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Caine78
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3,0
Publiée le 1 octobre 2010
Grand prix de Deuaville cette année, il est vrai que ce "Visitor" s'avère rapidement un joli film. En effet, ce touchant portrait d'homme se double très rapidement par une démarche sociale sincère et juste, filmée sans esbrouffe ni pathos par un Tom MCCarthy plutôt appliqué. Seulement, si on peut se ravir de la première partie du film, il faut avouer que l'on aie un peu déçu par la seconde. Non pas que cette dernière ne soit pas bonne, mais on aurait préféré une relation plus approfondi entre les deux protagonistes masculins, et cela même si le réalisateur a il est vrai agi quant à la période très courte sur laquelle se développe le film. Si bien que l'on a bien du mal à être bouleversé ou déchiré par cette histoire, qui joue peut-être en définitive trop la carte de la simplicité. Mais on peut aussi considérer cette dernière comme un atout, dans la mesure ou c'est aussi elle qui permet de rendre l'oeuvre tout de même attachante, rythmée par une musique de djembé du meilleur ton. De plus, l'histoire d'amour se fait convaincante et sait elle se faire assez développée et profonde. Notons enfin la belle interprétation générale, avec une mention spéciale à Richard Jenkins (le père dans "Six Feet Under) et Hiam Abbass, lumineuse. Pas un grand film donc, mais un film sincère et touchant, ce qui est tout à son honneur.
Grand Prix au dernier Festival Américain de Deauville, The Visitor est un drame intimiste et dans l’air du temps. Sur fond de chronique sociale, on part à la rencontre de Walter Vale, professeur d'économie dans une université, veuf et aigri, il va reprendre goût à la vie par la biais de la musique grâce à son colocataire Tarek, d'origine syrienne. Lui et sa copine sont clandestin, par malchance, il se fait arrêter par la police. C’est donc au professeur de tout faire pour parvenir à l’en sortir. Un film qui parle ouvertement du racisme et de la situation précaire des immigrés aux States, il parle aussi de tolérance et de l’amitié, le tout porté par d’excellents acteurs, une perle du cinéma indépendant US.
Une mise en scène sans effet au service de comédiens remarquables. Personnages empathiques. Richard Jenkins est éblouissant dans le rôle du professeur d’université dont le cœur se remet à battre au rythme du djembé en même temps qu'il renonce au renoncement. Le film en dit bien plus long sur l’état de notre société que bien des thèses.