Avis sur Algérie, histoires à ne pas dire

Qu'ils soient d'Alger, d'Oran ou de Constantine(pas Eddie), ils sont en quête de verite sur leur propre vie. Entre haines et fraternites, ils nous font voyager dans une memoire occultée, celle des rapports des musulmans avec leurs voisins juifs et chretiens. C'est rare d'entendre cette version de l'histoire. Surtout avec autant de sincerite

J'ai vu ce film hier soir. A la fin du film , j'étais génée sans trop savoir pourquoi. Les personnages présentés sont souvent attachants (particulièrement Tchitchi et Kadida). Il y a eu un petit débat à la fin avec le réalisateur. J'ai compris d'ou venait ma gêne quand un jeune homme a exprimé la sienne en disant que le film refletait une époque coloniale où les communautés vivaient ensemble en harmonie et amitié et que cela lui semblait historiquement faux, que les communautés vivaient bien cote à cote mais peu ensemble. Effectivement, c'est ce qui saute au yeux. On ne sait pas trop de quoi parle le film.: est-ce une enquête sur les evenements de Philippeville (1955)et d'Oran (1962) ? Sur le bonheur de vivre ensemble à l'époque ? Sur l'horreur de poser des bombes en lieu ou vivent des innocents ? Sur la volonté du FLN de faire fuire les colons ? Aucun de ces sujets n'est explorés véritablement.
A la fin du débat, ma gène avait encore grandit.

Pour moi ceci n'est pas un documentaire. Il n'y a pas de structure ni de ligne directrice si ce n'est essayer à tout prix de faire dire aux interviewés que l'Algérie occupée c'était beaucoup mieux!
Ce faux documentaire est oppressant et à la fin nous ne savons toujours pas où le réalisateur veut en venir si ce n'est raviver les tensions entre deux pays qui n'en ont malheureusement pas besoin. Seul point positif: L'intervenante féminine Katiba Houcine illumine l'écran.

très bon film!très humain et qui apporte un autre èclairage que la légende historique diffusèe de chaque côtè de la mèditerranèe.
pas de haine mais des tèmoins attachants et plein de pudeur qui laissent entrevoir une autre alternative à l'avenir de ce pays.
dommage qu'il soit ostracisè à la tv!
j'attends avec impatience la sortie dvd!

L'apport de J.P Lledo à la compréhension de la guerre d'Algérie est unique en son genre. Contrairement aux approches scolaires d'un B. Stora qui se croit pourtant la référence obligée en la matière, J.P Lledo mène une enquête sur les motivations intimes des acteurs de cette tragédie. Les confessions qu'il obtient viennent de la confiance qu'il inspire par son propre passé, par sa famille engagée dans la lutte pour l'Indépendance aux côtés du FLN, et sa permanence en Algérie dont il a pris la nationalité, dont il parle la langue et où il s'est marié avec une arabe.
On s'apercevra, quand les tabous seront tombés, que ce documentaire poignant s'approche de l'oeuvre d'art, au même titre que le "Shoah" de Lanzmann. Cette enquête, qui fonctionne un peu comme une psychanalyse, parvient à faire parler le traumatisme, à dévoiler l'envers obscur et nauséabond d'une histoire qui se voulait glorieuse dans la lutte anti-coloniale.
Lledo a déclaré que ce serait sans doute le dernier de ses films sur la guerre d'Algérie, l'aboutissement d'une longue quête : car avec lui s'est enfin révélé la nature profonde de l'évènement.
Probablement est-ce la raison pour laquelle ce film est interdit en Algérie et ne fut jamais diffusé sur une télévision française.