Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
angelnight03
4 abonnés
93 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 6 mars 2009
Vraiment génial. Encore une fois, Lucchini nous fait ici une belle prestation. Des personnages aussi décalés qu'alignés avec leur temps (intellectuel tjrs pret à critiquer). Leur malaise de vie, transposé à l'écran, est un délice! Il n'est pas facile de devoir etre reconnu comme juge. Et une erreur peut-etre fatale! Le plus dur étant pour certains d'etre en adéquation avec eux memes. La lacheté de Didier est humaine et attachante. en cela, et en autres, il nous ressemble.
OUI, OUI, OUI et OUI. Voilà du bon, du très bon cinéma français. Lucchini est excellent, Sandrine K. est parfaite et très attirante (comme toujours), les dialogues brillants, les situations cocasses. A voir et revoir, et revoir encore !
Il y a toujours (ou presque) quelque chose à garder chez Pascal Bonitzer : « Rien sur Robert » n'échappe pas à la règle. Le traitement est souvent étonnant, le récit constamment imprévisible, si bien qu'on a un minimum envie de connaître le fin mot de l'histoire, la belle galerie d'acteurs (Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain, Laurent Lucas, Denis Podalydès, Michel Piccoli!) créant parfois un attrait certain, d'autant que plusieurs scènes valent vraiment le détour. Pourtant, je n'ai pas été emballé. Si l'idée de plonger dans un milieu « intello » souvent prétentieux décrit avec une certaine verve n'est pas mal exploitée, on a vraiment beaucoup de mal à se sentir impliqué par le déroulement, le fait qu'on ne sache jamais à quoi s'attendre finissant presque par se retourner contre le film : nous n'avons, finalement, aucune prise à laquelle nous rattacher. Le résultat en devient assez bancal, vain, voire légèrement prétentieux, comme s'il ne souhaitait s'adresser qu'à une catégorie précise de spectateurs. Les dernières minutes sont précisément dans cette logique : les choix du héros sont incompréhensibles et le dénouement presque agaçant, malgré la réelle habileté de Bonitzer à nous amener vers des chemins inattendus. Je ne regrette pas de l'avoir vu : il y a de l'intelligence, un vrai travail dans l'écriture des dialogues comme du scénario. Mais on reste trop constamment éloigné de ces gens pour que leurs trajectoires nous intéressent, l'ennui n'étant parfois pas loin. Frustrant.
Récit autour d’un homme qui se retrouve au milieu de deux femmes qu’il semble aimer. Le ton est parfois humoristique et pourrait se rapprocher d’un Rohmer qui aurait perdu sa légèreté. Amusant marivaudage sans plus.
Une comédie de mœurs aux dialogues brillants, teintée d’humour et d’esprit, et à l’interprétation excellente, notamment Sandrine Kiberlain dans deux scènes géniales. Après dommage que ce film manque un peu d’émotion.
Un titre nimbé de mystère pour une comédie acide, dont les quelques fulgurances d'écriture gagnent en épaisseur lorsqu'elles nous sont servies par des comédiens de la trempe de Luchini (toujours juste dans le ton et sans son exubérance coutumière) et Kiberlain (dont l'ingénuité apparente rend son personnage délicieusement infect). Le propos n'est pas des plus clairs, on hésite souvent à rire devant des scènes parfois étranges (le dîner, scène centrale, laisse une drôle d'impression) et la fin, laissant volontairement planer un doute sur le retour à la normale, renforce encore la singularité de cette comédie. A voir.
Didier est un critique parisien en vogue et vient d'écrire un commentaire sur un film qu'il n'a pas vu. Comme un châtiment mérité de sa forfaiture, une série d'humiliations s'abat sur luispoiler: , telles l'infidélité de son amie lui détaillant crument ses prouesses sexuelles avec un type, ou la cinglante invective qu'au cours d'un repas lui inflige cet autre intellectuel (Piccoli) . La comédie semble alors se diriger vers la satire d'un certain milieu de l'intelligentsia. Mais, insensiblement, Bonitzer se tourne vers l'étude de comportements où se mèlent, sur un mode étrange et déconcertant, l'ironie (cruelle) et la psychologie.spoiler: D'un incident à l'autre, Didier, égoiste et un peu parano, subit notamment les revirements irrationnels de ses deux maîtresses . Le comportement singulier des deux personnages féminins déterminent grandement la bizarrerie parfois obscure du film. Et c'est par le désarroi de Didier, par ses mines déconvenues et son impuissance à maîtriser la situation que passe et que se maintient le ton de la comédie. Même dans le registre du vaudeville, dans la seconde partie du film, Pascal Bonitzer façonne un récit mi-figue, mi-raisin, entre complexité psychologique et incongruités.
Didier est un critique littéraire qui mène une vie sentimentale compliquée avec Juliette qui passe son temps à rompre avec lui. Ce sont deux adultes insatisfaits qui sans se le dire vraiment aiment à se donner l’illusion qu’ils ne sont pas vraiment installés dans la vie et que tout sera toujours possible pour l’un sans l’autre. Sur de telles bases chacun est amener à faire des rencontres. On suit donc pendant une heure trente les pérégrinations amoureuses de Didier, joué par un Luchini le plus souvent lunaire mais capable de redevenir brutalement terre à terre quand ses intérêts vitaux sont en jeu. C’est exactement ce que lui reproche le vieux professeur de faculté joué par Michel Piccoli, qui le renvoie par deux fois à son statut de bobo plus préoccupé à se regarder le nombril qu’à s’intéresser au travail des autres (critiquer un film serbe sans l’avoir vu ) ou à la souffrance de la jeune femme qui l’aime. Le ton est badin et nous amène à suivre cette aventure sans trop de crainte pour les personnages principaux dont on se dit qu’hormis la jeune Aurélie ils ont l’égoïsme nécessaire pour survivre à toutes les petites blessures qu’ils s’infligent avec un certain délice. Grâce une opposition de style entre le jeu des acteurs , Bonitzer parvient à faire ressortir la prestation très habitée de la jeune Valentina Corti qui émeut forcément par sa sincérité face à tous ces truqueurs qui ne rentrent jamais dans la vraie vie par peur de s’y abîmer. Sandrine Kiberlain de son côté est parfaite tout en aplomb, perfidie et rouerie. On reconnaît à certains moments le scénariste attitré des réalisateurs intellectuels que sont Téchiné, Ruiz ou Rivette, mais un sens de l’humour particulier permet à Bonitzer quand il passe à la mise en scène de ne jamais prendre le risque d’ennuyer son spectateur
A (re) voir uniquement pour les fans de Fabrice Luchini et Sandrine Kiberlain. Et la plastique parfaite de Valentina Cervi. Pour le reste, c'est le 3ème film que je vois (dans le désordre) de ce réalisateur et aucun ne m'a convaincu...
Le titre, Rien sur Robert, ne laisse rien présager du contenu du film qui nous raconte l'histoire d'un quadra, critique littéraire, et ses amours. Le film est bien construit, les dialogues bien travaillés, le casting plutôt pas mal avec en plus de Luchini, et Kimberlain, Lucas, Podalydes, Piccoli, Lafont, Baer dans les seconds rôles. Bref tout est bien sur le papier mais le film est vraiment plutôt chiant.
Fabrice Luchini partagé entre Sandrine Kiberlain et Valentina Cervi. J'ai peu accroché à ce film, même si Valentina Cervi est ravissante et Sandrine Kimberlain intéressante dans son rôle du "je t'aime, moi non plus". Luchini est peu crédible je trouve.
L’intello-chiant et provocant comme je le déteste, avec dialogues crus et affirmés pour choquer le bourgeois, et finalement creux. Révélation cependant d’une actrice troublante et beau numéro de Piccoli.
Un film de bobos racontant l'histoire de bobos dans le milieu intellectuel parisien. On hésite entre la caricature et l'ennui devant tant de vacuité. Le "rien" du titre viendrait de là ? Reste une interprétation impeccable de l'ensemble de la distribution et quelques répliques fulgurantes, notamment lors des scènes avec Michel Piccoli.
Une histoire, qui n'en est pas une, et qui permet du coup d'avoir tout le loisir de se régaler du jeu superbe de la belle brochette d'acteurs ! Caractères bien taillés, excellente interprétation, et quelques scènes tout à fait jubilatoires (le dîner avec Ariel...). Un tout bon moment de cinéma.
Les dialogues sont particulièrement réussis et mis en valeur dans des situations savoureuses. La réflexion de ces quadra pariseins sur leur devenir, sexuel et amoureux, sert de trame à l'histoire. Les scènes s'enchainent dans un style fluide et coulé, et on regarde avec plaisir ces acteurs faire leur numéro. le réalisateur les dirige bien et évite qu'ils n'en fassent de trop. Ce qui crée le charme, décalé, et l'humour subtil de ce bon film, bien de chez nous.