Richard Jenkins est magistral dans ce rôle de veuf sans expression, les images et la couleur de la ville sont superbes, c'est surement un des meilleurs films de l'année.
The visitor se présente comme une fable moderne sur la tolérance, la compréhension multuelle par l'acceptation de l'autre et de ses différences. Le professeur d'université, en mal de vivre et d'inspiration, est un personnage qui prend progressivement du relief et de la consistance au coeur de cette comédie dramatique située dans un New-York superbement photographié.
« The visitor », dès les premières images, proclame immédiatement et radicalement un humanisme revendicatif évident. A un point tel qu’on ne puisse le résumer en soi au seul sujet du film. Et c’est le désir intentionnel de Thomas McCarthy qui livre ici une œuvre bouleversante et puissante dans ses différentes lectures. Qu’il s’agisse de l’histoire de Walter et de Tarek (l’immigration clandestine, la relation filiale manquée), celle de Walter et de Mouna (le deuil) ou encore de manière plus générale la famille idéale qui pourrait se recomposer, les contrastes religieux ou ethniques, la solitude… il aborde tout ces sujets en jouant sur un tableau unique. Et c’est là la grande force de cette œuvre originale : sa structuration. Si les qualités de McCarthy à la tenir sont indéniables malgré parfois un côté appuyé, les acteurs viennent parfaire cette intensité dramatique. Chacun, Richard Jenkins (le père de « Six feet under »), Hiam Abbass (« Désengagement », « La fiancée Syrienne »), Haaz Sleiman (une belle révélation) ou encore Danai Jekesai Gurira provoque l’empathie naturelle et nous assène une émotion brute allant de l’espoir au renoncement, de la joie à la rage. « The visitor » Grand Prix de Deauville 2008 se veut la démonstration que l’on peut allier le cinéma grand public avec un sujet aussi difficile, sans pathos ni condescendance. A voir la réaction des spectateurs sur le générique de fin dans une salle bondée, le pari est gagné !
Un film sensible et original qui nous montre les dégâts collatéraux de l'après 11 septembre. Alors que la différence est en réalité une richesse, que la couleur de la peau, la barrière des langues ou de la culture, peuvent se transcender par le biais de la musique ou de moments partagés et par le dialogue et l'intérêt que l'on porte aux autres. Tous les personnages sont attachants et lumineux. A voir absolument
Très déçue par ce film dont j'attendais beaucoup au vu des critiques dithyrambiques. J'ai vu un film convenu, politiquement correct à un point ahurissant, et qui reste peu crédible : la redemption du misanthrope ne m'a absolument pas convaincue, elle est trop soudaine . Jamais je n'ai adhéré : même si l'ensemble est sympathique ça reste du niveau de l'instit ou de Joséphine ange gardien. C'est dire .
Traîné un peu contre mon gré voir ce film, le résumé sur Allociné n'étant pas particulièrement attirant, n'étant pas plus que cela client du cinéma indépendant américain, je m'attendais donc à m'ennuyer un peu. Or j'ai été pris à la gorge par ce film qui est de l'émotion pure, loin des sentiments factices d'Hollywood. Des gens ordinaires, des destins tristement ordinaires hélas aussi qui se téléscopent pour faire une histoire qui vous agrippe, vous secoue et ne vous lâche pas. L'Amérique de l'après 11 septembre dans toute son horreur de broyeuse paranoïaque, qui peut susciter la révolte même chez ses citoyens les plus "rangés". Sur un plan anecdotique j'ai relevé une des marques de fabrique de ce genre de cinéma : le sempiternel break Volvo qu'on voit apparaître brièvement... Si le choix le permettait, j'aurais enlevé 1/2 étoile pour la photo aux dominantes chaudes un peu envahissantes par moments, mais c'est vraiment un bien mince reproche que je ferais pour ce petit bijou qui doit beaucoup au jeu saisissant des deux acteurs principaux.
Film qui reste dans la subtilité, et auquel on ne peut rester insensible ! Sans tomber dans le mélodrame, du début jusqu'à la fin le jeu des acteurs est très fin.
Ce beau jeu prête ainsi à la réflexion sur le thème de l'immigration aux USA ou même dans d'autres territoires, comme la France.
Tout cela pour conclure que cette réalisation très réussie vaut réellement le détour ! Je pense que l'on ne peut pas sortir de la salle de cinéma en ayant regretté d'avoir fait le déplacement. Chacun peut ainsi retirer quelque chose de ce film... ALLEZ-Y !
Déçue...vu le prix et le battage médiatique. Plein de clichés sur l'immigration, tiens il existe des gentils syriens qui jouent du djembé, et des gentilles sénégalaises qui tressent des bracelets. Et quand ils sont expulsés : "c'est trop injuste, ce sont des gens bien" !!! Non ? pas possible ? ceux qui ont adoré ce film ne connaissent ni les immigrés, ni les problèmes des sans papier. La dernière image est peu crédible et le tout est lénifiant. La mère joue mal, elle est artificielle dans une séduction systématique un peu déplacée. Certes, il y a des moments d'émotion et l'acteur qui joue le prof est excellent en prof coincé qui s'ouvre à autre chose.
Tout comme La Visite de la Fanfare il y a un an, The Visitor est sans aucun doute le film à aller voir en ce moment. Avec simplicité, sensibilité et justesse, Thomas McCarthy a fait un très beau film qui nous remet les idées en place sur des sujets importants. Les interprètes sont parfaits. Si on voulait pinailler, on pourrait juste regretter que l'histoire se déroule parfois de façon un peu trop prévisible.
J'allais voir ce film pour accompagner ma mère et avec très peu d'info. J'en suis ressortie avec une boule dans la gorge. Ce film est magnifiquement interprété avec une musique entrainante. A ne louper sous aucun prétexte.