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Un visiteur
2,5
Publiée le 26 février 2016
Heureusement que Gérard Depardieu et Clovis Cornillac (son fils spirituel ?) sont excellents comme à l'accoutumée, parce qu'on dépasse rarement le niveau d'un téléfilm "à la Maigret". Tout ça donne envie de revoir les bons films de Claude Chabrol : Que la Bête meure, La Cérémonie, ....
Ce film est l'un des échecs de Chabrol (et ils sont rares) et de Depardieu (ils sont fréquents). Par contre Jacques Gamblin, Clovis Cornillacet surtout Marie Bunel relèvent le niveau.
Claude Chabrol a réalisé 57 films, et sur le nombre, tous n'ont pas été réussi. Celui-ci ne fait pas partie des meilleurs. Le public n'est pas dupe puisqu'il n'y a que 350 000 personnes à avoir fait le déplacement au cinéma malgré un Depardieu en tête d'affiche. Pour son dernier film, peu de temps avant sa mort, (2010) Chabrol n'a pas achevé sa carrière en arc de triomphe. La faute à un scénario absurde et compliqué au possible, à un casting auquel on ne croit pas. Le maître voulait que ça ressemble à un Maigret ! C'est raté avec ce commissaire bedonnant, bien plus mauvais que ses prédécesseurs dans le rôle : Jean Gabin, Jean Richard, Bruno Crémer. Cornillac en frère bizarre ne fait pas mieux en voulant comme à son habitude trop en faire. Seul Jacques Gamblin, avec qui Chabrol aimait bien tourner, tire son épingle du jeu dans un rôle bien peu crédible d'escroc aux assurances que son avocat fera acquitter en poussant la chansonnette devant le jury médusé (!) Marie Brunel a fort à faire pour attirer l'attention de Depardieu et on ne peut parler d'un amour fou.. Dommage ! willycopresto.
Mensonges, infidélités et meurtres sont des thèmes récurrents chez Chabrol, il était donc logique qu'ils soient au cœur de son dernier film. Avec ce polar, le réalisateur s'offre même un cadeau, Gérard Depardieu (joli cadeau). Dans le calme du sud de la France, l'intrique s'installe tranquillement et on suit, à distance, une enquête dès plus intéressante.
Le dernier film de Chabrol ne restera pas dans les annales. L’ambition initiale du réalisateur est d’entremêler une enquête policière avec une intrigue familiale vécue par l’inspecteur Bellamy. Malheureusement, le résultat est artificiel et amorphe. Pour Couronner le tout, Gamblin et Cornillac jouent comme des pieds. On aurait aimé un bouquet final pour consacrer une belle carrière, ce ne sera qu’un pétard mouillé.
Gérard Depardieu dans un film de Claude Chabrol, c'est la rencontre de deux monstres sacrés et l'on en vient même à se demander pourquoi il aura fallu attendre autant d'années que cela arrive. Dernier film de Chabrol, "Bellamy" n'est pas un grand film mais il est tout de même très agréable à regarder. Dans une intrigue à la Simenon où la vie privée de Bellamy et sa relation avec sa femme et son frère sont d'une plus grande importance que l'enquête qu'il mène, Gérard Depardieu promène sa bonhomie et sa force tranquille, très touchant lorsqu'il est avec sa femme, plus facilement irritable au contact de son frère et toujours aimable dans son enquête. Depardieu trimballe avec lui son charisme naturel au service d'un film un peu lent certes mais qui ne manque pas d'intérêt même si l'on a connu Chabrol plus inspiré. Cependant, on retrouve certains de ses thèmes (les apparences sont trompeuses) et l'hommage à Georges Brassens est sympathique. Et puis dans les seconds rôles, Marie Bunel, Clovis Cornillac et Jacques Gamblin sont très bons.
Bellamy et le dernier film de Chabrol et le seul avec Depardieu. C'est un film policier français par excellence. Les événements sont racontés au style indirect (on ne voit jamais l'action, le crime) et Chabrol insiste sur les reconstitutions et les projections de l'inspecteur Bellamy (incarné par Depardieu). Le réalisateur a ajouté à l'intrigue policière principale, une intrigue familiale, avec la relation difficile de l'inspecteur avec son frère. C'est un bon film policier français à voir plus pour la mise en scène de Depardieu par Chabrol que pour l'intrigue.
Lent. Pas d'action. Heureusement, Depardieu, Cornillac et Gamblin sauvent la mise par leur bon jeu d'acteur chacun. Tourné à Nîmes, ce film a le mérite de s'intéresser à cette partie de la France, pas assez montrée. Mais d'autres décors auraient pu être évités, comme le magasin de bricolage, l'hôtel low cost ou le cabinet de podologie. Je n'aime pas cette "normalitude" bien française, cette banalité ringarde qui a tendance à souiller le cinéma national. Aussi, ces silences dans des plans fixes... j'estime que c'est une tare majeure dans notre cinéma hexagonal. C'est le deuxième Chabrol que je vois, j'ai aussi vu Les Biches, que j'ai trouvé largement mieux que ça.
Comme enquête policière, je préfère largement des cinéastes comme David Fincher, Bryan Singer, Paul Verhoeven ou même Guillaume Canet.
Un film un peu spécial de Claude Chabrol dans lequel les personnages comptent plus que l'histoire elle même. L'affaire sur laquelle enquête Bellamy constitue un intérêt secondaire. Le centre de ce film est bien le personnage de Bellamy interprété par un Gérard Depardieu massif et omniprésent. Clovis Cornillac, dans le rôle du demi-frère alcoolique, et Marie Bunel dans celui de son épouse, lui donnent idéalement la réplique dans des dialogues bien écrits et une mise en scène au rythme mesuré. Ce n'est pas le Chabrol que je préfère mais le savoir faire du réalisateur et un bon travail d'écriture permettent de suivre ce long métrage avec intérêt.
Ayant vu auparavant "Faites l'entrer l'accusé" (certes racoleur mais plus palpitant...) sur Dandonneau, criminel dont s'inspire ce film, j'avoue n'avoir rien trouvé dans ce bon téléfilm (ou mauvais film comme on voudra) fade et sans rythme ; seul ajout à l'histoire de Dandonneau, la relation des demi-frères CornillacDepardieu est improbable et plate.
Pas le meilleur Chabrol, mais un Chabrol qui surprend en marchant ici dans les pas de Simenon. Depardieu, aux accents de Maigret, dresse le portrait d'un policier au caractère fort, tantôt ombrageux, tantôt cabotin, et permet à l'histoire, sans jamais y toucher, de prendre une tournure des plus dramatiques. Chabrol, derrière sa caméra, jubile et imprègne au film un ton doux-amer des plus réussis. A souligner la belle performance de Clovis Cornillac, impeccable en "mauvais frère".
Un bon petit polar tranquille signé Chabrol. Trop tranquille peut-être. Le rythme est donc très lent, les enjeux dramatiques manquant cruellement de souffle. Le personnage incarné par Clovis Cornillac apporte heureusement une énergie louable au film, et la relation complexe que les deux demi-frères entretiennent est une idée intéressante. Plus en tout cas que l'enquête, qui est somme toute assez banale, et qui aurait pui servir de base à un épisode de Navarro.
Dernier film de Chabrol où le réalisateur se fait plaisir en convoquant Georges Brassens, dont les chansons parsèment le film, et Georges Simenon, déjà adapté deux fois par Chabrol. Si Bellamy n'est pas l'adaptation d'un roman de l'auteur, les points communs entre le héros du film et Maigret crèvent les yeux. Chabrol à travers son personnage, filme aussi l'acteur Depardieu, qui joue de moins en moins la comédie, devenant de film en film une sorte de présence massive à l'écran. Aussi étonnant que cela paraisse, il s'agit de la première collaboration entre l'acteur et le cinéaste, qui semblaient pourtant fait pour travailler ensemble. L'intrigue policière reste au second plan, le film privilégiant ses personnages, s'attardant notament sur l'attitude de Bellamy, capable de faire preuve d'empathie et d'aider des inconnus, dont un suspecté de meurtre, et incapable d'avoir le moindre geste de compassion ou d'affection pour son demi-frère, paumé porté sur la bouteille.