines scènes sont complètement absurdes et on ne comprend pas toujours pourquoi elles se trouvent là. L’idée d’une sorte de double (La Gueule) n’est pas une mauvaise idée en soi, mais elle est, selon moi, mal exploitée car trop « réelle ».
Ensuite, ce qui est le plus dommageable, c’est le défilé de ses conquêtes avec aucune hiérarchie : c’est dix à quinze minutes pour tout le monde que ce soit Gréco, Bardot ou Birkin. C’est un peu dommageable tout de même car toutes n’ont pas joué le même rôle dans sa vie. Malgré des interprètes à la hauteur, j’ai vraiment été déçu car je m’attendais à mieux pour ce qu’on annonce depuis des mois comme l’événement cinématographique français du début d’année.
Joann Sfar, avec sa fibre artistique déjà bien exercée dans le milieu de la BD, signe là un biopic musical avec plein d’idées graphiques intéressantes. Le film a définitivement une allure qui n'est rien qu’à lui. La prestation d’Eric Elmosnino est incroyable de fidélité par rapport au personnage original. Reste que le film est peut-être par moments un peu long et trop peu rythmé.
Joann Sfar a voulu évoquer la vie de Gainsbourg et non faire un biopic conventionnel, et par de judicieuses trouvailles, il est arrivé à construire une oeuvre qui mérite d’être vue portée par la très bonne interprétation de Eric Elmosnino. Malheureusement à force de ne faire qu'évoquer on ne retient pas forcement le talent de Serge G pour la musique ou la vrai profondeur du personnage mais plutôt le grand défilée de ses femmes nues... remarquablement interprétées cependant. Le travail de maquillage est également à souligner...
Un biopic où plutôt un film hommage à Serge Gainsbourg. La première partie traitant de sa jeunesse est brillante et intéressante, mais la seconde partie est un peu trop policée et manque de consistance. Qu’importe, le film de Joann Sfar est une réussite, avec un Eric Elmosnino vraiment excellent dans le rôle pourtant difficile à interpréter de Gainsbourg. La dimension onirique du film par le biais du "double" était originale et appropriée. Un bon film.
Johann Sfar, pape de la BD socio-délirante et novice en cinéma, avoue lui-même avoir craint d'être dépassé par le sujet. Il a donc choisi de l'attaquer de biais, en misant sur les recettes qui ont fait son succès. Ainsi Gainsbourg est moins un biopic qu'un fantasme iconoclaste à partir d'un programme imposé. La page Wikipedia de l'artiste défile, cinq minutes les trois lignes ; en fond sonore, des symboliques de grande surface appliquées à l'enclume. Heureusement affleurent quelques vrais moments de grâce musicale. C'est au moins un bon disque.
Joann Sfar offre une vision de la vie de Gainsbourg graphiquement intéressante. Pas un biopic strict mais comme c'est dit au début un conte. Les acteurs sont sidérants de vérité et la mise en scène entraînante notamment grâce au composition. Pas de scènes "grandiose" uniquement de l'intime.
"J'aime trop Gainsbourg pour le ramener au réel. Ce ne sont pas ses vérités qui m'intéressent, mais ses mensonges". Cette citation de Joann Sfar placée en début de générique de fin résume très bien les prises de position du réalisateur. Son approche s'éloigne largement des habitudes des biopics et c'est vraiment tant mieux. Sfar plonge le personnage de Gainsbourg dans un imaginaire pour en faire quelque chose de nouveau mais qui reste authentique. Cette "vie héroïque" est tellement plus attractive ainsi, ce premier essai est une réussite immense, remplie de poésie, de chansons, de décadence, d'érotisme et de ... vie.
Haaaaa ! Gainsbourg ! Tout une histoire ! Tout un conte comme le propose Joann Sfar.
Je précise, je suis fan de Gainsbourg et le fait qu'on puisse faire un film sur ce génie me fait en même temps rêver et peur à la fois. Comment parler de cet artiste sans que ça sonne faux ? Comment faire un film en s'approchant le plus possible de l'authenticité du personnage, de sa musique et des années Gainsbourg ?
Gainsbourg (vie héroïque) est à ce niveau, une réussite.
C'est un biopic (qui va du début à la fin) qui se permet des instants imagés, fantasmés, poétiques même, sans que ça soit prétentieux ou chiant. Le réalisateur se concentre beaucoup sur la relation que Gainsbourg avait avec les femmes et l'amour ( l'obsession du chanteur) ainsi que sur son double "imagé" diabolique, tentateur mais terriblement séducteur ; on sait tous que Gainsbourg deviendra Gainsbarre mais comment ? Et pourquoi ? C'est ce que nous propose, entre autres, Sfar avec ce "conte" vrai. A travers une narration habile, une bande son superbe evidemment, et des acteurs fabuleux. Eric Elmosnino en tête qui EST Gainsbourg, la ressemblance est plus que troublante, et même Laetitia Casta que j'execre à l'accoutumée est completement bluffante dans sa composition de Brigitte Bardot.
Reste que sur certains passages, le film ne va pas au bout des choses, quelques situations s'echainent un peu trop vite, un manque d'explications sur ses rencontres.... On n'en reprendrait bien un heure de plus, histoire qu'on ait tous les détails.
Mais pour le reste, on suit avec passion, le parcours de cet artiste génial avant gardiste, fasciné par les femmes, profondemment romantique et terriblement torturé qui finira happé et séduit par ses démons.
Film plutôt sympathique sur l'artiste qu'était Gainsbourg. Il ne se passe pas énormément de choses mais cela reste tout de même honorable. Le charisme de Gainsbourg ainsi que sa façon d'être sont au rendez-vous. La dimension artistique reste bien présente, la dimension féminine également.. Pas mal..
L'histoire d'un mec aux oreilles en feuilles de choux. Le premier point sur lequel il faut prévenir les spectateurs, c'est que l'originalité du traitement est très éloignée d'un biopic traditionnel. Je ne dévoilerais rien mais le parti pris est assez fort pour parfois désarçonner. Mais c'est une très belle idée bien réalisée. Ensuite, à part Elmosinero et dans une moindre mesure Casta, la ressemblance autant physique que vocale n'est pas de mise. Et même si le physique et les mimiques de Gainsbourg sont impressionnantes de réalisme, la voix d'interprétation des chansons est très limite. Rien à voir avec la prestation de Jamie Foxx dans Ray. Et c'est d'autant plus dommage que ce n'était pas le plus difficile ! Pour terminer avec les trucs qui le font pas trop, en tout cas d'après les bios que j'ai pu parcourir, c'est la grande importance donnée au sentiment de judaïcité dans la construction, j'ai l'impression que c'est plus l'obsession de Sfarr que de l'auteur de "nazi rock". Cette parenthèse (longue) dans le film, fermée, il est temps de passer à ce qui va bien. Ce biopic est superbe, tout simplement, on ne pouvait rêver d'un plus bel hommage au génie de la pop parisienne, poésie, fantastique, originalité et beauté, tout est maîtrisé sans que cela ne se remarque. Évidemment il reste la place pour un vrai film sur la vraie vie de l'auteur, mais ça ne fera pas un si bon film. On peut aussi reprocher à Sfarr de n'avoir pas essayé un film en deux parties, on loupe beaucoup d'épisodes. Mais là où Je salue l'artiste, c'est de réussir à me réconcilier avec la période Bambou de Gainsbarre. L'explication est si simple, les scènes si émouvantes que le mythe touche à sa perfection sur une belle scène finale. Et se réconcilier avec son héros, on n'en attend pas tant d'un film. Merci à l'auteur.
Tout est parfait dans ce film. Éric Elmosnino reflète parfaitement ce qu'était Gainsbourg. Étant fan de Gainsbourg, j'assure que ce film est génial et n'est que du bonheur du début à la fin.