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Parkko
162 abonnés
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4,0
Publiée le 8 juillet 2010
J'avais bien aimé le précédent film de Thoms McCarthy "The station agent", et j'ai bien aimé celui-ci, mais y a quand même un vrai problème de rythme je pense chez ce réalisateur. On voit clairement la progression de l'histoire dans The Visitor, le problème c'est que parfois certains passages durent alors qu'on a compris le propos, et qu'il ferait mieux de supprimer quelques scènes redondantes.
A part ça le film est sympa. C'est vrai que parfois y a beaucoup de bons sentiments, et on peut se demander dans quelle mesure c'est réaliste, mais quand le film devient plus sérieux, il ne tombe pas dans le pathos. Le sujet aurait pu être casse gueule mais il ne l'est pas finalement. C'est traité sobrement, et beaucoup d'émotions se dégagent du film.
Il faudrait que les juges, les policiers, tous ces gens dont le boulot est d'expulser des immigrés, voient ce film. Peut-etre comprendraient-ils alors, comme le dit Tarek, qu'un arabe lambda n'est pas un terroriste, qu'un terroriste a l'argent et les (faux) papiers nécessaires. Peut-etre comprendraient-ils alors, comme le dit Tarek, qu'on émigre dans l'espoir de vivre plus heureux que dans son pays d'origine, pas dans l'idée de nuire à quiconque. Ce film raconte de façon sereine et tendre, à travers l'histoire d'un jeune couple, la vie dramatique de tous ces clandestins de par le monde, la vie de ces personnes qui ont un job, un toit, une famille, des amis et qui soudainement, pour un banal contrôle dans le metro, perdent tout pour être expulsé (deported en anglais) vers un pays devenu inconnu. On est toujours sur la corde raide de la sensibilité sans jamais tomber dans le pathos. C'est un des films les plus touchants que j'ai vus depuis longtemps. J'espère que le bouche à oreille marchera magnifiquement pour lui et son message.
Walter est prof dans une université du Connecticut. Un brin taciturne, il a l’air de s’ennuyer. Dans le cadre de son emploi, il doit se rendre à une conférence à New-York, où il dispose d’un appartement qu’il n’a pas visité depuis un moment. A son arrivée dans le logement, il s’aperçoit qu’un jeune couple de clandestins, Tarek et Zainab, y vit. Alors que le couple décide de quitter les lieux, Walter leur propose de rester un peu. Mais quand Tarek est arrêté par la police, Walter va tout faire pour l’aider. Voici donc, le synopsis du dernier film primé au festival américain de Deauville, un film d’une grande humanité qui traite justement de la manière dont sont traités les étrangers en situation irrégulière dans l’Amérique post 11 Septembre. Une histoire d’amitié entre des personnes qui n’auraient jamais dû se rencontrer de part leur différence d’âge, de culture et d’ethnie mais que la musique va rapprocher. Car, en rencontrant Tarek, Walter va découvrir les sons du djembé et s’initier à l’instrument. Rapidement, le sexagénaire retrouve le sourire et se plaît à accompagner son ami pour écouter les sons africains. Tous les personnages du film son impeccables. Richard Jenkins (Six Feet Under) campe un homme d’une grande sensibilité, qui cache sous un air rigide, un homme fragile et profondément humain. Haaz Sleiman (Tarek) compose un séduisant jeune homme à l’enthousiasme communicatif. Zainab, (Danai Jekesai Gurira) est une jeune femme amoureuse et inquiète de cette situation irrégulière qui pèse sur ses épaules. Mais c’est surtout Hiam Abbass (Mouna, la mère de Tarek) qui, après « Les Citronniers », rappelle qu’elle est une actrice charismatique et magnifique. La mise en scène est simple, sans esbroufe, faisant la part belle à un scénario intelligent qui aligne les situations légères et graves d’une élégante manière. Un très beau film qui laisse cependant un goût amer quand il nous rappelle la situation terrible des clandestins dans les pays occidentaux. A découvrir.
Beau film sur l'immigration clandestine, la tolérance et l'amitié, "The visitor" n'atteint toutefois pas la force dramatique et la densité scénaristique de "Welcome". Mais ça sonne vrai, c'est admirablement joué, et le film est parsemé de quelques scènes musicales merveilleuses. En début de film, elles montrent le bonheur simple auquel la plupart des clandestins aspirent et contrastent avec l'inhumanité d'une administration et de lois rigides.
Un sujet un peu bateau pour une histoire simple et touchante. Une réalisation propre, sincère et sobre. Des acteurs excellents. L'inhumanité que génèrent parfois les lois et l'Administration et le broyage des vies associé sont parfaitement illustrés et ressentis.
Avec ce rôle de vieux prof en quête d'un second souffle ,Jenkins trouve tres certainement la LE rôle de sa carrière : humanité ,don de soi ,compassion... le comédien incarne avec une grande maitrise les valeurs qui animent cet enseignant blazé par son existence routinière.A l'aide d'une sobre réalisation ,le cinéaste aborde le délicat sujet de l'immigration US post 11 septembre sans chercher a culpabiliser ,il fait simplement le constat amère d'une société Américaine qui se referme sur elle et qui oublie par la même la richesse qu'a toujours représenté le brassage culturel dans les fondements de son histoire.Les relations amicales et amoureuses qui unissent les personnages ( dont une rayonnante Hiam Abbass ) sonnent comme des bouffées de fraicheurs salvatrices ,l'entrainant rythme musical finissant de nous convaincre.Malgré quelques longueurs et des dialogues parfois ternes ,McCarthy conclu son film par une fin ouverte qui évite le piège du happy end.
Un drame social de qualité qui met très bien en scène l'humanité de ses personnages. Le film aurait gagné à montrer davantage Tarek en prise avec l'administration américaine durant son incarcération jusqu'à son expulsion.
The visitor est un excellent comédie dramatique de Thomas McCarthy. Magnifique distribution, Richard Jenkins, Haaz Sleiman, Danai Jekesai Gurira avec des acteurs fantastiques dans leurs rôles. La mise en scène n’est pas parfaite mais le réalisateur se débrouille tout de même pas mal. C’est un beau film avec de beaux dialogues, une belle histoire et surtout une bonne énergie. A découvrir, 13 / 20.
Bon film très humain, il n'essaye pas de nous apitoyer sur le sort des illégaux ni de nous récitez une idéologie politique ou social. il nous raconte juste une histoire triste et intéressante. Richard Jenkins est très touchant, bref encore une perle du cinéma indépendant américain.
Grand Prix à Deauville cette année, "The visitor" annonce l'arrivée d'un cinéaste fort prometteur. Abordant le problème de l'immigration et le ravin qui sépare deux cultures, ce deuxième film impose une aisance de mise en scène et une maîtrise scénaristique remarquable. Ancrée dans l'Amérique Post-11 Septembre et le malaise qui l'entoure, l'histoire, simple, universelle, va devenir le rempart aux hostilités et aux préjugés. Suite à un malentendu, un homme esseulé retourne à son deuxième appartement et découvre, stupéfait, un couple d'immigrés à qui l'on a loué illégalement le lieu. Entouré d'une solitude qui ne cesse de s'accroître, rongé par un passé nuageux et une vie sociale peu épanouissante, Walter Vale va devenir le visiteur d'un lieu qui lui appartient. Le visiteur d'une culture, d'une contrée, d'une langue. A travers la musique d'un autre pays, il va découvrir l'échange, l'amitié, l'amour qu'il a perdu au cours de sa vie. Tout d'abord, la façon que McCarthy a de mettre en scène la mélancolie d'un vieil homme qui semble abandonné aux mains de l'ennui et de la morosité installe une émotion efficace et une sensibilité à fleur de peau. Dès la découverte du couple (peut-être un petit peu trop rapide), la mise en scène se colore, se rythme aux sons de Djembes en feu, arbore le drapeau de tous les pays du monde et dialogue sur toutes les langues. La première scène d'enseignement au Djembe, qui en fait est la découverte de deux personnes bientôt amies, fait résonner un burlesque du quotidien, entre l'hilarité qu'offre le décalage et le tragique d'une histoire dont on sait qu'elle se terminera mal. La seule chose que l'on puisse reprocher à ce cinéaste dont la sobriété et la justesse épatante sont au coeur d'un film à l'humanité bouleversante, c'est d'accélérer les choses dans le déroulement, de ne pas toujours prendre le temps qu'il faut. Pour autant, le rythme n'en demeure pas moins parfaitement calibré. On peut aussi se poser des questions face à la richesse (vest
Un film qui dénonce la politique américaine en terme de l'immigration et cela est fait dans ce film d'une manière intelligente. On s'attache au acteurs principaux qui dénoncent la politique américaine qui prime l'origine de la personne plutôt que les vrai valeurs de celle-ci.
Un film vraiment poignant, comme on n'a rarement l'habitude de voir, une histoire simple traitée avec beaucoup d'humanité. L'interprétation de Richard Jenkins est époustouflante, il arrive très bien à retranscrire les émotions du rôle qu'il incarne, à la fois introverti et très généreux. Les autres acteurs et actrices sont aussi L'histoire est émouvante, d'un réalisme étonnant, il évoque un visage de l'Amérique si peu connu, celui du retour à la frontière et du sort souvent tragique des sans papiers. Très belle photographie, on ne nous balance pas toutes les images clichées de NYC, il y a beaucoup d'intimité dans la mise en scène. On pourrait juste reprocher l'utilisation de quelques "raccourcis" de temps en temps.. mais qui ne gâche en rien l'image et le message du film.
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18 103 critiques
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4,0
Publiée le 5 juillet 2021
Le deuxième film de Thomas McCarth est un regard calme et dur sur plusieurs aspects différents de l'humanité. The Visitor est centré sur Walter Vale magistralement interprété par Richard Jenkins. Professeur d'économie solennel il passe son temps à faire semblant d'écrire sur son livre et à apprendre le piano. Walter se retrouve à New York pour affaires et rencontre deux immigrés clandestins Tarek et Zainab qui ont été trompés en louant son appartement. Tarek et Walter nouent une amitié inhabituelle lorsque Tarek commence à apprendre à Walter à jouer de la batterie. Cette amitié est interrompue par l'arrestation et la détention de Tarek alors que l'on décide s'il sera expulsé ou non. Walter est bientôt rejoint par Mouna la mère de Tarek. C'est un film merveilleux qui réunit quelques-unes des meilleures performances que j'ai vues cette année la. McCarthy nous désarme avec un humour ironique un esprit tranquille et un rythme méditatif et avant même de nous en rendre compte nous nous sommes retrouvés immergés. Cependant une fois le générique de fin terminé ce n'est pas tant l'intrigue que les personnages qui nous marquent. Le personnage le plus perplexe et le plus fascinant est Walter Vale. La transformation subie par son personnage est parfaitement réalisée les changements sont perceptibles mais pas intrusifs. Tarek et Zainab qui n'ont qu'une poignée de scènes ensemble parviennent cependant à partager une chimie incroyable. Hiam Abbass dans le rôle de la mère de Tarek approfondit le lien entre les personnages remplissant presque les fissures pour compléter un tout appelé un grand film...