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elisa2102
142 abonnés
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3,5
Publiée le 9 avril 2011
Je me suis laissé transporter par l'histoire de ce couple immigré et de cet homme qui cherche un sens à sa vie. The visitor est un film touchant, intelligemment écrit, qui plaira aux lecteurs, aux gens simples d'esprit.
Un très bon film social, réaliste et touchant. Le sujet est intéressant et très bien traité. Les acteurs sont excellents et contribuent grandement à la réussite du film. La musique aussi. A voir.
"The visitor" est un drame sobre autour de l'appareil d''immigration américaine. C'est une fable moderne aussi épurée que touchante, ceci grâce à un jeu d'acteur qui offrent une performance très maîtrisée à la fois chargée en émotion et très contenue.
Les émotions y sont finalement plus suggérées que vraiment montrées, cela contribue à donner une certaine dignité à l'ensemble.
A contre courant des méthodes habituelles ou tout message doit être prémâché pour le spectateur "The visitor, par sa retenue nous laisse tirer nos propres conclusion.
Certains verront dans la distanciation de la mise en scène avec le sujet une certaine froideur ou un manque d'engagement, elle m’apparaît plutôt comme un parti pris intellectuel de montrer les choses le plus fidèlement possible, sans sombrer dans le sentimentalisme.
Avec The Visitor, McCarthy aborde le thème de l'immigration assez habilement. Au lieu de nous ressortir tous les stéréotypes déjà vus, il passe par le biais de la musique, symbole de la diversité. Aidé par un acteur, Richard Jenkins, totalement voué au rôle, il en sort un film plus que correct et attachant. Reste que, après l'arrestation de Tarek, le film s'endort un peu et perd de son charme d'origine, à savoir la découverte des personnages.
Une très jolie fable issue d'un ciné indépendant américain rarement aussi revigorant et humaniste."The Visitor" a tous les atouts pour charmer le spectateur et lui faire exprimer des torrents d'empathie et de compassion.Et il fait cela avec tant de pudeur,de délicatesse et de simplicité qu'on ne peut qu'adhérer.Richard Jenkins,second rôle patent jouant sur le terrain d'un Bill Murray,trouve là un rôle épatant où il fait montre d'un talent insoupçonné jusque là.Il interprète un professeur d'université aigri,qui lors d'un passage à New York,constate le squat d'immigrés clandestins dans son appartement.Plutôt que de les éconduire,il va se lier d'amitié avec Tarek le Syrien et Zaina la Sénégalaise,en particulier à travers un djembe.Parabole sur le fait que la musique est un art pur réunissant tous les êtres.Les différences socio-ethniques s'estompent et une belle amitié naît entre Walter le coeur meurtri et Tarek la joie de vivre.Mais les services de l'immigration interviennent bientôt...Ce film prône clairement la tolérance,l'hospitalité,l'ouverture culturelle.Sous forme de comédie douce-amère sociale,"the Visitor" pointe du doigt la politique d'expulsion des sans-papiers sans raison justifiable.Mais c'est aussi un drame à hauteur humaine,où une personne lasse de tout reprend goût à la vie avec humilité et au contact de Muna,veuve éplorée et digne.Beaucoup de générosité donc dans un film chaleureux et constamment intègre.
Un petit film qui ne sort pas des chemins balisés du ciné indépendant mais qui reste suffisament bien écrit pour retenir toute notre attention et qui évite adroitement les pièges du misérabilisme et même du happy end.
Un film très réussi qui lie de manière très habile le drame psychologique au propos social voire politique. Un professeur veuf depuis peu qui a progressivement perdu le goût de la vie depuis que celle qu’il admirait (elle était concertiste au piano) est partie, va donner un sens nouveau à celle-ci grâce au hasard qui met sur sa route deux jeunes clandestins venus squatter son appartement new yorkais. Le chemin sera très progressif pour que cet homme maladroit avec la vie commence à comprendre que communiquer n’est pas si compliqué. Cet apprentissage se fera autour de la musique et d’un instrument venu d’une autre culture : le djembé, instrument de la liberté d’expression par excellence. Le professeur abandonnera les leçons de piano qu’il avait entrepris - sans doute en mémoire de sa femme - pour trouver avec le djembé sa propre identité qu’il semblait avoir abandonnée à l’ombre d’une épouse trop brillante. Voilà pour l’aspect psychologique du film de Mac Carthy qui se veut une ode à la vie. Sur l’autre versant on assiste à un véritable plaidoyer pour le mélange des races et des cultures (toujours via la musique) et à une dénonciation des méthodes radicales instaurées par le gouvernement américain depuis le 11 septembre 2001 pour ramener dans leur pays d’origine des hommes et des femmes ayant construit leur vie depuis des années sur le sol américain. Que vont trouver Tarak et sa mère de retour en Syrie ? C’est tout le monde musulman qui est frappé sans discernement par cette politique sécuritaire. Pour éviter de centrer le propos uniquement sur le Moyen-Orient, Mac Carthy a choisi d’adjoindre à Tarak une petite amie sénégalaise. Le professeur va trouver une nouvelle jeunesse dans le combat qu’il va mener pour tenter de maintenir son jeune ami sur le sol américain. Il va même entrevoir un moment la possibilité d’un nouvel amour avec la mère de Tarek venue unir son sort à celui de son fils. Beau film rempli d’humanité.
On met 1 étoile pour l'acteur principal et aussi pour Iam Abbas. Pour le reste, ce cinéma "indépendant" singe le cinéma européen, mais si un tel scénario avait pu être réalisé par un français, par exemple, il aurait été descendu en flammes. Accumulation de bons sentiments, de poncifs, d'invraisemblance (un syrien virtuose du tambour africain !??, à dire vrai, le personnage du syrien est une pure construction artificielle ), sur ce sujet -expulsion des immigrés- "La blessure" de Nicolas Klotz était autrement convaincant , et on en veut au réalisateur d'avoir introduit ce romanesque écoeurant dans un sujet aussi grave.
Qui aurait cru que ce vieux monsieur bougon, renfermé et solitaire fasse preuve de tant de générosité et d'ouverture d'esprit envers un jeune couple de squatteurs sans-papiers ? Bien plus qu'un message "humanitaire" sur le renvoi des sans-papiers dans leur pays, ce que l'on retient de ce film, c'est à ne pas juger sur les apparences ! Enfin un jeune arabe qui n'est pas un terroriste, et cette belle sénégalaise dont on sait si peu de choses, cette mère au regard fiévreux et incroyablement digne (Hiam Abbass, sublime). Et notre vieux bougon, donc, qui s'épanouit au contact de ces personnes si différentes et éloignées de sa culture et de sa vie. Si le djembé n'est qu'un prétexte, il montre une nouvelle fois que la musique adoucit les moeurs et égalise toutes les différences, rapproche les Hommes et leur fait oublier leur peur d'autrui. Beau film sobre et émouvant.
Cette belle histoire est une magnifique réalisation qui nous présente à la fois des personnages réalistes et attachants mais surtout une morale intelligente qui est la meilleure attaque que l'on puisse faire à la politique ferme anti-émigrition faite aux Etats-Unis sous le règne de Bush. Depuis le postulat simple et universel du choc des cultures passant par l’amitié entre l’étranger oppréssé et l’autochtone, McCarthy parvient à maitriser son film pour en faire un grand moment d’émotions humaines. Cette relation est magnifiquement portée par un Richard Jenkins mettant parfaitement en avant la profonde mélancolie de son personnage tournant vite à un combat militant perdu d’avance. Une fois de plus, Hiam Abbas est boulversante dans le rôle de la mère éppleurée.
Objectif atteint. A la fin du film on est véritablement perturbé. Touché. Désolé. Consterné. Bref, cette subtilité de diversité entre les différents personnages fait de ce film un joyaux. Le film parait un peu lent au début et puis peu à peu, l'alchimie prend. On se prend les quelques phrases lourdes de conséquences comme une grosse claque. Bref, un super portrait de notre monde actuel avec cette intégration sur l'humanité et cet espoir sur l'homme.
Même si elle n'était pas sans risque, l'idée de départ était extrêmement prometteuse. Et le film tient heureusement la route. Mieux que cela même. Profondément humain et généreux, "The Visitor" évite à la fois le pathos et la happy end. Bref, loin de se plier à une fausse bonne conduite, ce film touche terriblement juste, impeccable de sa première à sa dernière image.
Très sympathique petit film qui épingle très finement l'administration de l'immigration U.S. Les acteurs sont particulièrement convaincants, l'écueil du pathos larmoyant est évité -de justesse car certaines situations font quand même très conte de Noël et l'ensemble dégage beaucoup de charme. Le cinéma indépendant américain dans ce qu'il nous offre de meilleur!