Si vous n'aimez pour le second degré - c'est le cas de le dire - et l'ultra gore ce film n'est pas fait pour vous, il est même à fuir car l'accumulation d'une violence physique, graphique et jusqu'au boutisme est assez perturbante. Si au contraire vous êtes preneur, ce film vous plaira sans mal. On est d'entrée fixé, soit on continue soit on quitte le navire. Une mise en bouche de ce qui nous attend, si passé ce cap vous êtes curieux de découvrir la suite, vous n'allez pas être déçu. Des démembrements, des décapitations, des geysers de sang à profusion qui éclaboussent même l'écran à de nombreuses reprises. On pense à Kill Bill inévitablement car ici ce que Quentin Tarantino n'a pas osé Noboru Iguchi le fait et n'y va pas avec le dos de la cuillère, ce n'est pas le spectateur averti qui va bouder son plaisir. Un manga live gore à souhait, on est en plein dedans. Une surenchère gratuite et insolente plus proche d'une comédie gore à l'impact moins probant qu'un Ichi The Killer mais le budget n'est assurément pas le même. Asami, l'actrice principale est charmante et interprète son personnage avec force et détermination, son arme est dévastatrice et rappelle le Planet Terror de Robert Rodriguez d'où The Machine Girl a dû emprunter l'idée de base. D'autres trouvailles demeurent intéressantes comme le soutien-gorge métallique à l'effet déchiquetant, ou encore la tronçonneuse placée sur une jambe coupée en guise d'arme de défense. The Machine Girl n'a certes pas une photographie exceptionnelle mais la nervosité de sa mise en scène est assez maîtrisée pour nous faire passer un agréable moment en essayant de nous faire oublier un vaseux scénario quasi inexistant. La plupart des films asiatiques de ce genre ont toujours de petites longueurs dans le récit, à croire qu'ils ne se contentent que de l'impact visuel.
The Machine Girl est un bon gros Z qui tâche en provenance directe du Japon. A la limite de l'amateurisme, le film de Iguchi comporte malgré tout quelques scènes bien marrantes où le sang coule par hectolitres. Devant cette version live et ultra gore du collège fou fou fou, on hésite souvent à arrêter le film pour s'occuper de manière plus intelligente. Mais curieusement, The Machine Girl accroche quand même le spectateur. Le réalisateur va jusqu'au bout de son projet en utilisant un second degré assez réjouissant. Sûrement fan de Evil Dead, Iguchi arrose son film de clins d'oeil à la trilogie de Sam Raimi. L'idée même de la tronçonneuse qui s'intègre au moignon du héros est recyclée. Certains effets gores sont plus que ridicules et Iguchi semble s'en moquer royalement. L'héroïne du film est très jolie et joue comme une savate, tout comme l'intégralité du casting par ailleurs. Le surjeu ambiant et la désinvolture totale de l'entreprise rend le film assez sympathique. C'est toujours drôle de voir dans des films aussi gores, les scènes les plus cucul la praline qui puissent exister. C'est un style qui est propre au Japon. Après que l'héroïne ait arraché la tête à deux collégiens et trucidé à la mitrailleuse une dizaine de personnes, le réalisateur n'hésite pas une seconde à caler des flash back de "machine girl" digne des feux de l'amour. C'est un phénomène qui m'a toujours marqué dans le cinéma de genre japonais, cette capacité à passer du trash au romantisme le plus bêta en une fraction de seconde. L'affiche du film clame avec fierté que ce sont les producteurs de Meatball Machine qui ont allongé les dollars pour The Machine Girl. Dans mes souvenirs, Meatball Machine était un incomensurable nanar gore au budget plus que dérisoire. Si vous avez 1h40 à perdre et que l'idée de vous vider le cerveau ne vous déplaît pas, vous pouvez regarder The Machine Girl. Sinon, allez boire un coup avec des amis ou profitez en pour aller au musée.
The Machine Girl est une sombre bouse sans odeur ni saveur. Les « acteurs » donnent la nausée à chacune de leurs répliques, le scénario est cousu de fil blanc et aborde avec maladresse certains thèmes comme le lesbianisme. Quant au technicien chargé de la prise son, il a dû être pris d'une chiasse foudroyante lors du tournage, c'est pas possible autrement. Les dialogues sont insipides et les effets spéciaux, point névralgique de ce genre de production, sont dépassés. Le réalisateur nous inflige un condensé de grand n'importe quoi où l'héroïne doit faire face à des apprentis ninja, des parents revanchards, des sabres, des tronçonneuses et des yakuzas nécrophilies. Au milieu de tout cette gerbe, on est trop souvent interrompu par des scènes mollassonnes où la Machine Girl spoile l'intrigue générale : la vengeance (une fois encore, mal amenée) où tous les méchants crèvent à la fin (et effectivement, tous les méchants crèvent à la fin). Quand je vois certaines comparaisons avec Evil Dead, je hurle au scandale. La production de 1982 enterre sur tous les points celle de 2008.
je ne vais rien ajouter aux commentaires précédents vu que j'ai regardé ce film sans vraiment connaitre ce genre.Hémoglobine a outrance .C'est spécial . Reservé aux amateurs du genre uniquement