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Lacroixjean Lacroix
2 abonnés
114 critiques
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2,0
Publiée le 15 janvier 2024
Une succession d'images, de personnages et beaucoup d'ennui en regardant ce (pseudo) film.🙄🙄 Heureusement que je l'ai pris en DVD à la médiathèque car je n'aurais pas payer un kopeck pour cette "daube" Je n'appelle pas ça du cinéma mais une imposture
"Lake tahoe" est plus un objet d'art aux lignes sinueuses et aux contours syncopés qu'un simple film. Comme à son habitude, Eimbecke prouve ici autant son inventivité que ses qualités de réalisateur et son amour de l'image comme des gens dont il imprègne ses personnages sans la moindre fausse note. Le seul reproche que l'on pourrait lui faire réside dans le manque d'accessibilité de ses œuvres car il fait appel à des sentiments complexes, souvent refoulés par la plupart des gens, qu'il livre non épurés ni synthétisés au spectateur sous une forme non conventionnelle. "Lake tahoe" est un film original autant dans sa forme que par son contenu à l'esthétique parfaite à idéalement regarder au cinéma ou, chez soi, dans le noir complet et sans bruits environnants.
"Tale Tahoe" est un long métrage intriguant dans lequel un jeune homme cherche le moyen de réparer sa voiture après que celle-ci ai embouti un poteau téléphonique. C'est ainsi que le héro rencontrent trois personnages loufoques mais attachants. Si certaines lenteurs deviennent pesantes (les écrans noirs entre certaines scènes par exemple), elles favorisent néanmoins une atmosphère quasi-onirique, apaisante avec ce qu'il faut d'émotion et d'imagination.
Longs plans fixes, captation stylisée du vide, dialogues limités, scénario minimaliste... Tout cela finit par épuiser la curiosité du début. Il y a bien quelques scènes cocasses (avec le fan de kung-fu) et une tonalité douce-amère pas désagréable, mais l'ensemble est assez soporifique.
Un film lent, aux plans le plus souvent fixes, qui est le parcours d'un adolescent à travers les rues désertes à la recherche d'une pièce cassée de sa voiture accidentée. Cette histoire peut sembler absurde voire inutile. Pourtant, ce cinéma presque contemplatif laisse la place à l'émotion qui nait d'une rencontre : parfois insolites, burlesques, ou émouvantes, les expériences de cet ado l'accompagnent dans son chemin de deuil. Celui d'un proche, mais aussi celui de son enfance. Tout cela est montré avec une distance de la caméra avec son personnage toujours respectueuse des émotions. Le tout procure un sentiment de calme, dans la douleur qui se vit et qui se digère comme après la perte d'un être cher. Avec la délicatesse qui s'impose dans ces cas.
Intriguant, on marche avec le jeune héros et avec lui, on soupire et on sue, on réfléchit et on est abattu. Demain, il fera meilleur, Joyce, ne penses-tu pas ?
Apparemment il ne se passe pas grand chose dans ce film de Fernando Eimbcke : Lake Tahoe,et pourtant il ne faudrait pas s'y fier...On assiste au beau parcours initiatique d'un adolescent de 16 ans qui,suite au décès de son père, va se trouver confronté aux réalités de la vie, en cherchant un garage pour faire réparer la voiture familiale qu'il vient d'emboutir.Les différents personnages qu'il croise alors, l'entraînent à la rencontre de lui-même et des autres.Peu de dialogues,mais le film prend tout son sens grâce aux caractères et attitudes des acteurs particulièrement expressifs et n'est pas exempt d'une certaine drôlerie due à ces êtres si originaux dans leur quotidienneté...Un film qui sort des sentiers battus et ouvre l'esprit...
l y a 3 ou 4 ans, "Temporada de Patos", le premier long métrage du réalisateur mexicain Fernando Eimbcke, avait enchanté les (trop rares) spectateurs qui l'avaient vu (7 à 4 étoiles et 1 à 3 étoiles sur allocine). Avec "Lake Tahoe", Eimbcke prouve à nouveau qu'il est un réalisateur inventif, un réalisateur qui, à coup sûr, va devenir un très grand (il n'a que 38 ans !). Formellement, ce film est très particulier : approximativement 87 plans fixes, (dont certains reviennent de façon récurrente), 3 plans fixes mobiles (une caméra embarquée dans un véhicule en mouvement) et un imperceptible zoom arrière, le tout entrecoupé assez souvent d'écrans noirs plus ou moins longs et plus ou moins sonores (dont un, assez long et très drôle, où on entend le son d'un film de kung fu). Ce procédé permet à Eimbcke de nous faire partager une journée de Juan (joué par Diego Cataño, déjà présent dans "Temporada de Patos"), un adolescent qui vient de perdre son père et pour qui 3 rencontres liées à un petit accident de voiture vont permettre de commencer sa reconstruction. C'est inventif, parfois cocasse, souvent émouvant. Il est possible que certains s'y ennuient : dommage pour eux !
Ce récit minimaliste est attachant, dans son hommage à des cinéastes aussi divers que De Sica ou Jarmush. De jolis cadrages et la politesse de ne durer qu'une heure et 20 minutes. On peut aussi juger cet exercice de style un peu vain, dans sa volonté de s'adresser à un public "de festival" et de proposer du cinéphilement correct. Attachant et supérieur toutefois à l'agaçant "Temporada de patos" mais inégal.
Eimbcke est de ces cinéastes pour qui en dire peu, laisser aux spectateurs le soin de remplir les blancs, est plus qu'une règle, quasi une éthique. L'après midi de ce jeune mexicain, tel qu'il est raconté dans Lake Tahoe, est fait de petits riens, de rencontres fortuites...C'est du cinéma minimaliste, dans une tradition mexicaine bien établie (voir Reygadas), à contre courant d'un cinéma dominant, explicatif et codifié. Lake Tahoe est à part dans le sens où il fait appel à la sensibilité, à l'intelligence et au sens de l'imaginaire du spectateur. C'est rare et c'est une bénédiction.
Lake Tahoe est l'histoire d'un adolescent, qui, ayant embouti la voiture de ses parents, part à la recherche d'un mécanicien capable de la réparer. Fernando Eimbcke, jeune cinéaste mexicain, réalise une oeuvre minimaliste et aborde de manière très subtile un thème délicat, à savoir le deuil à l'adolescence. A travers sa mise en scène inspirée, il montre toute la difficulté d'accepter la perte d'un être proche, et cette difficulté est encore plus forte à l'adolescence dans la mesure où cette periode est elle-même marquée par un deuil : celui de l'enfance. De ses cadres fixes et ses plans larges, le cinéaste filme des paysages déserts et des silences qui renvoient directement à la souffrance, au manque et à la solitude du jeune Juan qui, et on ne le comprendra que plus tard, vient de perdre son père. Une souffrance telle que le temps semble être suspendu dans cette ville inerte. Au départ distant, le personnage surinvestit la personne aimée disparue (le père) et s'adonne exclusivement à sa quête désespérée et désespérante de la pièce réparatrice, se désintéressant dans un premier temps totalement aux personnes qu'il rencontre dans son parcours. C'est néanmoins grâce à ces rencontres qu'il se détachera peu à peu de son père et acceptera sa mort. Loin tout de même de nous offrir une oeuvre dépressive, Eimbcke accompagne son récit d'un humour burlesque où l'absurde des situations subliment la blessure de l'adolescent. Il éveille de surcroît notre imagination de ces fréquents écrans noirs qui ne laissent qu'entendre l'action se déroulant, et qui donnent plus de forces aux séquences disjointes. Le procédé a cependant ses limites et devient ennuyeux à force de répétitions.
Lake Tahoe est donc une oeuvre simple à la mise en scène épurée, qui n'abuse pas d'effets pseudo-dramatiques (gros plans, musiques larmoyantes absents), de clichés ou de discours faussement analytiques. Ce qui rend d'ailleurs parfois le film un peu trop lent...
Esthétique, incontestablement. Un parti pris de lenteur que l'on tente de s'expliquer à soi même au fur et à mesure que l'on devine le scénario, tout en transparence, non dits et émotions. Un film sur le temps qui passe comme un coup de poing au visage du spectateur : comment reconstruire ce que l'on a perdu lorsque tout n'est que vide? Une vision très subtile du deuil, de la fuite et de l'adolescence, qui malheureusement à vouloir trop bien faire se perd elle même dans ses inévitables lenteurs. Carte postale sans paroles, ce film malgré tout attachant tire son propre boulet : on en finit par regarder sa montre...
Pour son deuxième film distribué en France, «Lake Tahoe» (Mexique, 2008), Fernando Eimbcke prend pour sujet le deuil. La souffrance qu’endurent les vivants face à l’absence des défunts, expérience du spectateur, être éveillé, qui contemple des ombres mortes sur un écran, a maintes fois inspirées les cinéastes depuis l’intrusion inextinguible de la psychologie au cinéma. Difficile dès lors de construire une œuvre singulière sur le sujet. Pourtant Eimbcke réussit à accomplir un film temporel, où la souffrance intime de la mort suspend le temps et l’espace dans la même occasion. Organisé en un régime quasi-imperturbable de longs plans frontaux, «Lake Tahoe» récuse, à quelques rares exceptions, la profondeur de champ et l’ascension du rythme. Fait d’une succession de tableaux, le film d’Eimbcke conteste un fait avoué depuis les écrits de Bazin et les œuvres de Welles stipulant que le cinéma n’est tel que s’il prend en compte le plein volume du monde qu’il capte. Or est-ce véritablement nécessaire que de faire un film en profondeur pour donner l’illusion du mouvement et du temps ? La réponse à cette question dépend si l’on considère le cinéma comme un art de l’espace (cf. Murnau et ce qu’en écrivit Rohmer) ou comme un art du temps. Eimbcke propose un cinéma du temps, désolidarisé de tout espace. Les rares fois où interviennent une profondeur de champ ou des mouvements de caméra, le système d’espace statique se met en branle et creuse des sentiments que le temps seul ne peut exprimer. Du reste, tout est confié aux intervalles de temps, à la mesure qu’occupe chaque espace dans la partition rythmique. Le deuil auquel s’emploie le jeune Juan n’est qu’un prétexte pour l’apaisement du film et son expérimentation de la matière-cinéma. «Lake Tahoe» n’est pas pour autant une œuvre expérimentale, elle suit une ligne narrative au gré des expériences saugrenues. Mais sa dimension spatio-temporelle appelle à longuement s’arrêter sur la plastique aplatie.
+ : l'ambiance, les couleurs chaudes, l'aspect un peu décalé - : trop trop lent, les A/R à pied/vélo m'ont saoulé et les transitions entre les scènes...
bref un film d'ambiance, pour ceux qui aiment ce genre