Retraçant comme un documentaire l action de la Bope une police armée qui est active dans les favélas contre son crime. Au delà de l élite qu elle est censée représenter on nous montre la faible limite entre police et ripoux à tous les niveaux et les mécanismes pervers qui existent. Scénario aussi confus que le sac de noeuds que constitue toutes ces parties prenantes, même si on s y perd il en ressort un grand sentiment d immersion dans un monde où on n est plus sur que la loi existe en dehors de celle de la force ... assez pathétique constat avec son lot de violences dans ce Brésil des années 90. Cela a t'il changé ?
Se voulant choquant, poignant et réaliste, "Tropa de Elite" ne fait pas dans la demi-mesure en terme de mise en scène, cette dernière étant par ailleurs très soignée. Les forces du film résident dans sa narration accrocheuse qui nous tient en haleine pendant tout le film et dans son côté réaliste qui nous montre à quel point les favelas peuvent être dangereuses. Le récit se montre intéressant sur toute la ligne et prend le temps de nous illustrer toutes les facettes de cette troupe d'élite nommée le BOPE: entraînement, préparation, intervention, tout cela baigne dans une tension et une psychologie plutôt instables que le personnage principal arrive parfaitement à nous faire ressentir. Une très bonne surprise qui, en plus, vient d'un pays qui ne fait pas parti des gros du monde du 7ème art.
Troupe d'Elite est une formidable plongée dans le milieu sanglant et délétère des favelas de la cité de Dieu. Son intensité dramatique servie par une violence poussée, un casting impressionnant et une très bonne mise en scène en font un moment très prenant aux côtés de ces flics droits dans leurs bottes en apparence mais pourtant bien prompts à faire usage d'une force incontrôlée pour parvenir à leurs fins, quand ils ne sont pas tout simplement véreux. Du grand cinéma, qui prend au tripes, avec en prime une fin laissée en suspens sur une inspiration bienvenue de José Padiha.
Vouloir montrer que la police brésilienne est corrompue est une bonne chose, à condition que le message ne soit pas relégué au second plan. En effet, Padilha mise tout sur l'action et les fusillades du coup on oubli totalement son discours. Mais on aime beaucoup sa mise en scène et sa manière de filmer caméra, tel un documentaire au cœur des favelas.
Un film dur et violent sur une réalité difficile et qui se décortique comme dans un Scorsese , une analyse poussé et réaliste d'un milieu meurtrier . Autour d'un symbole et d'une unité , le scénario nous montre le schéma de la corruption de la police au Brésil et des ravages que cette corruption et cette guerre de la drogue provoque aussi bien sur les flics honnêtes que sur leurs proches , un drame urbain et moderne qui relate sans ellipses (au point d'en faire trop sur le gore) leurs quotidiens . Tiraillé et auto-destructeur , Wagner Moura incarne avec justesse ce soldat emprisonné par son travail mais qui veut juste partir , pouvoir enfin quitter cet enfer et voit dans Caio Junqueira et André Ramiro , l'espoir de cette relève attendu et vu sous deux angles . Ultra réaliste et très cru , la mise en scène de José Padilha est très efficace , il n'épargne rien en matière d'hémoglobine et enchaine les scènes chocs dans les deux camps , un surplus de choquant qui reste réaliste mais parfois rend le film plus violent que dénonciateur . Un bon film , réaliste et surtout révélateur d'un "système" pourri .
Un film intéressant qui dépeint l'univers des favelas de Rio et l'ensemble de la police brésilienne. Une immersion réussit qui nous plonge dans la vie de plusieurs personnage aux destins différents et aux méthodes musclé a la limite de l'acceptable. Mais pour réussir a se faire une place au milieu des gangs, des flics pourris et autres pièges, chacun devra trouver la force et la volonté pour sen sortir. Une mise en scène nerveuse, des scènes choques, des personnages attachants, un scénario bien traité font de ce film documentaire une oeuvre forte plus qu'’intéressante. A voir assurément, mais pas en famille au risque de choquer les plus jeunes.
Une plongée anxiogène et sans concession dans l'univers cynique et violent de ces hommes qui combattent la corruption qui gangrène Rìo... Tropa de Elite est une tuerie (dans tous les sens du terme), mais loin d'être un "film d'action" ou un divertissement décérébré comme on pourrait le croire le film pointe aussi dans un style quasi-documentaire le rôle des classes moyennes dans le trafic de drogue à l'origine du crime dans la ville ainsi que l'organisation du racket mis en place par la police militaire. Âmes gauchistes bien pensantes s'abstenir... Un film exceptionnel, qui a eu une suite de qualité équivalente en 2010.
Réalisé de façon très réaliste, "Tropa de Elite" montre une oeuvre soignée avec finesse. Le scénario est bien construit et les personnages sont joués par des acteurs convainquants. Le rythme est entraînant malgré quelques scènes ennuyeuses. Le long-métrage est donc captivant et surtout intéressant.
Tropa de Elite : Quand la justice sort les gros calibres et envoie valser la morale
Tropa de Elite te plonge direct dans l'enfer des favelas de Rio, un monde où la police n'a plus qu'un seul moyen de se faire respecter : sortir les gros calibres. Le BOPE, cette unité d'élite qui fait passer les forces spéciales pour des scouts, doit remettre de l'ordre dans ce chaos en tirant d'abord et en posant les questions... jamais. José Padilha te balance tout ça sans anesthésie, et autant dire que t'as intérêt à avoir le cœur bien accroché.
Wagner Moura incarne le Capitaine Nascimento, un gars qui a vu tellement d'horreurs qu'il en arrive à douter de sa propre humanité. Entre les descentes musclées et les embuscades, il doit gérer sa vie de famille qui part en lambeaux, et franchement, ce n'est pas la joie. Nascimento, c'est un peu le Dark Vador des flics : plus il essaie de ramener l'ordre, plus il s'enfonce dans la violence, et ça le bouffe de l'intérieur. Tu sens que ce mec est à deux doigts de tout lâcher, mais il tient bon, parce que dans ce monde pourri, la faiblesse, c'est la mort.
Neto et Matias, c'est le duo de choc : l'un est un vrai chien fou, prêt à mordre dès qu'on le lâche, l'autre est un idéaliste qui croit encore à la justice. Ensemble, ils sont l'espoir du Capitaine Nascimento pour lui succéder. Mais dans ce monde où même les bonnes intentions finissent dans un sac mortuaire, on sait bien qu'un des deux va y laisser sa peau. Et cette tension, Padilha la fait monter comme un soufflé au fromage : tu sais que ça va exploser, mais t'es quand même surpris quand ça pète.
Le film adopte un style documentaire qui te prend par la gorge dès le début. Caméra à l'épaule, lumière crue, narration en voix off : tout est fait pour te plonger dans l'action comme si t'étais avec eux. T'as pas le temps de souffler, ça court, ça tire, et chaque plan te fait sentir l'urgence et la brutalité de la situation. Et la bande-son ? Un vrai shoot d'adrénaline avec "Rap das Armas" qui te donne envie de te lever et de taper dans tout ce qui bouge.
Ce qui rend Tropa de Elite encore plus flippant, c'est de savoir que c'est pas que de la fiction. Le BOPE existe, les favelas sont vraiment ces zones de guerre où la vie humaine a si peu de valeur. Et quand tu vois ce que ces types endurent, tu te demandes comment ils font pour ne pas tous devenir cinglés. Padilha ne te ménage pas : il te balance la vérité en pleine face, sans fioritures, et tu te retrouves à réfléchir sur la frontière floue entre justice et vengeance.
Tropa de Elite est un film qui te prend aux tripes et te secoue sans ménagement. José Padilha livre une œuvre violente, réaliste et profondément immersive, où la justice est une illusion et la violence une nécessité. Avec des personnages forts et une réalisation nerveuse, ce film ne te laissera pas indemne. Prépare-toi à plonger dans l’enfer des favelas, où chaque balle a son mot à dire.
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Film au manichéisme quasi militant : on est bon ou mauvais, et la sanction se doit d'être implacable dans le deuxième cas pour les "troupes d'élite" à l'agressive tête de mort. Passionnant comme un reportage ce film de fiction ne laisse pas indemne au terme de presque deux heures haletantes passées dans le quotidien effrayant des favelas. A voir.
Ne vous attendez pas à voir un remake de La Cité de Dieu, ce film n'en a pas le niveau. C'est néanmoins un bon film qui met l'accent sur les BOPE, ces commandos qui agissent dans les favelas quand la police ne peut plus rien faire. Le film est intéressant et j'ai passé un bon moment, le scénario est bien fait.
L'histoire d'un chef du GIGN du Brésil qui veut se barrer à toute vitesse pour s'occuper de son fils fraîchement pondu. Les films sont durs en ce moment, mais là, l'humour permet de faire passer la pilule. On pense beaucoup à « L'année du Dragon » de Cimino, mais peut-être sans la beauté et la maîtrise. Ce film est essentiel, mais semble un peu brouillon, la voix off est parfois insupportable, et l'image n'est pas très belle. Pour le reste, que du bonheur, les multiples histoires, les flash backs, le grand final qui nous laisse le choix, que du bon, sans parler de la musique contemporaine, loin de la bossa nova brésilienne, et de la violence et des personnages, ultra réalistes. Un constat bien sombre et amer de l'état de décomposition du tiers monde latino, un film indispensable.
Un film coups de poing basé sur le récit de deux anciens membres des forces d'élite du BOPE. Contrôlés par les trafiquants de drogue, les favelas de Rio ne peuvent compter sur la Police, totalement corrompue. La Tropa de Elite, commando de soldats rompus aux combats de guerre, est la seule unité à pouvoir neutraliser et désarmer les dealers. C'est percutant et hyperviolent et d'une morale très discutable, de plus parfois mis en scène avec une certaine complaisance. Le résultat est mitigé et la toute fin du film n'arrange pas les choses, nous laissant penser qu'il n'y a aucun échappatoire à cet enchainement de violence.