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    Passe ton bac d'abord
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    Yves G.
    Yves G.

    1 456 abonnés 3 486 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 mars 2021
    Une tranche de vies de quelques jeunes l’année de leur terminale. Leur horizon est borné par le bac, qu’ils sont censés passer en fin d’année et qui leur ouvrira la porte d’un avenir qui ne les fait pas rêver. D’origine modeste, de milieu souvent populaire, ils vivent à Lens dans un milieu ouvrier. Leur seul loisir est de hanter le bistrot du coin et, les soirs de match, les tribunes du stade Bollaert. Avec les beaux jours, ils s’autorisent une virée sur les plages de la mer du Nord.
    Elisabeth (Sabine Haudepin) étouffe auprès de ses parents. Elle s’est mise en couple sans l’aimer vraiment avec Philippe qu’ils ont tôt fait de considérer comme leur gendre. Agnès passe de bras en bras et décide d’épouser Rocky pour se caser. Bernard est un briseur de cœurs qui rêve de partir à Paris.

    "Passe ton bac d’abord" est l’anti-"Diabolo menthe" qui avait fait un tabac un an plus tôt, l’anti "La Boum" qui fera un triomphe un an plus tard. Il n’en a pas la légèreté sucrée. Il n’explore pas non plus la veine comique de "À nous les petites anglaises" ou des "Sous-doués" qui ont fait se gondoler de rire la France entière. Ces films-là montrent des adolescents parisiens, rieurs et optimistes, séduisants et séducteurs, pour qui la vie n’est qu’un prétexte à flirts et déconnades.

    Fidèle aux règles exigeantes de son cinéma, Pialat filme la vérité sans fard. Il a recours à des acteurs quasi-amateurs qu’il tétanise par ses colères légendaires et dont il recherche avant tout l’authenticité. Il plante sa caméra dans le bassin minier du Pas-de-Calais à mille lieux des beaux quartiers policés où "Diabolo Menthe", "La Boum" ou "Les Sous-doués" se déroulaient.

    Le résultat est contrasté. "Passe ton bac d’abord" a vieilli. Beaucoup. Et mal. L’image a jauni ; le son est mauvais. Les acteurs sont empruntés dans des rôles qu’ils peines à habiter, à l’exception peut-être de Sabine Haudepin qui – et ce n’est pas un hasard – est la seule du lot qui fera carrière. Plus grave encore : à force de refuser toute dramatisation inutile, Pialat (qui est aussi scénariste et dialoguiste de ses films) raconte une histoire sans drame dont on peine à s’intéresser.

    À défaut d’être une œuvre de cinéma immémorable, "Passe ton bac d’abord" n’en reste pas moins un témoignage sociologique fascinant d’une France pas si ancienne, puisque j’étais déjà né, mais pourtant déjà si vieille, puisqu’elle a plus de quarante ans. Dans les années soixante dix, la France sortait des "Trente Glorieuses" et entrait dans une crise dont elle ne s’est jamais vraiment décidé à sortir. Le bassin minier fermait ses puits un à un, laissant sur le carreau ses mineurs siliconés. Ses jeunes reçoivent les injonctions contradictoires de leurs enseignants : leur prof de philo, aussi paumé qu’eux (et qui drague une lycéenne dans une scène qui aurait de nos jours provoqué la censure illico du film), les enjoigne à « désapprendre » ; leur prof de sport, lors d’un match de handball, les presse de se « démarquer ». Qu’ont-ils diable appris qu’ils puissent désapprendre ? Quel modèle leur est-il proposé qui puisse les inciter à se « démarquer ?
    maxime ...
    maxime ...

    239 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juillet 2022
    Maurice Pialat introduit dès l'introduction une séquence digne de ses plus grandes esquisses. Ce plan de table provenant de la salle de classe du Lycée de Lens au son du cour de philo qui si donne dans un enchainement de dessin, de gravure, d'idée propre de ce cinéaste peintre à ses heures donne le vertige et transmet toute sa large palette d'émotion allant d'un sourire furtif à une détresse incommensurable, le tout, sans prêche, ni état d'âme proscrit par la morale ...

    Le lieu est depuis toujours un ancrage dans l'histoire édicté de Pialat. Ici s'enchaine, une salle de classe donc, puis un gymnase, le bistrot, un stade, puis plus loin les habitations, la salle de bal, la mer avant de revenir à ses prémices. La boucle est recherché pour bien encore délimité le périmètre et réduire le champ des possibles. D'ailleurs, Paris qui ici représente la fuite n'est en fin de compte jamais montré, on nous dit que deux mois s'y sont passé, voilà les seules infos que nous aurons ... Le quotidien est clairement ciblé dans la représentation de ses communes ou l'on répète trop vite les choix de nos ainés, car au fond " C'est comme ça ! ". Les initiatives sont des rêves que l'on relègue pour mieux entrevoir l'indicible, le constat de la raison, de rationalité. Patrick, lucide, prononce ce qui frappe éperdument, " C'est la Vie. Non, ce n'est pas ça la vie ! ".

    Maurice Pialat est habitué de ses scènes, du genre à vous en retourner les tripes, qui vous brise tant le désespoir est confondu, rebattu, combattu avant résignation. La dureté de la condition est sans équivoque, d'autres dialogues viennent encore en attesté. " A quoi tu rêve ma fille ? ". Réponse : " A rien ! ". Un crève cœur, pour moi toujours.

    L'équipe de comédien.es est au diapason de l'enjeu qui nous est dévoilé à mesure. On ressent leurs émotions, sans surprises, sans lapin dans le chapeau, la compassion s'impose et ceux sans pitié mais belle et bien avec empathie.

    Passe ton Bac d'abord est une ode à une jeunesse perdu, ou plutôt qui s'égare car ne connaissant que trop bien la route qui les retiens. Encore un film d'une profondeur inouïe d'un cinéaste virtuose.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    686 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 septembre 2023
    Passe ton bac d’abord laisse le champ libre à ses adolescents saisis dans leurs ébats amoureux, représente subtilement les égarements qui régissent leurs corps et leurs esprits au sein d’un cadre scolaire défini par la diffusion de cours éloignés des préoccupations des élèves et abstraits – la philosophie n’est pas choisie au hasard – lui-même inscrit dans un microcosme lensois marqué par la précarité sociale. Face aux impasses adultes, les jeunes cultivent une révolte douce qui les conduira, telle une fatalité, à répéter le schéma parental, en témoigne le couple dysfonctionnel qui applique tous les clichés d’un mariage précoce, depuis les querelles violentes à la répartition sexuée des tâches. Aussi les revendications libertaires prononcées par chacun se heurtent-elles à la répétition de leurs mouvements, inscrits malgré eux dans une routine de laquelle ils ne peuvent se dégager : aller au stade assister au match, se réunir dans le petit café du coin « Chez Caron », profiter de la bêtise obscène d’un quarantenaire qui ne pense qu’à tromper son épouse avec une gamine, partir enfin, partir pour Paris, partir pour l’ailleurs, là où tout est permis. Puis en revenir.
    Maurice Pialat refuse de juger ses personnages et les laisse vivre devant la caméra ; de même, il évacue tout surplomb mélodramatique pour faire de son film une collection de tranches de vie qui frappent par leur sincérité et par la complicité visible des comédiens.
    Shawn777
    Shawn777

    582 abonnés 3 468 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2021
    Ce film, réalisé par Maurice Pialiat et sorti en 1978, n'est pas mal mais sans plus. C'est le premier film du réalisateur que je vois, je ne suis donc pas habitué à son style et j'avoue avoir eu du mal à rentrer complètement dedans, si jamais si j'y suis parvenu. Le film ne raconte pas vraiment d'histoire précise, nous suivons le parcours d'une bande d'amis adolescents à la manière d'un reportage ou d'un épisode de "Strip Tease". Il n'y a alors pas vraiment de fil conducteur si ce n'est leur entrée dans le monde des adultes, après le bac donc. C'est très réaliste et surtout au niveau des dialogues ! Le tout est tellement naturel que je me suis même demandé si cela avait été écrit ou non à l'avance, on dirait que les acteurs improvisent constamment. Cependant, le film peut aussi être très long, étant donné qu'il n 'y a pas d'histoire à proprement parlé, c'est-à-dire avec un début, une fin et une succession de péripéties. Ici, la caméra agit comme une fenêtre qui s'ouvre à moment T de la vie de ces jeunes adultes et se referme à un autre moment T, sans réelle justification. C'est certes très intéressant, cela confère au film un caractère très réaliste et social, mais d'un autre côté, nous pouvons totalement décrocher et trouver le film très long ! À titre personnel, il y a par exemple quelques scènes qui m'ont profondément ennuyé et d'autres qui m'ont passionné, le film est assez inégal à ce niveau-là et chacun y trouvera ou non on compte. Le film est également intéressant par rapport à son époque car il capte la fin des années soixante-dix, avec les dialogues, les costumes, les papier-peints, avec beaucoup de naturel, nous avons presque par moment l'impression de regarder un film de famille. En ce qui concerne le casting, tous les acteurs sont justes, naturels et très bons. "Passe ton bac d'abord" est donc un film intéressant, même s'il peut être déconcertant.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    36 abonnés 2 360 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mai 2024
    Maurice Pialat filme un groupe d'adolescents. Ils ont l'âge du bac, s'apprête à le passer, viennent de l'avoir ou de le rater.
    Sur le mode de la chronique de moeurs, le cinéaste fait le portrait, non exhaustif, de la génération ado de la fin des années 70 avec une justesse qui se fonde sur un paysage social et familial réaliste. Son style direct et attentif -aux accents du documentaire- son refus du "romantisme" et de la nostalgie, souvent attachés au récit de l'adolescence, lui permettent d'en évoquer de façon intéressante les thèmes traditionnels: les tentatives amoureuses, l'incompréhension entre générations, l'avenir en pointillé, flou, autrement dit les tourments et le désarroi inhérents à cet entre deux âges, que Pialat inscrit dans un contexte populaire, celui des corons, et à travers le sentiment morose de l'échec scolaire et du chômage.
    Rien d'affligé, cependant, pas plus que ne l'était son premier film, "L'enfance nue", dont le film-ci pourrait être la suite. La nature de l'interprétation, l'authenticité des comédiens amateurs permettent d'échapper à une quelconque dramatisation et, même, introduisent des scènes de comédie.
    Maqroll
    Maqroll

    157 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juin 2009
    Après sa première trilogie sur l’enfance (L’Enfance nue), le couple (Nous ne vieillirons pas ensemble) et la mort (La Gueule ouverte), Pialat entame ici un nouveau cycle consacré essentiellement à la jeunesse et à ses rapports en décalage avec la « société des parents ». Cela donne comme toujours un film sans concession, pas le meilleur Pialat, mais du grand cinéma quand même.
    OSC4R _
    OSC4R _

    74 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 septembre 2022
    Les beaux gosses avant l’heure.

    Passe ton bac d’abord aborde un des sujets favoris de Maurice Pialat : la jeunesse.

    Ça me rend nostalgique d’une époque que j’ai pas connu. Ça avait l’air bien les années 70 quand même. Et en même temps, c’est tellement évident de s’y reconnaître. La jeunesse reste la jeunesse, il y a 50 ans ou maintenant.

    C’est beau et sincère. La mise en scène est plus artificielle que dans les autres films de Pialat (sans l’être pour autant), parfois un peu trop. Et c’est avec cette simplicité propre qu’il parle d’amour, d’amitié, d’avenir et (d’absence) d’ambition, et questionne la place de la femme, encore moins évidente à l’époque qu’aujourd’hui.

    Les comédiens sont bons, c’est bien écrit et c’est intéressant. La filmographie de Pialat est une valeur sûre finalement.
    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 août 2009
    Certainement pas le meilleur film de Pialat, qui, cette fois, nous plonge au cœur de l'adolescence. le résultat est médiocre, il faut le dire, bien moins réussi que l'inégalable "Enfance nue". A croire que l'adolescence demeure au final moins importante que l'enfance, là où l'adulte se forge réellement. Un film ennuyeux.
    Jonathan M
    Jonathan M

    130 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 mars 2015
    Une ribambelle de petits (non) bacheliers, fils et filles des corons, qui pensent surtout à se divertir plus qu'autre chose. Oui, à 19ans, c'est plutôt l'esprit de 3/4 des jeunes. Pialat commet ici sa première faute de goût. A ne pas vouloir un plan sémantique de l'histoire, on finit par ne plus bien voir où il veut nos mener.
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    295 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2009
    Plein de réalité & se jouant des clichés, ce vrai-faux documentaire parfois très ironique pourra cependant être qualifié de partial, sinon ne représentant qu'une frange certaine de la population: Surtout pour amateurs...
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 30 novembre 2014
    Au cinéma et à la télévision, le réalisateur nous avait habitué à des scénarios plus consistants. Le manque de relief de cette histoire, associé à une bande son exécrable, justifie la sévérité de ma note.
    Le regard complaisant que jette Maurice Pialat sur ces adolescents plus ou moins désabusés ne nous apprend pas grand chose sur leurs problèmes..La scène la plus intéressante dans cette galerie de portraits, est sans doute celle d'une lycéenne en face à face avec son professeur de philo dans un café.
    Et puis, ce film n'échappe pas à trop de stéréotypes. Mais le ratage de la production du DVD est surtout dû à la technique..En effet, les dialogues sont de très mauvaise qualité, souvent même inaudibles. Connaissant le perfectionnisme du réalisateur, on ne peut que s'en étonner. Non vraiment, pas du meilleur Pialat.
    Alexis C.
    Alexis C.

    4 abonnés 386 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 décembre 2021
    Chronique sympathique de la jeunesse des années 70. Ça à beau manquer de rythme, il est intéressant de suivre cette jeunesse désabusée.
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