Tropa de Elite (troupe d'élite)
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194 critiques spectateurs

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ConFucAmuS
ConFucAmuS

544 abonnés 961 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 14 août 2020
Petite précision utile : si vous attendiez un film d'ation bêta opposant de super-flics à de méchants caïds, vous risquez la douche froide. Alors oui, le film est bourrin mais sa finalité le place bien au-dessus des bêtises manichéennes que semble promettre l'affiche.
Tropa de Elite est un film énervé, et pas qu'un peu. À tel point qu'il a déclenché de vives controverses un peu partout. Alors qu'à domicile, certains l'ont éreinté pour sa peinture très critique de la BOPE ((Bataillon des Opérations Spéciales de Police), d'autres en France l'ont au contraire accusé de cautionner les pratiques fascisantes à l'écran.
Sûrement le signe le plus éloquent d'une vérité à chercher ailleurs.
Le réalisateur José Padilha adapte le roman (Elite da Tropa), écrit par l'anthropologue clairement situé à gauche Luiz Eduardo Soares et deux anciens policiers qui partageaient leurs expériences. Bref, difficile de considérer le film autrement que comme la charge d'observateurs à l'encontre d'une situation maintenue dans un statu quo qui relève plutôt de l'impasse sociale.
Tropa de Elite est une plongée viscérale dans une guerre perdue d'avance puisque ses ramifications passent sous le radar de ceux qui y participent ou la dénoncent. L'ambigüité supposée de l'œuvre se situerait dans son emploi de la voix-off, hors elle n'a jamais été instituée comme la vision de son réalisateur. Sinon, que dire d'un Scorsese qui en est devenu l'un des mandataires ?
Il est fort probable que la séquence du débat en fac soit le vrai cœur du film. Une scène où chacun est prompt à brocarder (pas forcément à tort) mais personne ne semble disposé à écouter son contradicteur. Et encore moins à la comprendre. Conséquence mais également lien de causalité qui participe à l'enlisement des injustices.
La mise en scène colle à cette ambition d'hyperréalisme : caméra à l'épaule, montage brute, colorimétrie dé-saturée. Les deux heures s'apparentent à un match de boxe, où Padilha distribue les uppercuts à satiété. Ça bouge presque sans interruption, ça éructe également souvent, et la narration mélange ses différentes strates sans jamais perdre le fil du récit.
Tropa de Elite veut clairement secouer son audience, et quelle que soit l'opinion définitive, nul ne pourra lui enlever cette force. Il serait également injuste de ne pas saluer l'interprétation fiévreuse de ses comédien.ne.s, tous bien tranchants.
Sa limite se situe dans les pistes qu'il ouvre mais dont il ne boucle qu'une partie (celle consacrée au BOPE). Un peu décevant puisqu'il a la bonne idée de ne pas se fermer à un seul point de vue. Dommage de ne pas avoir prolongé les réflexions sous-tendues par les passages incluant le personnage de Maria.
Incertitudes
Incertitudes

218 abonnés 2 333 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 24 octobre 2015
Le cinoche brésilien a le vent en poupe depuis que Fernando Meirelles a ouvert la voie avec La cité de Dieu. L'ancien documentariste José Padilha poursuit cette plongée dans les favelas brésiliennes avec Tropa de Elite. Un véritable film coup de poing entièrement filmé caméra à l'épaule où on suit le quotidien d'une police militaire : le BOPE. Écrit par un sociologue et un ancien du BOPE, j'aurais du mal à accuser le film de ne pas savoir de quoi il parle. Padilha nous montre un Brésil loin des images d’Épinal. Des favelas qui sont en réalité de véritables pétaudières où trafiquants de drogue et police collaborent main dans la main pour éviter la guerre. Mais au-dessus, il y a donc le BOPE avec à sa tête l'intransigeant colonel Nascimento. Celui-ci prépare sa succession avec un parcours du combattant ridiculisant sans peine le sergent-instructeur Hartman de Full Metal Jacket. Padilha ne prend pas partie. Certes, les méthodes de ce GIGN local sont des plus discutables. Elles sont du genre à tirer d'abord et à poser les questions ensuite de préférence avec le canon d'un revolver dans la bouche. Certes, du boulot et de meilleures conditions de vie permettraient à ces gens de vivre décemment et de ne plus avoir le trafic de stupéfiants comme seule occupation. Mais la situation semble à en être arrivée à un tel point de non-retour avec d'un côté des truands sadiques et de l'autre une police corrompue jusqu'à l'os, qu'en arriver à de telles opérations commando est explicable. Nul doute que personne ne souhaite en arriver là. Cela dit, est-ce que la situation est en voie d’amélioration ? Visiblement non. Ce film montre donc une réalité très sombre, voire même désespérée et pose les bonnes questions en invitant le spectateur à se faire sa propre opinion. Les habituelles critiques voyant du fascisme de partout comme pour Starship Troopers de Verhoeven ou dans les Dirty Harry n'ont donc rien compris et ce serait bien qu'elles voient un peu plus loin que le bout de leur nez. Les lecteurs valent beaucoup mieux que ça.
Agnes L.
Agnes L.

178 abonnés 1 725 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 16 avril 2022
Film brésilien sur la violence dans les favelas et la relation entre les divers groupes de policiers et les dealers de tout poil. Pas très convaincue par ce qui nous est raconté. D'un côté, une police régulière corrompue et de l'autre, la BOPE qui fait ce qu'elle veut et a des airs de brigade fascisante. L'intrigue n'est pas très claire dans un premier temps avec une caméra qui bouge sans cesse, à vous donner le tournis. Ensuite, le spectateur comprend un peu mieux l'enjeu et le centrage sur le commandant de la BOPE. Seulement, comment cautionner ce que l'on voit à savoir une BOPE qui agit en totale impunité pour torturer ou tuer.
Jahro
Jahro

59 abonnés 684 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 1 octobre 2017
La police des polices brésilienne ressemble moins à nos bœufs-carottes qu'à un commando militaire. C'est du brut, pas de place pour les médiocres. Le capitaine a beau vouloir lâcher du lest, sa vision du monde n'en est pas moins farcie d'idées extrémistes dont rêveraient Marine, et pas mal de français selon Ipsos/BVA. Intègre jusqu'à l'intolérance, rompu aux pires tâches et familier de l’hémoglobine, il nous berce de sa voix posée durant tout le film, sur fond de gangs, de drogues, de massacres et d'une jolie étudiante pacifiste qui aurait mieux fait de naître sous une autre étoile. Elle est la caution magnanime de l'histoire, celle par qui un autre monde est possible ; et tant pis s’il a l’air mal engagé. Troupe d'élite, malgré son titre à la Rambo XII, est un très beau manifeste, violent et dur, qui fleure bon, ou bien mauvais, l'authenticité la plus tristement crue. C'est rare, et pour qui a le cœur bien accroché, ça mérite un petit coup d’œil. José Padilha remettra les pieds dans une favela deux ans plus tard, à l’occasion d’une suite aussi réussie. Puis il cédera à son tour aux sirènes hollywoodiennes, se fourvoyant dans un remake inutile de ce vieux Robocop. Laissons-le où il est, et restons-en plutôt aux bases.
gregbox51
gregbox51

42 abonnés 1 040 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 17 octobre 2017
Film très mal raconté, image glauque, caméra épaule frémissante, tout ça aurait pu être très intéressant mais beaucoup de travail encore à faire....
Viintage_dreams T.
Viintage_dreams T.

43 abonnés 419 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 11 mai 2024
Un film qui nous permet de comprendre un peu plus la situation du Brésil et plus particulièrement de Rio de Janeiro.. Les trafiquants contre la police.. J’ai beaucoup aimé le fait que le réalisateur ne prenne pas partie, c’est de la description neutre de ce qui se passe. Attention, c’est violent, âmes sensibles, s’abstenir.
Julien D
Julien D

1 229 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 21 juin 2013
Ce film d’action policier brésilien est finalement moins prétexte à une enquête policière classique qu’une dénonciation brutale de la situation délicate à laquelle doivent faire face les forces de l’ordre locales par rapport à la collaboration qu’est contraint de faire la police militaire, en manque d'entrainement et d'armement, avec les trafiquants de drogues qui règnent sur les favelas en créant une milice armée dont les membres sont réputés pour leur détermination et leur incorruptibilité. Co-scénarisé par un ancien capitaine de ces brigades d’interventions armées, les B.O.P.E., la description faite de leurs méthodes violentes est aussi réaliste que l’image négative que peuvent en avoir les jeunes habitants des beaux quartiers. Le manque d’expérience en tant que réalisateur se ressent à travers la photographie aux couleurs trop éclatantes pour un film noir et surtout à la narration lunatique, cependant il parvient à créer une intensité prenante et à filmer avec une parfaite objectivité une violence si omniprésente que sa morale semble trouble.
this is my movies
this is my movies

729 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 12 août 2016
Le cinéma brésilien est peu connu de par chez nous et mis à part "La cité de Dieu" ou les films de W. Salles, il s'exporte peu en général. Film d'action pas aussi bourrin qu'on pourrait le croire. Caméra épaule, scénario tendu, acteurs impliqués, ambiance travaillée, c'est du très bon cinéma, au service d'un propos parfois ambigu et qui dépeint, sans concessions ni manichéisme, un monde sans espoir. Très violent, parfois limite facho, le film propose peu de scènes d'action et se révèle assez maladroit dès que l'on s'approche de la vie quotidienne des persos mais l'ensemble reste très bien fait, noir et désespéré. Un uppercut qui fait mal et qui laisse sonné le spectateur. D'autres critiques sur
dahbou
dahbou

215 abonnés 2 186 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 14 août 2011
La cité de dieu a ouvert une porte et certains s'y sont engouffrer. Tropa de Elite est sans doute le plus réussis des suiveurs. Malgré une voix off redondante et didactique, le film est un violent coup de poing qui met 45 minute à demarer pour devenir une oeuvre enfiévré, violente et d'un pessimisme rare. Elle offre une vision désenchantée d'un univers ou il n'y a pas d'issue possible à part un fatalisme inévitable. La caméra à l'épaule a ses limites en terme de visibilité mais son réalisateur exploite à merveille son réalisme brute pris sur le vif pour illustrer son chaos ambiant. Ce qui n'est pas une surprise vu que José Padhila vient du documentaire.
gabdias
gabdias

92 abonnés 1 827 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 16 octobre 2011
Au diable l'ultra-violence et certains passages douteux sur l'éthique de la Police à Rio, José Padilha s'offre un pamphlet juste et ultra-réaliste d'une ville en proie à l'anarchie. Violent et psychologiquement féroce, ce drame du quotidien à Rio offre un tour de passe-passe fort tant sur le fond que sur la mise en scène agressive.
Flowcoast
Flowcoast

60 abonnés 1 209 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 29 février 2012
C'est ce genre de film indépendant et étranger qui donne une envie énorme de regarder les films étrangers. Très réaliste , ce film tient avec des acteurs très crédibles dans leurs rôles , mais notamment à une histoire qui tient la route ; c'est un film assez choquant qui montre les images d'une police et des forces brésiliennes qui ne laissent rien passer. En tout cas, c'est courageux ce genre de film , car ça choque mais ça marche. Bon film qui attise une certaine stupeur et un avis
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 11 janvier 2019
Je ne peux dire que ce film est incroyable, l’immersion intensive dans la plus violente des polices au monde, BOPE est sa troupe d’élite nationale, les cow-boys et SWAT compagnies américains passeraient pour des enfants de cœur. L’intrigue brésilienne de l’époque du pape Jean Paul II n’est pas seulement neuve pour ce cinéma qui ne cherche pas montrer sa belle tronche et ses muscles, à répéter les mêmes scènes d’assaut, de cadrer de manière rudimentaire le paysage, c’est en partie basé sur la réalité historique de ce pays. La descente de sa police est militarisée, comme un instinct de survie nécessaire depuis la naissance jusqu’à l’entrée au concours d’entrée gouvernemental, contre le crime des bandes organisées qui débute depuis le bas de l’échelon social. Vendeur de came pour la haute société, l’élite touche aussi ses policiers véreux. Ceux qui ont encore un semblant d’intégrité se battent corps et âme, se démènent à fond, l’entraînement se fait dans une jungle sauvage pour durcir certaines têtes molles. L’hyper-stress les guettent et face à eux, des petits mais grands chefs de guerre civile voyous des faubourgs brésiliens, la bataille livrée par les terrifiants armes automatiques. Une œuvre peut être mal interprétée en raison de l’utilisation de méthode dissuasive par les représentants des forces de l’ordre assimilé au fascisme, le logo arborant l’insigne symbole du crâne mort. Le sac plastique ensanglanté est l’héritage de la dictature militaire (1964-1985), une torture psychique à l’intégrité physique venue de l’ordre anti-guérilla, d’obscur nettoyage politique. Comment peut-on être fan de ça ? L’incitation pousse à réagir de façon neutre, l’interdiction au moins de 16 ans est voulue et ne donnera pas des idées aux super-héros français, une actualité brésilienne exclusive. La mise en scène est immergé, une copie brouillonne pas encore mise au propre et de justesse, la réalisation de « Robocop 2014 » retient mon souffle en apnée. Un dernier carré de plongeon dans ce bassin post-crédit du Brésil lusitanien musical, une région ensoleillée de libre circulation d’où sont originaire les plantes narcotiques qui rendent nerveux, la suite à suivre.
thalidae77
thalidae77

45 abonnés 757 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 8 mai 2011
Un film assez surprenant sur un sujet quasiment jamais traité. J'ai été agréablement surprise car le début ne pas pas trop emballer mais la suite est plutôt palpitante. Quant aux acteurs, chapeau bas!
LeLobo
LeLobo

47 abonnés 429 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 10 janvier 2012
La différence de note entre la presse et les spectateurs en dit déjà long. D'un coté, le spectateur sent bien que derrière ce film intense, violent et viscéral, il y a un message. Un message qui le dérange certes, mais qu'il sait au fond de lui correspondre à une réalité dont il n'est pas dupe, tout citoyen "moyen" qu'il est, qui même sans le bagage intellectuel, possède le juste instinct animal. Du coté critique presse, nous nageons dans le déni. Cela transpire l'autisme, la mauvaise foi, les faux arguments pour descendre le film. Leurs critiques ne s'opèrent même plus d'un point de vue formel (car en soi, si ce film était une simple fiction d'action, il serait excellent), mais bien au niveau d'une vérité qu'ils se refusent de penser, tout embourbés dans leur bienpensance libérale "modérée" (tendance gauche) et leur culture de l'excuse. Sans doute se reconnaissent-ils désagréablement dans certains personnages du film. Je parle évidemment de ces petits bourgeois drogués sans valeurs, pseudo-intellos, pseudo-pacifistes, qui entretiennent et fricotent avec les narco-trafiquants des favelas, ne serait-ce que pour assurer égoïstement leur livraison de shit ou de blanche, sans penser à l'impact social que cela suscite, et tout en essayant de s'assurer une bonne conscience (soit par le discours, soit dans le cas du film par la participation à une ONG humanitaire). On sait tous quel milieu de camés constitue la petite classe dégénérée du showbiz. C'est bien sous l'angle psychologique, et leur coté nantis désœuvrés que le constat fait mal. Leur mettre ça sous le nez, c'est inévitablement s'attirer les foudres de leurs circonvolutions dialectiques perverses (du genre, "film faisant la promotion du fascisme"). Là où ce film nous interpelle et nous intéressent grandement, c'est que la situation des favelas brésiliennes est ni plus ni moins notre propre situation sur le territoire français, avec ses "zones de non-droit". Situation qui atteindra inévitablement ce même degré de pourrissement, si ce n'est qu'elle l'a peut être déjà atteint, mais que faute d'une force armée équivalente à celle des forces spéciales brésiliennes, et que faute d'une occlusion politique/médiatique permanente, notre société n'en a pas encore pris conscience. Il faut être définitivement obtus pour ne pas comprendre, au moins à titre d'anticipation, que le message de ce film nous concernent directement, et qu'il ne s'agit pas juste d'une épopée policière dans un lointain pays, que l'on peut voir comme une fiction, parce que "ouf, heureusement ici, cela irait beaucoup mieux". Non, cela ne va pas mieux ici, ce sombre avenir est déjà tout tracé.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 19 mars 2012
Une plongée démentielle dans les
fevelas de Rio. Un film coup de poing. Une oeuvre violente, édifiante,
réaliste et nuancée. Un véritable petit bjiou que je recommande à
tous! Ce film n a pas volé son "Ours d Or" au Festival de Berlin!
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