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Un visiteur
2,5
Publiée le 19 novembre 2013
Le début du film est raté on a l'impression de voir un film d'avant guerre heureusement cela s'améliore par la suite avec quelques dialogues savoureux. On remarque Cristina Gaioni en décalage avec un jeu à la B.B. Le scénario reste un peu limité malgré quelques rebondissements.
Cette comédie dramatico-romantique et policière, réalisée en N&B par Jean Delannoy, nous montre de belles images de Paris des années 50, l'époque des magazines Nous-Deux et Confidences. Si le scénario reste assez frustre, le final se montre intéressant. Le film bénéficie des dialogues de Henri Jeanson et d'un joli casting, avec les participations des charismatiques Raymond Bussières et Paul Meurisse (le distingué vicomte). Les personnages centraux sont parfaitement assurés par la pétillante et très convaincante Zizi Jeanmaire au verbe haut d'un titi parisien, et Jean-Claude Pascal montrant une grande prestance dans le rôle de Marco le client. Le pitch : Renée délaisse Paris et le plus vieux métier du monde pour monter une guinguette charmante avec un orgue mécanique.
Renée, dite Guinguette, quitte la prostitution pour ouvrir avec bonheur...sa guinguette. Le film de Delannoy navigue entre comédie de personnages et drame sentimentalo-policier qui sombre même, à la fin, spoiler: dans le pathos. . Le cinéaste - on ne s'en étonne pas- propose une mise en scène et une direction d'acteurs lourdingues. Il n'est pas aidé par les dialogues le plus souvent vulgaires d'Henri Jeanson, lequel semble vouloir, à travers le langage faubourien du personnage de Zizi Jeanmaire, ressusciter son Arletty de "Hôtel du Nord". Mais l'actrice et son partenaire Jean-Claude Pascal, en bellâtre et type louche, forment un duo médiocre qui surjoue jusqu'au cabotinage. Le comble du grotesque est atteint avec cet ersatz de Brigitte Bardot, la comédienne italienne Cristina Gaioni, ridiculement dirigée en jeune fille lascive et vicieuse. Dans un rôle secondaire, Paul Meurisse, lui, s'auto-caricature paresseusement en spoiler: vicomte chef de de gang. . Les personnages et leur fonction -prostituée au grand coeur, policier, allumeuse, etc, etc,...- sont factices, à la façon qu'a si souvent personnalisée le pénible cinéma de Jean Delannoy. L'intrigue tourne vite en rond, bavarde souvent pour ne rien dire, au besoin en argot de Paname, et ce film hybride n'est pas emballant dans le registre de la comédie, pas sincère dans la gravité.