L'hiver étant la saison des soupes bien chaudes et bien revigorantes, Monsieur JACOULOT n'a pas oublié la recette de sa grand-mère.
Qui nécessite l'emploi d'un gros NAVET !!
Ayant lutté pendant plus d'une heure contre le sommeil, je me suis surpris à regarder ma montre 20 fois, à me demander ce qui m'avait pris d'être dans cette salle, pour voir un film pareil.
Eloge de la lenteur, truffé d'invraisemblances et même d'erreurs. Marrantes d'ailleurs à relever pour les yeux avertis.
Deux m'ont bien fait rire :
- Le Porsche Cayenne qui en est un à l'aller mais plus un au retour - Le Lieutenant de Gendarmerie qui porte des galons de sous-off.
Ca témoigne d'ailleurs de l'amateurisme du "metteur en scène" qui nous l'a "mise"...Bien profondément.
Petit thriller français qui ne pète pas plus au haut que son cul,"Avant l'aube" est un sympathique drame à suspense qui respecte les codes du genre sans oublier ses personnages et l'auteurisme(ici,pas du tout pompeux et chiant) qui caractérise le cinéma frenchy.Et surtout,on a ici un vrai metteur en scène,Raphael Jacoulot,qui filme son histoire avec une aura mystérieuse et donne un goût très hitchcockien à l'ensemble.Malgré une trame policière trop convenue et molle du genoux(aggravée par le personnage pseudo-décalé de Sylvie Testud,qui est inutile et casse l'atmosphère ensorcelante jusqu'ici très bien),ce film est doté d'une telle ambiance envoûtante,qu'il mérite qu'on jette un œil dessus...
Entendu, tous les acteurs sont bons, même Sylvie Testud habillée comme un sac poubelle avec des faux airs très lointains de Colombo ; son enquête manque d’être plus fouillée, mais l’ensemble reste froid comme cette neige. Et comme je déteste le froid, autant dire que je suis resté à distance de ce film prometteur. Seulement, cette fin brutale qu’on nous laisse imaginer participe à cette distance et m’empêche de l’apprécier pleinement.
Après l'univers bourgeois du Roman de ma femme, en voici un autre avec une histoire que Chabrol n'aurait pas renié non plus. On est cette fois-ci plus dans le polar pur. Pour son deuxième film le réalisateur Raphaël Jacoulot excelle par une mise en scène simple, précise, discrète et maîtrisée, même si elle peut sembler sérieuse et académique. Cela ne gâche rien au plaisir ressenti. L'histoire est un vrai suspens et la direction d'acteurs impeccable. On assiste à l'explosion d'une famille bien sous tous rapports mais qui suite à un banal accident, va voir l'étau se resserrer autour d'elle implacablement. Plus que de grandes explications ou démonstrations, tout est ici suggéré. Entre non-dits et regards s'installe une ambiance tendue comme un arc, où la peur, l'angoisse et la culpabilité sont palpables. Implicitement les deux personnages vont s'affronter sans que jamais ils ne parlent de l'affaire. Pour interpréter tout cela que de bons acteurs. Jean-Pierre Bacri et Vincent Rottiers forment un duo formidable. Le premier tout en sobriété et assurance, le second en rage et fascination retenues dans un rôle presque muet. Ce dernier prouve qu'il n'est plus vraiment un espoir mais qu'il compte bien dans le cinéma français d'aujourd'hui. L'excellente Sylvie Testud a un second rôle mais ô combien important. C'est le cheveux sur la soupe de l'intrigue. La flic un peu loufoque mais pugnace qui va venir mettre son grain de sel dans tout ça. Ambigu et troublant voir fascinant, Avant l'aube se révèle être un bon petit polar à la française comme on les aime. Sorti dans une totale indifférence, dommage, il ne va pas être beaucoup vu... En tout cas pour moi une excellente surprise.
L'intrigue policière n'est ici qu'un prétexte à une analyse des relations humaines et des classes sociales. Avant l'aube puise ses références chez Chabrol et Kubrick et s'en sort avec les honneurs. On est happé par les regards de Vincent Rottiers, les bassesses de Bacri, l'intelligence de Sylvie Testud et la froideur de Ludmila Mickael.
Un thriller plutôt réussi avec des comédiens crédibles. Jean Pierre Bacri formidable dans un rôle assez différent. Le scénario peine un peu vers la fin à trouver son dénouement qui nous laisse sur notre faim .
Avant l'aube, s'il n'était pas réussi gràce à la qualité de sa mise en scène et la force de son interprétation, serait écrasé par la lourdeur de ses références qui font de ce long métrage le fruit d'une liaison contre nature entre Shining et Columbo. Les interprétations de Bacri, qui n'en fait pas trop, et du jeune et habité Vincent Rottiers sont remarquables de justesse, de pudeur et d'émotion rentrée. La mise en scène est belle comme le démontrent ses mouvements de caméra montrant des paysages pyrénéens enneigés, ses routes désolées et solitaires, son bel hôtel perdu et ses couloirs mystérieux comme autant de recoins d'où pourraient émerger des horreurs insoupconnées et cachées. On doit noter aussi la belle musique du film. Le film de Jacoulot s'inspire très nettement du Shining de Kubrick (l'hôtel isolé par la neige, les montagnes, la scène d'ouverture avec la voiture sur les routes sinueuses, les chambres de l'hôtel ou la cuisine du stagiaire, le moment ou Bacri boit au bar filmé de dos, le rapport au père, la fuite dans la neige, le stagiaire qui "sent" un secret caché, ici à peine probable...) Quant à Columbo, Sylvie Testud ressemble à l'inspecteur à l'imperméable avec sa voiture pathétique jusqu'au chien, sa compassion et sa fausse naïveté ... Le film souffre de quelques flottements et de longueurs mais surtout d'hésiter dans la direction thématique à prendre : pur thriller, film de rapports de classe, notion du père de substitution, faits fantasmés. Un bon film fort et avec Les femmes du sixième étage, la meilleure oeuvre française de ce début d'année.
Un bon polar mené avec brio par un auteur grand espoir français : Raphaël Jacoulot. Une ambiance sobre mais inquiétante, même si malheureusement, trop souvent le film traîne à aller au prochain rebondissement. Bacri est parfait dans cette personnalité trop difficile à cerner, Rottiers est l'autre très grand espoir de ce film, avec son regard qui en dit long sur l'ambiguïté de son personnage.
Excellent polar dans la grande tradition des séries noires à la française qui ménage le suspense et l'incertitude jusqu'au bout. Bacri et ses partenaires sont excellents.
Plus un film TV qu 'un film , le sujet se perd dans les méandres d'un accident qui auraient pu être expliqué , car on sait à peine pourquoi ne pas l'avoir dit , des accidents celà aurait éte explicable , en plus avec la situation du fils , un peu lourd comme le film
Second long-métrage pour Raphaël Jacoulot qui s'est attelé à un thriller montagnard sur fond de manipulations et de faux-semblants. Une petite frappe qui devient du jour au lendemain le protégé de son patron, ce dernier cachant un lourd secret entretenu avec son fils. Pourquoi un tel rapprochement entre le patron et son employé (au passé trouble), cherche t-il à cacher quelque chose ? Trouve t-il auprès de lui le fils qu'il n'a jamais eu ? Ces deux raisons se valent et c'est justement ce qui maintient un semblant de suspens. On connait les suspects dès le début du film, on a hâte d'en connaître le dénouement. A signaler aussi, une belle collaboration entre Jean-Pierre Bacri & Vincent Rottiers, entre manipulations (affectives ?) et polar à demi teinte où le film aurait gagné a être moins "sage".
Je suis complètement bluffé par ce deuxième film de Raphaël Jacoulot.
Le scénario est à la fois simple, mais en même temps astucieux et captivant.
Rien de prétentieux ou de rébarbatif.
La mise en scène est soignée, vive et s’arrête souvent sur des visages avec un talent certain. La photographie est magnifique.
La distribution est largement à la hauteur.
Un grand plaisir de revoir la trop rare et excellente Ludmila Mikaël.
Sylvie Testud est étonnante et impeccable dans la peau de son personnage.
Jean Pierre Bacri, absolument remarquable, toujours dans le même rôle de bougon, diront certains, mais je répondrai, à chaque fois différent malgré tout.
Un grand Monsieur du cinéma en tout cas.
Vincent Rottiers lui fait face avec talent. On peut espérer qu'une belle carrière s’annonce devant lui.
Avec une simple phrase, le mot de la fin revient à Sylvie Tesdud et tout est fini.
La distribution est réussie et les acteurs impeccables, le décor original et le scénario brodé finement avec pour fond les classes sociales reste facile. On sait où le film va nous mener sans grande surprise mais la réalisation soignée capte le spectateur.