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Un visiteur
2,5
Publiée le 10 avril 2012
Ce film aurait pu être vraiment bien mais il ne se passe rien pendant les 3/4 (même si on ne s'en rend pas vraiment compte) et la fin est assez énervante.
SHINING. La neige a la mode (Poupoupidou) .On apprecie sa beauté, sa clarté, sa froideur. Bacri revient au cinéma et change de registre. Moins raleur, plus en émotion et affection, ce film lorgne du coté de Chabrol et de Claude Miller.
« Avant l’aube » est un thriller psychologique réalisé par Raphaël Jacoulot. Jacques Couvreur est propriétaire avec sa famille d’un grand hôtel dans les montagnes pyrénéennes. Un soir de tempête, son fils, avec lequel les rapports sont conflictuels, percute avec sa voiture un client qui vient de quitter la pension. Après avoir caché le corps, Jacques Couvreur et son fils rentrent à l’hôtel mais sont observés par Frédéric, jeune stagiaire en réinsertion. Celui-ci suspecte rapidement que son patron cache quelque chose mais décide de ne pas en parler. Le réalisateur nous plonge avec ce suspense tendu finement dialogué dans une atmosphère que Claude Chabrol n’aurait pas renié. Il y est question de secret de famille sur fond de lutte de classe entre d’un côté une famille bourgeoise et d’un autre un être esseulé et fragile que la précarité de sa situation semble condamner au silence. La relation entre les deux personnages principaux, faite de non-dits et de commisération fourbe est la pierre angulaire du film. Jean-Pierre Bacri et Vincent Rottiers incarnent idéalement ces deux protagonistes. La qualité des rôles secondaires est également à souligner, avec une mention particulière à Sylvie Testud, parfaite en inspectrice de Police un peu loufoque mais perspicace. Les paysages enneigés des Pyrénées offrent au réalisateur un cadre immaculé qui colle parfaitement à l’univers oppressant du récit. « Avant l’aube » est donc un thriller intéressant à plus d’un titre, passionnant aussi bien par son style narratif que par la manière dont le réalisateur dépeint la noirceur de l’âme humaine. Un film à voir.
J'ai été étonnamment happé par ce film en zappant dessus par hasard alors qu'il commencait, il véhicule une atmosphère à la fois réaliste et mystérieuse. Le réalisateur nous fait réfléchir avec pas mal de non-dit. Seuls bémols, une cigarette dans la bouche des acteurs à chaque plans, on étouffe ! Et la fin "ouverte" qui nous donne une impression d'inachevé.
Pas mal. Quelques longueurs dommageables. Sinon, remarquables jeux d'acteur, Bacri et Rottiers en tête. Un film à voir malgré une fin quelconque, qui annoncerait presque un "avant la nuit".
Un film bien ficelé, calme, pesant, des personnages bien dessinés. Un polar sur fond de lutte des classes. Les acteurs sont très bons. Quelques longueurs. Une fin moins réussie que le reste.
Un film qui ne paye pas de mine au premier abord, mais qui en fin de compte est vraiment très bon. Vincent Rottiers & Jean-Pierre Bacri en premier évidemment, mais également un scénario ciselé, qui fait que l'on voit les personnages coupables s'enfoncer jusqu'à ce qu'il n'est d'autres moyens que d'avouer ou de trouver le coupable idéal. C'est très bien fait, ça tient en haleine, du bon cinéma.
Entendu, tous les acteurs sont bons, même Sylvie Testud habillée comme un sac poubelle avec des faux airs très lointains de Colombo ; son enquête manque d’être plus fouillée, mais l’ensemble reste froid comme cette neige. Et comme je déteste le froid, autant dire que je suis resté à distance de ce film prometteur. Seulement, cette fin brutale qu’on nous laisse imaginer participe à cette distance et m’empêche de l’apprécier pleinement.
Film social bien construit sur un ton presque chabrolien. L intrigue est pretexte a une toile de fond sous forme de lutte des classes. La trahison finale se passe comme si c etait celle du spectateur et le point fort du film est que ce qui est tu a plus de resonnance que ce qui est montre.
Un film que l'on regarde avec plaisir mais qu'on a l'impression d'avoir déjà vu avec les films de Chabrol notamment... la fin est assez prévisible, reste une bonne interprétation des comédiens
"Avant l'aube "est un intriguant drame criminel français,qui ne cache pas ses emprunts aux univers de Claude Chabrol ou de Georges Simenon.De fait,la photographie blanche(l'action se passe dans les hauteurs de l'Ariège)et l'ambiance générale(taiseuse et paranoïaque)sont indéniablement les points forts du film.Raphaël Jacoulot est aussi assez doué pour illustrer sa lutte des classes entre la bourgeoisie montagnarde et le prolétariatenvieux,métaphorisée par l'hôtel dans les hauteurs et la petit village de la vallée.L'affrontement à fleurets mouchetés entre Jean-Pierre Bacri et Vincent Rottiers vaut aussi le détour.Si le premier est clairement en terrain conquis(propriétaire bougonnant et veule),le second,intense et ambigü confirme sa montée en puissance.On ne sait pas si leur rapprochement est factice(le jeune est témoine d'un crime gênant)ou réellement filial.Malheureusement,Jacoulot ne creuse pas assez la piste,délaissant trop le côté psychologique,et accumulant les passages obligés.de plus,il tue définitivement tout mystère en faisant intervenir la fliquette,jouée par une Sylvie Testud étrangement volubile.Quelques promesses malgré tout.