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chrischambers86
14 101 abonnés
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4,0
Publiée le 12 avril 2011
L'histoire d'un petit garçon juif, d'un poète timide, d'un amant scandaleux, d'un artiste insoumis! Un premier coup d'essai comme metteur en scène et un Cèsar du meilleur premier film, Joann Sfar approche le mythe Gainsbourg à travers un excellent biopic qui tient plus du fantasme que de la biographie! L'èclat du film doit beaucoup à la performance èpoustouflante de Eric Elmosnino, totalement habitè par Gainsbourg! Sa prestation lui vaudra d'ailleurs le Cèsar du meilleur acteur 2011 et ce n'est que justice, tant l'acteur est ètonnant de rèalisme! Côtè seconds rôles, Laetitia Casta est saisissante sous les traits de Bardot et Lucy Gordon est èmouvante en Jane Birkin, qui, malheureusement, dècèdera juste après le tournage! En revanche, prestations douteuses de Sara Forestier en France Gall et d'Anna Mouglalis en Juliette Grèco qui ne gâchent en rien - et heureusement - ce conte magnifique dans lequel Sfar tire le personnage de Gainsbourg vers son univers poètique avec quelques très belles sèquences intimistes (la superbe scène de la baignoire entre Gainsbourg et Jane) et une B.O forcèment bonne! "Gainsbourg, vie hèroïque", c'est aussi (et surtout) un film pour Lucy, petite ètoile filante du cinèma qui amorçait une brillante carrière interrompue par un suicide imprèvisible (RIP)...
Premier long-métrage pour le dessinateur de bande-dessinée (dont la plus célèbre : "Le Chat du rabbin"). Avant toute chose, il est important de signaler que Joann Sfar a décidé de faire à sa manière le biopic sur Serge Gainsbourg, entre vraies anecdotes et inventions pures et simples, pour les non initiés, difficile de faire la part des choses, entre le vrai et le faux ! L’univers de Joann Sfar s’en ressent tout au long, du générique de début en passant par l’enfance du chanteur, le dessin et l’imaginaire ont une grande place et le réalisateur ne s’en prive pas. Histoire passionnante et interprètes au diapason (mention spéciale à Eric Elmosnino, acteur peu connu du grand public et qui incarne Gainsbarre avec brio, entre les mimétismes et son phrasé). Un biopic imagé, rêvé, loin de celui auquel on s’attendait, heureusement que l’esprit Gainsbourg est présent !
Fan de Gainsbourg j'avais plutôt peur du résultat surtout après la déception d'une autre icône "Coluche". Commençons par ce qui me gêne et qui fait donc louper la note parfaite... 1h30 de film et 1/3 consacré à l'enfance de Gainsbourg ?! C'est beaucoup trop, même si on devine que Joann Sfar s'en sert comme inspiration pour lui comme pour son personnage il en demeure pas moins que cette partie mords évident sur une partie artistique qui intéresse plus. C'est justement le problème de la fin, comment imaginer que Joann Sfar stoppe son film avant "Lemon Incest" et ses chansons avec sa fille Charlotte ?! On sait, Joann Sfar a choisi des parties précises et emblématiques... Justement ! Vu le scandale de cette chanson et sa relation avec Charlotte il me semble que c'était quasi une obligation de traitement. Sur ce même problème, mais Joann Sfar nous avait presque avoué, que ce film était un conte fanstasmé par un fan... Autre bémol donc il s'agit effectivement de ça, Joann Sfar s'est fait son film hommag erêve mais en oubliant que son film est aussi fait pour un large public et non pour lui essentiellement. A part ça ... Quel film ! On en est d'autant plus déçu tant on perçoit les nombreuses qualités du film. Dès les premières minutes on sait qu'on est tombé dans un film très original, à la recherche artistique indéniable et à un casting superbe à part pour Sara Forestier qui en fait des tonnes monstrueuses. Lucy Gordon est très juste et Leatitia Casta impressionnante. Reste Gainsbourg... Eric Elmosnino est un Serge Gainsbourg parfait et nous bluffe de bout en bout mais il est dans la tradition française du mimétisme comme pour "Coluche" ou de "La môme"... Mais il sonne juste ça c'est certain. Bref nous sommes pas si loin du chef d'oeuvre mais malgré une joie et un grand plaisir devant ce film on ne peut s'empêcher de regretter une vision trop personnelle de Joann Sfar, c'est surper génial pour lui mais il laisse trop de spectateurs sur le côté de la route.
On ne peut pas accuser Joann Sfar d'avoir voulu réaliser un biopic conventionnel mais on ne peut pas l'accuser non plus d'avoir réussi son film. L'artifice quand ça sert à mieux souligner la profondeur d'une oeuvre, c'est bien ; mais quand ça sert à essayer d'en cacher l'absence totale, c'est pas bien. Non, sans déconner c'est bien joli de faire mumuse avec des maquettes et tout mais faire original ne signifie pas forcément que l'on doit enlever totalement la substance du protagoniste réduit ici à l'état de caricature. Quand à sa vie, on a l'impression que le réalisateur-scénariste s'est contenté de faire "plouf-plouf" avec les grandes étapes de cette dernière. Bon d'accord il y a la musique, absolument géniale, mais c'est plus "Merci Serge" qu'autre chose. La seule bonne véritable raison de visionner l'ensemble c'est l'interprétation. Eric Elmosnino, dans le rôle-titre, la regrettée Lucy Gordon, dans celui de Jane Birkin, et Lætitia Casta, en Brigitte Bardot, sont troublants de vérité. Mais une très belle qualité d'interprétation n'arrive pas du tout à cacher la vacuité totale du tout, vacuité qui engendre inévitablement l'ennui. Dieu est sûrement un fumeur de havane mais Joann Sfar n'a pas du tout l'air d'avoir l'étoffe d'un bon réalisateur.
Oui bon j’avoue, il y a deux trois idées sympas... J’avoue que Eric Elmosnino est à fond dedans, et j’avoue aussi que c’est toujours agréable de réentendre du Gainsbourg. Mais bon, malgré tout ça reste un biopic – très propre sur lui certes – mais un biopic tout ce qu’il y a de plus banal pour moi. Agréable certainement quand on aime Gainsbourg... Embêtant quand on attend un film au-delà de Gainsbourg...
"Gainsbourg,vie héroïque" est loin d'être un biopic traditionnel.C'est effectivement un conte ancré dans la poésie et l'onirisme.Un film d'atmosphère,en apesanteur,où l'on traverse les époques comme s'il s'agissait d'un rêve éveillé.Le talent de conteur de Joann Sfar saute aux yeux.Il a un véritable univers,riche de métaphores et d'humour insolent qui lui vient de sa carrière de dessinateur de BD.Eric Elmosnino est un Gainsbourg confondant de vérité,et possède la même apparence "je m'en foutiste".Ne vous attendez pas à voir le parcours de Gainsbourg retracé fidèlement.Le film laisse place à l'imaginaire et au mythe autour de l'auteur-compositeur-interprète.Avec la superbe idée de "La Gueule"qui le suit partout et caractérise ses démons d'alcoolisme et de physique ingrat.C'est ainsi que l'on traverse les 2 heures,où sa jeunesse inspire beaucoup Sfar qui n'oublie pas les principales égéries de sa vie(Juliette Gréco,France Gall,Brigitte Bardot,Jane Birkin,Bambou),et rappelle quelques unes de ses provocations,dont la célèbre Marseillaise devant des paras énervés.La période Gainsbarre est moins convaincante,un peu expédiée,et tout simplement plus éloignée de l'univers fantasmagorique de Sfar.C'était une chance de la voir en avant-première avec les acteurs présents.Un conte sincère,certes perfectible,mais souvent insolite et original.
Film intéressant de part sa bancalité, la qualité des acteurs, surtout de Gainsbourg est notable. Mais c'est ce film qui mélange scènes purement "contes" et réalité faite de dépravation, sans clairement choisir son camp qui fait le charme. Il a le "cul" entre deux chaises, optant pour les deux avec une certaine audace, mais se ramasse assez souvent, n'arrivant pas à faire ce grand écart, on se demande donc à quoi sert le côté conte, trop vite mis de côté. Sinon c'est sympathique. Même si la phrase finale est hyper prétentieuse.
La vie (héroïque ?) de Gainsbourg vue par le jeune surdoué de la BD, Joann Sfar, ça donne envie. Présentée comme un conte, ne vous déplaise, et non comme un classique biopic (l'horrible terme), l'entreprise est séduisante et plutôt adaptée au personnage, insaisissable et devenu sulfureux. La jeunesse de Gainsbourg (avec l'apparition de son double) constitue la meilleure part du film, sensible et vibrante. La suite est très inégale, quoique toujours élégante et interprétée par un Eric Elmosnino sidérant, nourrie des grandes rencontres féminines du chanteur. Si la liaison avec Bardot est incandescente (Casta, divine), les autres épisodes sont soit bâclés (Gréco, Bambou), soit trop convenus (Birkin), voire grotesques (Gall). A mesure que l'artiste se métamorphose en faiseur de tubes et se laisse avaler par son côté Gainsbarre, Sfar semble se désintéresser de son personnage et comme pressé d'en finir (voir les scènes jamaïcaines et la polémique autour de sa Marseillaise). Quant à ses dernières années, elles sont simplement escamotées, la déchéance etc. On était prévenu, ce Gainsbourg rêvé manque d'aspérités et se feuillette comme un livre pailleté où les jolies femmes se pressent, énamourées, à ses pieds. Restera la vision du petit garçon frondeur, portant l'étoile juive dans les rues de Paris, persuadé de devenir plus tard un grand artiste. Lucien Ginzburg aurait sans doute, lui aussi, retenu cette image indélébile.
PS : le film est dédié à Lucy Gordon qui, avant d'incarner Jane Birkin, était merveilleuse dans Les poupées russes. Elle s'est suicidée en mai dernier. Paix à son âme.
La vie du mythique Serge Gainsbourg vu par le génial Joann Sfar. Comme le réalisateur le dit si bien, c'est un très beau conte qu'il nous offre porté par la prestation bluffante d'Eric Elmosnino parfait dans le rôle de Gainsbourg. La mise en scène est envoûtante à l'image de Laetitia Casta et de Lucy Gordon, toutes deux parfaites comme le reste de la distribution. Avec son esprit si particulier, Sfar nous transporte dans l'univers de Gainsbourg avec brio et nous montre sa vie avec une admiration et une tendresse visible. Une réussite.
Pour son premier long métrage Joann Sfar fait un sans faute. Son film se place d'emblée comme l'un des films majeurs de l'année. Le terme "conte" que l'on voit sur l'affiche (voulu par Birkin) colle aussi parfaitement à ce que l'on voit. La plupart des éléments décrits se sont forcément passés mais beaucoup d'autres sont inventés. Et c'est ce qui fait le charme de l'ensemble. Une histoire onirique, voir irréelle, pleine d'inventions et de poésie. Scénario et mise en scène sont excellents. Les doublures qui suivent le héros dans son enfance et à son âge adulte font bizarre au début mais on s'y fait et l'idée est finalement très bonne. La reconstitution des époques est aussi très réussie des années 40 aux années 80. Rien à dire, un superbe travail pour un "débutant" au cinéma. Eric Elmosnino est sidérant dans le rôle de Gainsbourg. Physiquement la ressemblance est frappante. La performance est exceptionnelle. Le rôle d'une vie. Toutes les actrices qui jouent les chanteuses qui ont traversé la vie du chanteur sont toutes elles aussi très bien. Mention spéciale à Laetitia Casta qui campe une Bardot plus vraie que nature. Un petit pincement au cœur pour Lucy Gordon (Jane Birkin) disparue en mai dernier. Drôle de voir ces chanteuses encore vivantes incarnées par de jeunes actrices prometteuses : Anna Mouglalis (Juliette Greco), Mylène Jampanoï (Bambou) et Sara Forestier (France Gall) la moins ressemblante. On retrouve aussi trois de la bande des Deschiens : Yolande Moreau impayable dans le rôle de Fréhel, Philippe Duquenne et François Morel, et encore Claude Chabrol ou Philippe Katerine. Tout est fait pour rendre ce film aussi réussi sur le fond que sur la forme. 2h10 de bonheur qui passent comme un rêve. Moi qui n'appréciais pas spécialement l'homme ni sa musique, je suis sorti en pleurs et tout simplement enchanté. Un biopic inventif, vraiment pas comme les autres. Tout simplement magnifique, un grand film qui sort de l'ordinaire. A voir absolument.
Une interprétation vraiment géniale de cet acteur et une inventivité du récit totalement fantasque mais très enlevée avec un BO qui mêle réinterprétations et nouveaux arrangements audacieux. Totalement convaincu de cette vie d’artiste hors norme.
Gainsbourg (Vie héroïque) : Vraiment, très bonne surprise, je n’ai pas était déçu, au contraire. J’ai était conquis et agréablement surprit par ce biopic qui est vraiment de très bonne qualité, ce biopic brillant et passionnant à la fois sur un homme toute aussi incroyable et talentueux, il aura marqué sa génération. Vraiment, biopic très poétique, vraiment bien raconté avec un soupçon d’humour décalé ce qui donne un brin de folie qui va bien au personnage : j’ai adoré l’espèce de marionnette qui sui tout le temps le personnage, cela importe un coté décalé très appréciable. On n’apprend rien autres de ce qu’on sait mais c’est bien raconté, c’est bien fait, avec beaucoup de sobriété et le film montre à merveille les différentes facettes du personnage et tout ça avec brio et justesse ainsi que les musique les plus connu du personnage. Et puis il faut noter l’excellente performance des acteurs. Que ça soit : Eric Elmosnino qui est juste saisissant en Serge Gainsbourg et les autres acteurs qui joue le rôle de leur compagne qui sont elles aussi très convaincant et aussi bien choisit, les acteurs sont vraiment très ressemblant, surtout Eric Elmosnino. De plus, le film est appuyé par une réalisation de très bonne facture qui mette bien en valeur le personnage et le reste, vraiment très bonne réalisation. Et puis, le scénario (le biopic) comme je disais et très bien raconté, bien mit en scène et bien présenté. Vraiment, on est captivé et passionné par ce biopic. Et puis, coté musiques, c’est que du bon : les meilleurs de Gainsbourg. Voila, très beau portrait de Gainsbourg, qui montre les coté sombre mais aussi le séducteur et surtout l’artiste qu’il était. Vraiment, je n’ai pas décroché un seul second car je ne suis pas très biopic mais quand c’est bien fait, il faut le souligné, comme quoi, les français savent bien faire les biopics (Cloclo…).
Voici ce qui est sans doute, sur la forme au moins, la biographie aussi originale depuis Citizen Kane, autant dire que cette apologie de Gainsbourg a de quoi réinventer le genre! Cette fable lyrique pleine de poésie nous fait planer à travers le talent musical de ce génie qui surmonta ses complexes pour révolutionner la chanson française. En mettant l'accent sur l'aspect artistique avec tant de scènes chimériques, le réalisateur a réussi son pari et nous a mis en scène ce qui est, sans doute, le chef d’œuvre de l'année 2010.
Un conte surprenant qui survole de manière habile la vie de Gainsbourg. Même si certains passages auraient mérité d'être un peu plus approfondis (sa rencontre avec Boris Vian entre autre) et d'autres expliqués pour que tous le monde comprenne, l'ensemble est efficace avec un univers riche en couleurs, de bonnes interprétations et une excellente BO. Une belle réussite qui rend un hommage à un grand monsiuer de la chanson.
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5,0
Publiée le 9 novembre 2020
L'histoire de la vie de Serge Gainsbourg devait être filmée et comme il fait partie des célèbres Français ce n'est qu'une surprise que cela ait pris si longtemps. Que sa vie ait traversé l'occupation nazie jusqu'à la montée du disco étirerait la crédibilité s'il s'agissait de fiction mais comme c'est plus ou moins vrai le réalisateur qui est déjà un graphiste accompli parvient à l'élever au niveau d'une fiction légèrement absurde. Un mélange d'animation, de décors consciemment scéniques et d'une marionnette grandeur nature comme l'alter ego redouté de Gainsbourg. Même sa pauvre vie sordide reçoit un grand traitement et les premiers jours dans la mansarde semblent sans vergogne glamour comme ils le seraient s'ils étaient réinventés pour un plateau d'opéra ou une séquence de rêve de Salvador Dali comme le mettra en scène Joann Sfar avec une truelle. La nature épisodique de l'histoire lui donne une sensation plutôt inégale et je ne pouvais m'empêcher de penser qu'un ou deux épisodes en particulier la jolie scène musicale avec Brigitte Bardot avec une Laetitia Casta parfaite pour ce rôle. Bardot n'était que l'une des femmes de haut niveau capturées par Gainsbourg tout comme la muse des existentialistes Juliette Greco. Le casting est assez étrange à l'exception peut-être de Greco qui n'a jamais été aussi mince. Gainsbourg a toujours été du moins hors de France plus connu pour être cool que pour sa musique. Mais sa retouche de La Marseillaise qui a tant bouleversé les patriotes de droite des années 70 n'était qu'excellente. Un festin assez substantiel mais cela vaut la peine de se mettre en appétit à l'avance. Et bien sûr vous avez Jane Birkin et leur amour...