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Parkko
159 abonnés
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3,0
Publiée le 13 août 2013
Je voulais voir ce film et puis j'en suis plutôt déçu. Bon, Cluzet et Devos sont bien et le fait divers est assez incroyable. C'est d'ailleurs là que réside le principal intérêt du film, voir comment une telle arnaque, un tel truc, a pu passer. Et puis le réalisateur est très ambigu avec le personnage de Cluzet, c'est intéressant, mais à la fois c'est aussi un choix de facilité je trouve. D'ailleurs, le réalisateur est aussi très hésitant sur ce qu'il veut faire, on a du mal à savoir s'il veut nous montrer que ce truc est incroyable, que le personnage est très énigmatique ou s'il veut faire un thriller sur une arnaque... ou alors un film social sur une région oubliée, c'est un peu foutoir par moment, j'ai rien contre le fait de parler de plusieurs choses à la fois mais là on va tantôt vers l'un, puis vers l'autre, de façon pas toujours très habile.
Une histoire folle... Un escroc qui se prend à son propre jeu et qui se fabrique un rôle de messie pour un village et pour donner un sens à sa propre vie en panne. .. Une histoire dérangeante qui devient belle et un mensonge plus grand que nature dont on vient à espérer qu'il soit vrai... Cluzet réalisé une performance d'acteur époustouflante : sa solitude, sa souffrance, ses doutes, ses joies et ses désirs. .. tout y est palpable. ..
Quel acteur ce cluzet ! Peut être le meilleur acteur français en activité. Quand à ce film , il mérite les louanges tellement il s'avère être prenant du début à la fin. Giannoli de son coté, confirme et de bel façon.
Certains vont voir un psy pour soigner leur névrose; Philippe Miller lui a choisi de mener de sa propre initiative, hors de toute commande, des chantiers de travaux publics. Ici il s’attaque ni plus ni moins à la reprise d’un chantier d’autoroute abandonné dans la région du Nord sinistrée par le chômage. Gianolli avec l’aide d’un Cluzet complètement halluciné, explique comment une population en détresse peut se fabriquer un messie sans que celui-ci n’ait même pas eu le temps d’endosser le costume. Un costume qui s’avérera bien trop grand pour lui. Cet escroc qui n’en est pas vraiment un, s’avère un être timide et complexé qui semble vouloir corriger son manque affectif et relationnel en se fixant des challenges qui par leur immensité le transcendent, lui procurant une aura inaccessible quand il n’est que lui-même. Cluzet rend parfaitement l’angoisse de cet homme profondément seul, effrayé par les dégâts qu’il va fatalement engendrer pour ceux qui l’ont cru aveuglément. Si on dépasse le portrait psychologique de Miller on peut voir en lui le justicier du capitalisme devenu fou, chargé de réparer les dégâts du système. Car au final quel est le plus fou ? Miller ou ceux qui ont commencé un tel chantier pour l’abandonner. Gianolli nous montre très bien comment la machine s’emballe. Miller n’a pratiquement rien fait de son initiative au début, poussé par des gens en attente du messie. Il ne répond d’ailleurs jamais à ceux qui s’interrogent sur les incohérences du projet, l’enthousiasme reprenant systématiquement le dessus. Au final il n’aura servi que de catalyseur à une machine à fantasmes bien contente de pouvoir redémarrer faute de réel espoir. Le film démontre aussi de manière éclatante l’impact du travail sur la vie d’une communauté. L’ensemble des acteurs pour la plupart inconnus sont au diapason. Emmanuelle Devos démontre une fois de plus l’étendue de sa palette de jeu. Enfin Depardieu qui avait repris goût à son métier grâce a Gianolli (« Quand j’étais chanteur ») offre une prestation jubilatoire. Un bon film chargé de sens sur nos sociétés en perte de repères, qui fait parfois penser à un "Fitzgerraldo" des temps modernes.
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4,0
Publiée le 4 novembre 2010
En compètition au festival de Cannes 2009, le film est inspirè d'un fait divers incroyable! On peut le voir comme un vèritable thriller: le personnage principal s'enfonce petit à petit dans ses mensonges, qui, inèvitablement, le rattrapent! Xavier Giannoli va toutefois au-delà du suspense! il dècrit une course contre la montre dont l'enjeu social, à travers le retour de l'emploi, est la survie de dizaines de personnes lièes au chantier! Comme souvent, François Cluzet dèploie un jeu tout en intensitè, nous rappelant parfois dans sa folie le personnage de Klaus Kinski dans le film cannibale d'Herzog: "Fitzcarraldo". Le bienfaiteur providentiel pourra-t-il prendre le pas sur le manipulateur ? Nominè 11 fois aux Cèsars, "A l'origine" est reparti avec une seule rècompense, celui de la meilleure actrice dans un second rôle pour Emmanuelle Devos! Le rèalisateur se garde bien de juger, donnant plus de force à cette invraisemblable histoire, repartie - injustement - bredouille de la Croisette! Un drame humain portè par un Cluzet impeccable et jouè par d'excellents personnages secondaires dont Stèphanie Sokolinski en jeune femme de chambre d'hôtel propulsèe comptable et Vincent Rottiers en dèlinquant dèsireux de tirer un trait sur son passè! Brillant et intense...
Ca fait du bien de temps en temps de voir de films aussi bien réalisés et interprétés. L'histoire est émouvante et les personnages sont profonds et touchants, chacun à leur manière. Un très bon film, à voir absolument.
Inspirée d’un fait divers réel - un escroc redonne espoir à une petite bourgade en rouvrant le chantier d’une autoroute dont les travaux ont été stoppé pour un motif écologique - cette histoire est vraiment surprenante et a su captiver mon attention. Il est vrai que la mise en scène est toute simple, sans chichi et le déroulement assez lent, mais «à l’origine» nous gratifie de belles performances d’acteurs : François Cluzet est une fois de plus à l’image de son immense talent, Emmanuelle Devos n’est pas en reste non plus, tout comme Gérard Depardieu, sans oublier les jolies performances de Soko et de Vincent Rottiers.
Ce qui aurait pu etre un tres bon film est ici selon moi un enorme gachis du au jeu des roles subordonnés. Le realisateur a t il ecouté ses dialogues ?? les jeunes qui travaillent avec cluzet ne savent pas s 'exprimer, ils parlent a mis mot, on ne comprend rien de ce qu 'ils racontent ! Ou le cinema français va t il pecher ses acteurs ? on se le demande !! rien d autre a ajouter sauf " vive la france et son cinema"..je me contenterai de regarder a l avenir, mes bons films d outre atlantique..ça vaut mieux !
Il faut le dire c'est un très beau film, à rapprocher du merveilleux L'EMPLOI DU TEMPS de Laurent Cantet. On est dans la même dramaturgie, l'escrocquerie pour résister, pour survivre. Les acteurs sont réalistes et livrent une belle partition (bravo françois Cluzet). Je dois aussi le dire l'histoire est tellement invraisemblable qu'il m'a fallu attendre le générique de fin pour comprendre qu'elle était une histoire vécue et admettre la profondeur réaliste du film...C'est l'histoire d'un fou qui va mettre tout en oeuvre pour construire une portion d'autoroute, en falsifaint les documents, les emprunts, les salaires etc....Je n'ai pas trop saisi la métaphore du scarabée mais force est de constater que ce film, avec de très beaux plans, est une belle réussite...Je conseille.
Dommage que ce polar ou aucun protagoniste n'est ce qu'il semble être échoue son achèvement à suivre l'autoroute de la non polémique, car l'intrigue fleurant cette dégueulasserie de bons sentiments très tendance au ton socio-culturel aurait pu réussir à la base.
Contrairement à une majorité de spectateurs, j'ai été très déçue par ce film, trop long, ennuyeux, par François Cluzet, qui fait du "François Cluzet", par les figurants amateurs qui jouent mal. L'actrice (?) qui joue Monika parle tellement vite qu'elle est incompréhensible. Le fait divers est intéressant mais j'ai trouvé la réalisation ennuyeuse. 2 h 10 qui m'ont donné le bourdon...
Film nullissime, au départ du bonne idée un parti pris de réalisme qui se fracasse sur le n'importe quoi des situations les invraisemblances des revirements des attitudes, les clichés visuels les plus éculés ( ballet d'helico au soleil levant voitures de gendarmerie à la parade comme sur la place rouge, engins de chantier qui tournent en rond, un chantier routier qui est vrai boxon, des acteurs au jeu stéréotypé ( F Cluzet zéro pointé, comment un personnage qui a le charisme d'un paquet de suif figé peut il embobiner toute une région mystère...) , le seul sujet d'étonnement c'est le fait qu'autant de spectateurs et de critiques se soient laisser prendre à l'idée qu'on peut réliser une autoroute en n'y connaissant rien et en se comportant comme un minable et qu'un tel navet soit aussi bien accueilli